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La veille d’un appel à une grève de 72 heures qui devait être entamée hier et d’une marche des autocars vers Rabat, le wali de Casablanca, Khalid Safir, est intervenu, pour la troisième fois consécutive, pour demander aux six syndicats qui ont appelé à ce mouvement de protestation contre Boulif, de se rétracter.
Lors d’une réunion tenue dimanche à la wilaya de Casablanca, les deux parties ont convenu de porter en terre les instructions de Boulif en « retournant à la procédure normale qui était en vigueur avant le premier janvier 2015 concernant le renouvellement des cartes d’autorisation pour les véhicules en se basant sur les documents de circulation ». Un communiqué de presse a été diffusé en l’occasion. Il porte la signature du wali et des six syndicats en question, à savoir la Fédération marocaine de l’Union des transporteurs routiers, la Fédération nationale des patrons du transport routier public, la Fédération nationale des syndicats des patrons du transport routier public, la Fédération nationale du transport routier au Maroc, le Syndicat national des investisseurs dans les petites entreprises de transport routier de voyageurs au Maroc et le Syndicat national des professionnels du transport public.
Il a été décidé également lors de cette réunion de poursuivre le dialogue ouvert sur la réforme et la mise à niveau de ce secteur.
Mais une question continue à tarauder les esprits : les professionnels du secteur vont-ils poursuivre leur dialogue avec le ministère de l’Intérieur ou avec le ministre délégué chargé du Transport qui semble dépassé par les événements et dessaisi d’un dossier qui entre logiquement dans le cadre de ses attributions ? Le communiqué en question n’en dit absolument rien.
Reste à s’interroger sur le silence assourdissant du chef du gouvernement, Abdelillah Benkirane face à une situation pour le moins inédite dans l’histoire du droit marocain. Est-il normal qu’un ministre annule une décision émanant d’un autre ministre sans en référer au chef du gouvernement ou avoir l’aval de celui qui est constitutionnellement le chef d’orchestre de cette équipe gouvernementale qui semble s’étriper sous nos yeux ? Le silence de Benkirane signifie-t-il qu’il approuve l’action de son ministre de l’Intérieur au détriment de son compagnon de parti ? Son silence doit-il être interprété comme le lâchage d’un Boulif qui pourrait être sacrifié sur l’autel d’un éventuel remaniement ministériel que tout le monde attend mais qui tarde à montrer le bout du nez? Autant de questions auxquelles les jours à venir pourraient, peut-être, apporter réponse.