​Les indicateurs boursiers atteignent leurs plus hauts niveaux

A fin octobre 2014, la capitalisation boursière a augmenté de 2,6% par rapport au mois précédent, pour s'établir à 510,1 milliards de dirhams (MMDH), selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l'Economie et des Finances qui vient de publier sa note de conjoncture pour le mois de novembre.
Ainsi, le volume global des transactions a atteint 30,8 MMDH, en baisse de 19,1% par rapport à la même période un an auparavant.
Le volume des échanges sur les marchés central et de blocs a reculé de 20,9% par rapport à fin octobre 2013 pour s'établir à 27 MMDH, recouvrant une baisse de celui enregistré sur le marché central de 4,2% à 18,5 MMDH et de celui réalisé sur le marché de blocs de 42,5% à 8,5 MMDH, précise la DEPF. Pour ce qui est des indicateurs de la Bourse de Casablanca, MASI et MADEX, ont atteint à fin octobre dernier "de hauts niveaux, jamais atteints depuis mai 2012", de 10.352,05 et 8.485,24 points respectivement, enregistrant des hausses respectives de 2,7% et 2,8% par rapport à fin septembre 2014 et ramenant leurs performances par rapport à fin décembre de l’année dernière à +13,6% et +14,4%.
Au niveau sectoriel, parmi les 22 secteurs représentés à la cote de la Bourse de Casablanca, 12 secteurs ont enregistré des performances positives au mois d'octobre, plus marquées par les indices des secteurs des "ingénieries et biens d'équipement industriels" (+11,4%), de "loisirs et hôtels" (+10,3%), de "pétrole et gaz" (+9%) et des "équipements électroniques et électriques" (+7,1%). Les indices des secteurs du BTP et des banques, quant à eux, se sont appréciés de 6,5% et 5% respectivement.
En revanche, les contre-performances du mois ont été plus prononcées pour les indices des secteurs de chimie (-4%) et de l'immobilier (-2,6%), alors que les indices des autres secteurs ont enregistré des replis de faible ampleur, ne dépassant pas 1%, notamment, l'indice du secteur des télécommunications (-0,8%). 
Et pourtant, ces récentes contre-performances n’étaient pas pour dissuader certains acteurs oeuvrant notamment sur le marché de la promotion de logements économiques et moyen standing au Maroc à l’instar de la société Résidences Dar Saada de faire leur entrée en Bourse sur la place de Casablanca. En effet, Résidences Dar Saada (RDS), une société immobilière, filiale de Palmeraie Développement, s’est introduite en Bourse par voie d'augmentation du capital social de 1,3 MMDH.
«Le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) a visé vendredi dernier une note d'information relative à notre introduction en bourse par l'émission de 5.241.770 actions à la valeur nominale de 50 dirhams par action et au prix unitaire d'émission de 215 dirhams», a déclaré le DG de la société, Amine Guennoun lors d'une conférence de presse tenue mercredi dernier à la Bourse de Casablanca. Il a précisé, dans ce sens, que l'apport total de l'augmentation du capital (IPO) sera d'un montant de 1,127 MMDH, dont 262 MDH à titre de nominal et 864,9 MDH dirhams à titre de prime d'émission. Le capital de la société s'en trouvera ainsi porté de 1,048 MMDH à 1,310 MMDH. 

Introduction 
en Bourse de RDS

Dans la foulée, il a indiqué que les fonds levés lors de la présente opération d'augmentation de capital, devront permettre l'acquisition de terrains, le développement en Afrique et autres pour un montant global de 730 MDH, outre l'accélération du rythme de production des tranches non encore développées de programmes existants pour un montant global de 400 MDH sur les années 2015-2016.
S’agissant de la cotation des actions "Résidences Dar Saada" à la place casablancaise, selon le gendarme de la Bourse, elle se fera au premier compartiment et l'admission de ses actions aux négociations sur ce marché s'effectuera selon la procédure d'Offre à prix ferme.
 De fil en aiguille, la même source souligne que la période de souscription s'étalera du 1er au 3 décembre 2014 inclus, avec possibilité de clôture anticipée le 2 décembre 2014.
Il est à signaler, en outre, que les projets de Résidences Dar Saada sont situés dans les grands pôles urbains du Royaume, où se concentre l'essentiel de la demande en logements économiques. «Au 30 juin 2014, notre société a achevé 20.297 unités sur les 70.211 prévues pour l'ensemble des différents projets, et a pré-vendu 14.418 unités non encore livrées correspondant à un chiffre d'affaires sécurisé de 5 MMDH», a relevé M. Aguennoun avant d’ajouter qu’à fin 2013, le résultat net du Groupe Résidences Dar Saada continue sa progression pour s'établir à 305,6 MDH, contre 149,8 MDH une année auparavant. La société a versé, au titre des exercices 2012 et 2013, des dividendes pour le compte de ses actionnaires.
«Les indicateurs financiers prévisionnels consolidés font ressortir un chiffre d'affaires prévisionnel en progression annuelle moyenne de 23,5% sur la période 2013-2017, ainsi qu'une marge opérationnelle au-dessus de 25% sur toute la période prévisionnelle en baisse par rapport à l'exercice 2013», affirme-t-il tout en précisant que ces indicateurs mettent aussi en avant une capacité bénéficiaire prévisionnelle récurrente, permettant la distribution sur la période 2014-2017 d'une enveloppe de dividendes de 578,5 MDH, soit un payout ratio moyen de 28%. Et au président du Conseil d'administration de la société, Hicham Berrada Sounni, de rappeler qu’en 2011, Résidences Dar Saada a ouvert son capital à des investisseurs institutionnels marocains et étrangers dans le cadre d'une augmentation de capital de 900 MDH. Cette opération a été accompagnée par la mise en place d'une structure de management indépendante et autonome lui permettant d'accélérer son programme de développement. Le projet d'introduction en Bourse, conclut-il, vise notamment à accroître la notoriété de la société auprès de la communauté financière et du grand public, d'accroître sa proximité avec ses clients en leur proposant de participer à son capital et de motiver et fidéliser ses collaborateurs en les associant à son capital.