​Le Prix Grand Atlas dévoile les noms de ses lauréats

Huit romans en lice pour cette 21ème édition


Mehdi Ouassat
Mercredi 29 Octobre 2014

​Le Prix Grand Atlas dévoile les noms de ses lauréats
Le suspense sera enfin levé sur le Prix Grand Atlas 2014.  Pour sa 21ème édition, la remise des trophées de ce prestigieux Prix aura lieu aujourd’hui à Rabat. Créé par l’ambassade de France au Maroc pour valoriser la création littéraire et éditoriale francophone, ce Prix dédié à la fiction et qui représente une invitation à la lecture et un écho de la rentrée littéraire, est organisé en partenariat avec la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), lieu par excellence de culture, d’échanges intellectuels et de transmission des savoirs. 
« Du thriller ésotérique au roman initiatique, du diwan (Recueil de poèmes)  au roman réaliste, les œuvres sélectionnées pour cette 21ème édition, emmènent le lecteur des portes du désert à Tel-Aviv, des bidonvilles de Casablanca aux théâtres de Marrakech, et de la vie réelle à la fiction », lit-on dans un communiqué des organisateurs. 
Quatre prix seront donc attribués cette année à savoir : le Prix Grand Atlas, Prix Jeunesse, Prix Etudiants et la nouveauté de cette 21ème édition : le Prix Culturethèque, où seuls les votes des internautes comptent, puisque ce sont eux qui éliront le lauréat de ce Prix, en votant en ligne sur la médiathèque numérique de l’Institut français du Maroc, à partir d’extraits des œuvres sélectionnées. 
Par ailleurs, le succès de ce prix littéraire réside, selon Driss Khrouz, directeur de la BNRM, « dans sa capacité à incarner le débat sociétal au Maroc, à s’interroger sur ses paradoxes et ses contradictions, ses aspirations, ses doutes, et à se positionner comme un média culturel de premier ordre face à une actualité bouillonnante et à une société en proie à de profondes mutations».  
Pour ce qui est des douze œuvres littéraires retenues cette année, dont 8 romans et 4 albums jeunesse, on trouve «Le dernier salto » d’Abdellah Baida, où ce professeur et chercheur en littérature suit le mouvement ternaire de sa figure de référence pour faire remonter à la surface les souvenirs et les instants marquants de son existence. Un récit ponctué d’élévations et de chutes où, le saut, qui se veut initialement expérience corporelle, devient sublimation spirituelle. Il y a également le deuxième roman de Driss C. Jaydane : « Divan marocain ». Dans cet ouvrage, l’auteur s’essaie à un exercice littéraire périlleux. Un récit à la première personne qui est en fait pluriel, multiple, foisonnant de voix. Un récit où le temps comme l’espace sont abolis. 
Il refuse de raconter une histoire, il rompt avec la tradition littéraire qui a érigé le roman comme un récit linéaire. Dans cette errance, la bouche aux multiples voix décrit, raconte, explore les errances de personnages en perdition, comme autant de facettes de l’âme humaine. Il y a également « Parlez-moi d’amour!», la quatrième œuvre de Bahaa Trabelsi qui exprime un cri du cœur, dont l’écho se répercute au travers des onze nouvelles du recueil. Une supplique violente, brutale, comme peut l’être la quête d’amour dans une société gangrénée par la solitude. Chacun des personnages de ces onze nouvelles le recherche, cet amour inaccessible. Tous les moyens sont bons pour tromper la solitude : la débauche, la séduction et la gourmandise. 
Parmi les œuvres en lice, on trouve également «Amour nomade» de Youssouf Amine El Alamay, «Les cinq gardiens de la parole perdue» d’Elmehdi Elkourti, «Un couple, deux religions » de Aissa Ikken, «La liste» de Naima Lahbil Tagemouati et «Nos plus beaux jours» de Mouha Souag. 
En ce qui concerne la littérature de jeunesse, on trouve « Hdidane le rusé » de Halima Hamdane et Laure Gomez, qui raconte l’histoire de Ali qui rêve de partir à la Mecque à pied. Le jour où il est en fin prêt de partir, ses trois fils le supplient de les emmener avec lui, l’aîné, le cadet et le petit Hdidane, tous obtiennent gain de cause, à condition qu’ils marchent sans s’arrêter ni se plaindre.  « Hdidane le rusé » est un conte traditionnel des plus connus et qui ont bercé l’enfance d’une grande part des Marocains. Son édition permet de faire connaître ce classique de la littérature orale marocaine aux nouvelles générations. Parmi cette sélection de la littérature de jeunesse figurent également « Un océan de couleurs » de Nour-Eddine Dirar et Samantha Malavasi, ainsi que « Le voyage de Pois Chiche » et « Pimousse la poule rousse », tous deux coécrits par Nezha Lakhal et Chadia Chaibi. 
Inscrit dans la politique de coopération de l’ambassade de France au Maroc en faveur de l’écrit et du livre, ce rendez-vous incontournable de la Saison culturelle France-Maroc verra son jury présidé par Jean-Christophe Rufin. Auteur, académicien et ancien dirigeant de Médecins sans frontières et d'Action contre la faim, Rufin a consacré plus de vingt ans de sa vie à travailler pour des ONG au Nicaragua, en Afghanistan, aux Philippines, au Rwanda et dans les Balkans. Il sera entouré par de grandes figures de la littérature, toutes attentives aux nouvelles voix et formes de la littérature contemporaine, notamment l’universitaire Assia Belhabib, l’agent littéraire Pierre Astier, le libraire tangérois Ahmed Abbou et la critique littéraire Kenza Sefrioui, lauréate du Prix Grand Atlas 2013.  


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