LibéSport








Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

​Naples-AS Rome, le match de la peur

Samedi 1 Novembre 2014

​Naples-AS Rome, le match de la peur
Alerte maximum à Naples samedi pour le premier match contre l’AS Rome depuis la mort d’un tifoso du Napoli, Ciro Esposito, au cours d’une bagarre avec des ultras de la Roma.
Face aux risques de vengeances des ultras napolitains, la police a choisi d’interdire tout déplacement de tifosi “romanistes” et de garder l’équipe romaine au secret.
Avant la finale de la Coupe d’Italie Naples-Fiorentina, le 3 mai 2014, un tifoso napolitain, Ciro Esposito, était touché par balles dans des circonstances encore mal éclaircies, à 1 km du stade Olympique, dans une bagarre avec des Romains, alors que le match ne concernait même pas l’AS Rome.
Le principal suspect, un ancien chef ultra de la Roma, Daniele De Santis, est accusé d’homicide volontaire.
Le supporteur de 31 ans décédait de ses blessures le 25 juin, à l’hôpital Gemelli de Rome, pendant la Coupe du monde.
Une grande partie des tifosi napolitains réclame vengeance depuis. A chaque match est exhibée une grande banderole “Ciro vive” (Ciro est vivant).
La mère de Ciro Esposito, Antonella Leardi, a lancé mardi un appel public au calme, souhaitant que “Napoli et Roma se retrouvent dans un esprit de jumelage”, mais les forces de l’ordre redoutent une confrontation.
Pour en réduire les risques, le déplacement des tifosi de la Roma pour ce match a été annulé.
En outre, la justice italienne a interdit la vente de billets aux ressortissants du Latium, la région de Rome, et dans le Latium. En Italie, on ne peut acheter un billet pour un match de football sans présenter une pièce d’identité.
De son côté, le Napoli a haussé le prix des places pour cette rencontre, mais la queue a commencé dès lundi aux guichets, et au moins 50.000 spectateurs sont attendus, alors qu’ils n’étaient que 25.000 dimanche contre le Hellas Vérone, un autre “club ennemi” aux yeux des tifosi des deux camps, qui se détestent de longue date.
Au stade, la présence des forces de l’ordre a été renforcée, la rencontre est considérée “à hauts risques” par l’Observatoire national sur les manifestations sportives, dépendant du ministère de l’Intérieur.
La brigade anti-banditisme (DIGOS) a également prévu de patrouiller sur l’autoroute Rome-Naples pour surveiller les éventuels déplacements de tifosi de la Roma et éviter des bagarres sur les aires d’autoroute, “pratique” courante du milieu ultra.
L’équipe professionnelle de la Roma voyagera dès vendredi, sous escorte, et l’hôtel réservé pour elle est tenu secret pour éviter des débordements.
Les moyens, licites ou non, ne manquent pas pour des “Romanistes” qui voudraient se procurer un billet pour ce match, mais de sources proches du milieu ultra on assure qu’ils ne jetteront pas d’huile sur le feu, les “Giallorossi” devraient respecter l’interdiction de se rendre au match.
Outre les risques encourus, une partie des ultras tient également à éviter l’amalgame fait avec De Santis, le meurtrier présumé, qui avait été exclu de la “Curva” (virage) Sud du Stade Olympique il y a huit ans.
“La mort de Ciro Esposito a été une énorme tragédie, mais complètement étrangère au monde des ultras”, ont récemment écrit les ultras de la Roma. Ils ont fait machine arrière par rapport aux jours ayant suivi le drame du 3 mai, quand un communiqué de ces ultras affirmant qu’ils “ne reniaient pas un ex-frère” avait jeté le discrédit sur le mouvement.
Si tout se passe bien samedi, le stade San Paolo s’en tiendra aux traditionnelles insultes aux seuls joueurs “giallorossi”. Un moindre mal pour un football italien toujours rongé par la violence. 


La Supercoupe d’Italie à Doha

La Supercoupe d’Italie entre la Juventus Turin, le champion en titre, et Naples, vainqueur de la Coupe nationale, aura lieu à Doha trois jours avant Noël, ont annoncé des responsables de la Serie A jeudi.
La rencontre sera disputée au stade Jassim Bin Hamad de Doha le 22 décembre à 20h00 locales (17h00 GMT).
La Juventus avait remporté la 26e Supercoupe d’Italie en battant la Lazio 4 à 0, à Rome, l’an passé, un retour aux sources après plusieurs éditions à l’étranger (Washington, New York, Tripoli et Pékin notamment).

AFP

Lu 481 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Actualité | Dossiers du weekend | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP