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​Le digital, seul moyen pour atteindre les villages reculés

Baisser de rideau du deuxième Rendez-vous de l'assurance à Casablanca


Samedi 18 Avril 2015

​Le digital, seul moyen pour  atteindre les villages reculés
«Au Maroc, le secteur de l'assurance n'a cessé de prendre de l'ampleur, pour représenter en 2014 un taux de pénétration de 3,14%, un chiffre qui positionne le pays à la première place au niveau du monde arabe», tels ont été les maîtres-mots du ministre de l'Economie et des Finances, Mohammed Boussaid, lors de l'ouverture de la 2ème édition du Rendez-vous de Casablanca de l'assurance. En effet, le ministre a relevé, après avoir déclaré que cette manifestation constitue désormais un forum incontournable de discussions et d'échanges entre professionnels, experts et universitaires sur l'évolution du secteur des assurances, notamment au niveau du continent africain, que le volume total de primes émises a atteint l'année dernière 28,4 milliards de dirhams (soit près de 3 milliards de dollars), enregistrant ainsi une progression de 6,3 % par rapport à l'année d'avant. Et d’ajouter que le secteur constitue un levier de développement et un accélérateur de la croissance à travers le rôle essentiel qu'il joue en matière de collecte et d'injection de l'épargne dans l'économie.
Organisée par la Fédération marocaine des sociétés d'assurances et de réassurance sous le thème "Assurance et réassurance en Afrique: Distribution et relation client à l'ère du digital", cette rencontre a également été propice pour une trentaine d'experts nationaux et internationaux pour exposer leurs visions et partager leurs expériences sur l'usage du numérique dans le monde de l'assurance et la transformation qu'il entraînera sur les métiers liés à cette industrie.
C’est dans ce cadre qu’ils ont évoqué la technologie digitale qui s'impose comme le principal levier de développement du secteur dans les années à venir. Ils ont ainsi souligné, en marge de ce Rendez-vous tenu à Casablanca sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, que l'enjeu pour les assureurs est de taille et l'utilisation croissante d'Internet, du mobile et des réseaux sociaux donne plus de pouvoir au consommateur et favorise l'émergence d'une clientèle exigeante et avertie.
Ce faisant, le secrétaire général de la Conférence interafricaine des marchés d'assurances (CIMA), Jean Claude Ngbwa, a saisi l’occasion pour faire savoir que le digital est la révolution du siècle dans tous les secteurs, notamment celui de l'assurance relevant qu’il est le seul moyen pour atteindre les villages les plus reculés et présenter des polices d'assurance. Et de poursuivre qu’à travers un secteur ayant atteint une dimension sociale pour toucher les populations rurales défavorisées et leur permettre une assurance adaptée à leurs petits besoins, l’assurance va avoir une nouvelle forme et une nouvelle figure.
De son côté, Hassan Boubrik, directeur des assurances et de la prévoyance sociale (DAPS), a soulevé, dans une déclaration à la MAP, que la profession est contrainte de revisiter son business model et de repenser sa relation client pour répondre à des consommateurs hyper-connectés et ultra-mobiles.
Et de noter aussi que les clients, à travers la technique digitale, peuvent recevoir des polices d'assurances, les envoyer via Internet aux sociétés d'assurance ou encore suivre les nouveautés concernant les assurances de chez eux. 
Allant dans le même sens, le président des relations stratégiques de l'Europe, Moyen-Orient et de l'Afrique de Google, Carlo d'Asaro Biondo, a considéré que les objets connectés et "smart" vont proliférer, invitant de ce fait les participants à travailler sur des projets qui changent le monde et privilégier "les systèmes ouverts" sur le monde plutôt que ceux renfermés. 
Par ailleurs, M. Boussaid a tenu à expliquer que le déploiement des nouvelles technologies aura indubitablement un impact sur les comportements des consommateurs et des assurés, indiquant dans la foulée que les assureurs et les distributeurs de produits d'assurances devront s'adapter aux nouvelles habitudes de consommation des assurés et ce, en optimisant les coûts de production de l'offre, ou encore en augmentant la satisfaction de l'assuré.
Toutefois, a-t-il précisé, et malgré l'implantation des nouvelles technologies, "l'humain" gardera toute son importance tant au niveau des relations avec les clients en cas de sinistre qu'au niveau de la gestion et de l'analyse des contrats et des prestations. 


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