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​Le Maroc va-t-il passer au régime de changes flottants ?

BAM compte organiser un symposium sur le passage au taux de change flexible

Jeudi 26 Mars 2015

​Le Maroc va-t-il passer  au régime de changes flottants ?
Le Maroc passera-t-il au taux de change flexible ou régime de changes flottants ? C’est une question de temps, d’après ce qu’a laissé entendre le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, lors d’une conférence de presse tenue mardi dernier à Rabat à l'issue de la réunion trimestrielle de la Banque centrale. 
Jouahri a indiqué à ce propos que BAM organisera en mai prochain un  symposium régional sur le ciblage de l'inflation visant la préparation du  passage au taux de change flexible.
« Le passage possible au taux de change flexible se fera en concertation avec  le ministère de l'Economie et des Finances », a-t-il assuré lors de cette conférence de presse. 
Il a également souligné la nécessité pour le Maroc d'aller vers un régime de  change flexible et une libéralisation progressive du compte capital, pour servir l'ambition du pays d'être un hub financier régional et  international.  Le gouverneur de BAM a, en outre, relevé l'amélioration des réserves de change en 2014, expliquée par la rentrée de dons importants et l'opération de la contribution  libératoire au titre des avoirs et liquidités détenus à l'étranger. 
L'encours des réserves internationales nettes devrait se renforcer davantage  en 2015 pour terminer l'année à un niveau équivalent à plus de 6 mois  d'importations.  Par ailleurs, le Conseil de BAM a décidé, lors de ladite réunion à Rabat, de maintenir inchangé son taux directeur à 2,5%. 
« Cette décision a été prise au vu d'une prévision d'inflation qui  s'établirait à 1,4% en moyenne en 2015, de l'amélioration attendue de  l'activité et du crédit bancaire », a expliqué Abdellatif Jouahri, selon la MAP.
Il a estimé que l'inflation devrait rester modérée avec une balance  de risques équilibrée, tenant compte notamment de la hausse du SMIG entrée en  vigueur en juillet 2014 et de celle devant intervenir en juillet 2015, ainsi  que de la nouvelle tarification d'eau et d'électricité. 
Concernant le taux de croissance, le gouverneur de BAM a noté qu'il devrait  se renforcer en 2015 pour atteindre 5%, sous les effets d'une bonne campagne  agricole (hausse de la valeur ajoutée agricole de plus de 10%) et de la  poursuite de l'amélioration des activités non agricoles (augmentation de la  valeur ajoutée non agricole de 4%). 
L'output gap non agricole demeure négatif, présageant l'absence de tensions  inflationnistes émanant de la demande à moyen terme, a souligné Jouahri.  Sur le marché du travail, le taux de chômage a enregistré sa troisième  hausse annuelle consécutive en 2014 s'établissant à 9,9% après 9,2% en  2013, avec une hausse de 0,8 point en milieu urbain à 14,8%, a poursuivi le  responsable.
S'agissant des comptes extérieurs, le déficit du compte courant devrait se  situer à près de 4% du PIB en 2015 après 5,9 % en 2014, alors que l'encours  des réserves internationales nettes devrait se renforcer davantage en 2015 pour  terminer l'année à un niveau équivalent à plus de 6 mois d'importations. 
Sur le plan monétaire, l'agrégat M3 a enregistré une accélération de son  rythme à 7,4% en janvier, a précisé Jouahri, ajoutant que l'écart  monétaire demeure toutefois négatif laissant entrevoir l'absence de pressions  inflationnistes d'origine monétaire.  Pour ce qui est du crédit bancaire, il devrait continuer sa progression pour  avoisiner 5% à fin 2015, a-t-il ajouté. 
Par ailleurs, le taux interbancaire a baissé de 21 points de base entre le  4ème trimestre 2014 et les deux premiers mois de 2015 à 2,51% en moyenne,  alors que les taux débiteurs se sont stabilisés au cours du 4ème trimestre à  6,03%, avec des diminutions de 59 points de base pour les crédits à  l'équipement et de 20 points de base pour ceux destinés à la consommation et  une hausse de 11 points pour les prêts de trésorerie et immobiliers.  Sur le marché immobilier, après un recul en glissement annuel de 0,6% en  moyenne durant les trois premiers trimestres de l'année, l'indice des prix des  actifs immobiliers s'est replié de 1,4% au cours du quatrième trimestre.  Cette évolution traduit notamment des reculs de 1,9 % des prix des biens  résidentiels et de 2,7 % de ceux des biens commerciaux.  

M.T

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