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Lorsque l’idée avait fait surface pour la première fois, tout le monde avait qualifié le pari d’intéressant certes, mais difficile à appliquer au Maroc.
Pour rappel, Massar est un programme informatique permettant aux élèves d’avoir accès à leurs notes, absences, orientations, emplois du temps et dates des contrôles continus et à leurs parents de suivre l’évolution scolaire de leur progéniture de manière plus accessible.
Dès sa mise en œuvre, ce système a suscité la colère du corps enseignant et des élèves à la fois. Cette levée de boucliers était due à un manque de communication et à une approche pédagogique adéquate.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts sans que les choses se soient pour autant réglées.
A titre d’exemple, ce n’est qu’avant-hier que les préposés du Centre d’orientation pédagogique sis au boulevard Ghandi de Casablanca, ont eu l’heur d’assister à une conférence du responsable de ce système au niveau du Grand Casablanca destinée à mieux les éclairer sur la manipulation de l’outil en question. Pire, pourquoi retrouve-t- on toujours, en ce début du nouveau siècle autant d’enseignants et d’orientateurs qui galèrent avec l’outil informatique? Si le programme a été lancé il y a deux ans, et que les formations sont toujours en cours alors que les résultats devraient être palpables depuis des mois déjà, cela ne nous donnerait-il pas un aperçu sur la gestion de certains dossiers au sein de nos ministères?
S’ajoute à cela un déficit très prononcé au niveau des équipements informatiques, un serveur sous-dimensionné par rapport aux besoins et qui «bugger» la plupart du temps, et le reste à l’encan.
Résultat : un stress permanent du corps enseignant qui est contraint de se connecter à des heures impossibles afin d’avoir accès à cette interface censée l’aider à gérer plus facilement sa notation.
De ce fait, il est fort difficile d’avoir la main à Massar, tellement ce système est lent. Il tombe même parfois en panne, entraînant avec lui le portail du MEN comme cela s’est passé mercredi dernier entre 8 et 10 heures.
De fait, toutes ces pannes sont symptomatique de la panne générale qui paralyse notre système d’enseignement depuis belle lurette.
Et vogue la galère…