​Les prélats du web


Par le Dr. Moulay Ahmed Idrissi *
Mardi 26 Mai 2015

​Les prélats du web
Concernant le web où l’on s’érige en inquisiteurs ibériques, comme des Daechs américains dans un goulag russe, infatués de leurs connaissances factices et lubriques, ils épient comme des snipers les moindres erreurs et incartades ! Ils s’imposent, web au poing, comme des donneurs de leçons qui n’hésiteront pas à vous griller, à force de vulgates et d’imprécations. Voire s’user vaillamment de mots violents sur vos crédos, vivre de vexations gratuites à vos dépens, proférer des injures sur votre pays et d’outrages à vos chefs et votre histoire. Tout passe, vous êtes brûlés et voués aux gémonies par les imprécateurs qui vous font sombrer dans les enfers de leurs invectives abjectes et sous les huées de leurs sourdes calomnies, avec la morgue léonine des censeurs et l’arrogance des cerbères !

Les vrais pseudos 

Juges masqués, pontifes en mal de fatwa politique ou de rhétorique, les prélats, prédateurs des mots, foudre divine et colère des tonnerres grondent. Ils défient et livrent des sermons incendiaires aux ignares, vouant les damnés de leurs erreurs, des blasphèmes, à leurs magistrales colères ! Leur résipiscence et leurs châtiments n’ont nul dieu pour les absoudre et aucun prophète pour interjeter, interférer ou intervenir.
Il n’a pas plus «grand plaisir» ni plus «féroce courage» que de se moquer «de la gueule «de quelqu'un, ou de ses propos, de derrière leurs masques de censeur ! Un surnom suffit comme référence et comme diplôme aux illustres et exécrables imprécateurs… Des imposteurs.
Comme il n’y a pas de plus «noble morale» et de plus «haute culture», que de médire de son prochain...sur les forums ...Soit pour le sport seulement ou par altruisme, gratuitement ! Et ce, derrière un pseudo, afin de le livrer au mépris ou à la vindicte populaire.
Ego et dignité. Votre reste de dignité vous pousse à sortir du sujet et du lot, face à ces pros, à leurs propos virulents, de mercenaires, payés pour amuser la galerie qu’il colonise, à flétrir pour flatter les habitués de leurs rubriques, à vos dépens. Et sévices, ne sont pas des leurres, ni de factices  impressions virtuelles.
Gardez la vôtre de fierté, ce semblant émotif d'orgueil, ô l’étranger, fuyez la sphère ! La politique est l’affaire de tous. Elle commence par le pain et l’essence ! L’école, la santé, le drapeau et les urnes.
Sans besoin d'altérer cette simplicité d'autrui par la médisance ! Je parle de votre naïve simplicité, vous ne demandiez rien, mais juste l’opportunité, libre, de donner un avis, par plaisir, sans truculence, ni supériorité, sans vous emporter, rien que pour la compagnie, parfois juste pour rire, sans vous moquer.
Mais hélas, on est dans une rue de sous-développés et de mal élevés, pas dans un salon hospitalier, respectueux et respecté ! 
«Le mépris, l'arrogance du verbe, ne vous grandissent pas, autant que vous le croyiez ! Le mépris, la suffisance, gardez-les pour vous, je ne vous connais pas, je ne vous ai rien demandé», allez-vous rétorquer. Et encore de vouloir ajouter, «Il ne vous est pas permis de m’importuner, de me postillonner pour pester et m’interpeller, pour me stigmatiser !».
«Vous voulez juger, ôtez d'abord l’écharde qui vous aveugle pour commencer!  Mépris ou correction de la morale ou du comportement, qui croyez-vous être, ô l'inconnu ?»  Le mépris est loin d'être un rire, pédagogique, ou sain, c'est une caricature, une grossièreté de la personne qui se lance dans les moqueries, tout en étant bien cachée ! «Est-ce cela qui vous grandit ? Sont-ce là vos plaisirs, ceux de vous moquer des gens que vous méconnaissez ? Quand vous sortez du sujet ! Ce, juste pour médire et maudire, pour frapper et sévir, alors qu’on ne vous a rien fait?»  « Si ça vous grandit, ce n’est pas une bonne thérapie! C’est égotiste et ce n’est guère partagé.  Vade retro satanas !».
Fuyez la religion, fuyez la politique, les arts, les maths, la musique ! Contentez-vous d'exercer votre noble métier, pour lequel vous avez toutes les capacités. Je n'en doute pas, toutes les compétences requises et laissez les arcanes et méandres de la politique, aux "professionnels".
Eux, ils y excellent, végètent et prolifèrent dans une « profession pour laquelle, dans leur fatuité, ils se croient être prédestinés. Alors, qu'en fait, ils n'ont aucun niveau. Donc, ils n'ont rien à perdre à vous molester ! Ils finiront par vous perdre. En utilisant un terme que vous connaissez bien, ils sont trop virulents et tous vos vaccins ne suffiront pas pour les neutraliser. 
Mais, convaincu de vos droits de militant, épris de civisme universel, pardi, vous rétorquez au monsieur qui vient de s’infiltrer pour vous rasséréner ou élaguer. 
«Je ne veux pas de conseils, aussi magnanimes soient-ils, qui m’écarteraient de «la chose commune», la politique, ou qui me bloqueraient pour qu’on m'aliène ! La politique n'est pas du domaine éclectique des dieux, ni réservée aux seuls et soi-disant «politiciens».  
S’il y a profusion de paresseux et de grosses gueules, de politiciens, nuls ou vides, dans «leurs marchés» propres, dans ces «méandres et ces arcanes» qu’ils hantent, c’est qu’ils y règnent en maîtres, préférant qu’autrui les oublie. Et qu’on ne vienne pas les déranger, de peur de les en déloger ou simplement de comprendre ce qu’ils font là ! Sans généraliser, ceci se dit des corrompus et des véreux, des marchands de haines et de terreurs, les fabricants d’armes et d’ismes en tous genres, des parangons es démocratie, et des monnayeurs de fausses promesses ! 
Aussi, un «devoir de comprendre» est nécessaire à tous les citoyens, bêta, lambda ou epsilon. Même si la matière est dure ou qu’elle pue ! Un «devoir de comprendre» doublé d’un «droit de regard» existe ! Sinon qu’il faille le créer, là où on ne le sait pas ! C’est, au moins ce droit-devoir, cette quête d’être informés et de parler. De pouvoir parler ! Comme nous le faisons avec fierté librement, ou presque n’est-ce pas, ici sur ce forum, ou là dans une lettre, à un ponte ou un commis de l’Etat ! Ou encore sur les pages d’un quotidien ! 

Citoyen du net

Ce «droit de regard» est celui de chaque citoyen, isolé, minoré, seul ou accompagné dans le cadre d’un parti, d’un syndicat, d’une corpo ou d’une association.  Sans être les pros de ces arcanes où fusent les noms d’oiseaux, ni les trapézistes de ces cordes-là, les citoyens communs, que l’on tient à éveiller, ne sont pas des moutons ! De cérémonies festives, des sacrifices de l’Aïd, que l’on va immoler, a fortiori ! Voire des suiveurs simplets ou des curieux, qu'on appelle le jour «J» à voter ! Ces jours de fêtes démocratiques, où les panurges poussent aux urnes, les quidams pour s’offrir leurs bêlements ! Des béni-oui-oui!
Non, je voudrais, pardon, je veux et je tiens à ne pas me laisser berner par les politiques, élus ou de profession ! Je suis en devoir de les féliciter ou au besoin, de les huer ! Le geste de voter est une culture. Celui de s’informer aussi, sans se laisser distancer ni exclure de la totale citoyenneté! Je revendique le fait de savoir où va ma cité, mon pays et mes convictions. Bien le bonjour, à voter forum, cher imam, même je suis incompris!
Banalités et généralités
Grand bien leur fasse à ces grands oublieux de ceux qui les ont élevés ! La pyramide a sa base, faite de petites gens, des  éléments nombreux et solides aussi, et son sommet, le sommet, les supérieurs,  sans cette base, ne peuvent s’élever. Comme on ne demande pas aux coqs de couper leurs crêtes, mais de continuer leurs cocoricos. Si ça ne réveille pas tous les prieurs potentiels, il ne faut pas attendre d'eux qu’ils pondent ou qu’ils couvent les œufs.

Ni potentats 
ni censeurs !


Centi- ou kilométrique, la politique n'est pas une affaire de mesure ou de taille! De surhommes et de monopole, encore moins ! Mais de calculs, en tous genres et de compétences aussi. Là, les gens, les plus aptes, profitent des opportunités, dues à leur proximité des «sources» où ils baignent et s’abreuvent. Les partis, le népotisme, les adhérents, les proches, les lécheurs, ils connaissent.
Je te cite «Le mandarinat dans toute sa splendeur. Si le rire est le propre de l'Homme, la brosse, la lèche, la flatterie, la flagornerie et, pour tout dire, le panégyrique et le dithyrambe finissent parfois par rapporter à leur auteur, mais lui laissent toujours un arrière-goût, fait d'amertume et de...dégoût de soi-même. Pourtant, l'antidote à tout ça est d'une accessibilité aisée et d'une simplicité désarmante et cela s'appelle «la dignité».
Les imperators sanglants ou traduttore traditore ! On trahit vos mots, leurs sens et leurs significations pour vous traduire devant la justice, les jugements partiaux, corrompus caricaturaux, des hommes masqués que sont les légistes du forum. Vos pairs, lecteurs, compère ! Les cerbères du web, ce sont les must du kad d’Amina ! Des traîtres de la profession et de la détente sur le net ! Chaque citoyen du web, du quartier, chaque lecteur du journal, a son mot à dire. Il faut simplement l’écouter, sans l’excommunier ni le marginaliser. Et s’il fait des erreurs, savoir avec respect, les lui corriger. Sans le flétrir, le trahir, le piéger pour l’arnaquer afin de le diffamer, pour le ternir. Elémentaire, est le civisme, mon cher confrère!

 * Président de l’Association 
des amis des myasthéniques du Maroc


Lu 467 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dans la même rubrique :
< >

Mardi 27 Février 2024 - 13:00 Vers un commerce international numérisé











services