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Les groupes parlementaires de l’USFP, de l’Istiqlal, du PAM et de l’UC ont en effet tenu réunion mardi 5 mai à la Chambre des représentants pour décider des suites à donner à la dernière provocation en date du chef du gouvernement. On s’en souvient, lors de la séance mensuelle d’interpellation du chef du gouvernement, ce dernier s’en est violemment pris aux députés de l’opposition en les traitant de « voyous » avant de se retirer d’une séance constitutionnelle.
« Attitude irrespectueuse, propos insultants et diffamatoires, comportement qui porte atteinte aux institutions et à la démocratie». Les présidents des groupes parlementaires appartenant à l’opposition n’ont pas suffisamment de mots pour qualifier les dérapages récurrents du patron de la majorité gouvernementale. Les partis de l’opposition sont bien décidés à affronter celui qui conduit l’Exécutif. Mais attention, préviennent-ils, ils le feront à l’intérieur des institutions. « Nous ne tomberons pas dans le piège de M. Benkirane qui veut marginaliser les institutions et les vider de leur substance. L’opposition que nous représentons considère que les institutions sont au-dessus des personnes. L’édification démocratique se joue essentiellement au Parlement. Nous entendons bel et bien de continuer d’occuper cet espace et d’accomplir la mission qui est la nôtre. Que le chef du gouvernement se le tienne pour dit », prévient ce député du Parti authenticité et modernité.
Les excuses publiques
de Benkirane
Deuxième décision prise, exiger du chef du gouvernement de retourner à l’Hémicycle pour poursuivre la séance mensuelle d’interpellation. Demande en a été faite il y a une semaine au président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami. La même exigence est reprise dans le communiqué que l’opposition a rendu public mardi 5 mai. «En quittant le Parlement, M. Benkirane a bafoué une séance parlementaire constitutionnelle. De plus, il n’a pas encore répondu aux questions des groupes parlementaires de l’opposition et qui étaient relatives au dialogue social. D’ailleurs, nous pensons fortement que le chef de l’Exécutif a provoqué cet incident pour ne pas répondre à nos interrogations à la veille d’un 1er Mai où il n’avait strictement rien à proposer aux syndicats et à la classe ouvrière », confie cet Istiqlalien.
Pour l’heure, aucune décision n’a encore été prise pour la re-programmation (ou pas) d’une séance interrompue et au fort goût d’inachevé. « Le président de la Chambre des représentants veut d’abord que toutes les conditions de sérénité soient réunies pour que la démocratie ne soit pas un mauvais spectacle », explique-t-on dans l’entourage de Rachid Talbi Alami.
Au terme de leur réunion, les troupes parlementaires ont enfin demandé que le chef du gouvernement présente des excuses publiques pour que la page des insultes soit tournée.