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​Les Soulalayates donnent de la voix à Marrakech


Mustapha Elouizi
Samedi 29 Novembre 2014

​Les Soulalayates donnent de la voix à Marrakech
«Tout est bon sur le papier, rien n’est aussi bon dans la réalité». C’est la phrase qui a fait à la fois émouvoir et enthousiasmer, jeudi soir à Marrakech, les quelques milliers de personnes présentes lors de la cérémonie d’ouverture du Forum mondial des droits de l’Homme (FMDH).
D’éminentes personnalités internationales se sont succédé sur la tribune d’honneur pour prendre la parole, telles que l’ancien chef du gouvernement espagnol Luiz Rodrigo Zapatero, le président du Conseil des droits de l’Homme aux Nations unies Baudelaire Ndong Ella, Fatou Bensouda procureur général de la CPI, Saber Hossein Chowdhury, président de l’Union interparlementaire internationale, président de la Fédération internationale des journalistes, Jim Boumelha. Naïma Amar, la porte-voix et digne représentante des Soulalaytes (femmes ne bénéficiant pas de leurs droits à la terre collective de la communauté) a tapé très fort. Sans langue de bois, sans emphase discursive ni circonlocutions inutiles, tout est dit dans un langage simple et direct.   
Elle qui n’avait aucun discours écrit à l’avance, transmettait le fond de sa cause sans ambages. Elle avait préféré le discours du cœur. A la faveur du dialecte marocain très clair, elle a haussé le ton et fait savoir toute la souffrance de ses consœurs au Maroc.  A Errachidia, Ouarzazate, Zagora, Tata, Chaouen, Tétouan, Kénitra, Settat, partout au Maroc, les femmes ne sont pas encore réhabilitées dans leurs droits.
 « La circulaire du ministère de l’Intérieur ne suffit aucunement à nous accorder nos droits, notre revendication est claire, nous voulons une loi qui garantisse nos droits les plus légitimes et indéniables en nos terres ». Et de poursuivre : « Certaines d’entre nous ont payé cher le prix de leur lutte : la mort, la prison, l’intimidation, l’humiliation, les pressions et même l’exclusion, mais ceci ne nous empêchera pas  de poursuivre notre lutte jusqu’à la fin».
L’un des moments ayant marqué aussi cette cérémonie d’ouverture, l’attitude de certains participants subsahariens (Camerounais et Congolais notamment) lorsque Fatou Bensouda, procureur général de la CPI, voulait prendre la parole. 
Sollicité d’expliquer pareil comportement, l’un d’entre eux s’est déclaré n’être fort que sur les questions africaines, mais qu’il n’a jamais pu l’être lorsqu’il s’agit d’Israéliens ! Une manière de dire que la question des droits humains ne fait pas du tout l’unanimité  quant à  leur mise en application. La polémique autour des deux poids deux mesures reste ainsi présente dans tous les débats… Le drapeau palestinien arboré tout au long de cette cérémonie d’ouverture en dit long sur cette histoire…
 


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