​Le Maroc premier producteur de résine de cannabis en Afrique

Le cannabis reste une drogue illicite très préoccupante sur le continent africain, alerte l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) dans son dernier rapport. En dépit des efforts fournis pour l’éradiquer, « sa production, son trafic et son abus continuent de poser de graves problèmes sur le continent », constate le l’OICS.
Bien que sa production de résine de cannabis ait connu un recul, « le Maroc est toujours le premier producteur de résine du continent et l’un des premiers au monde», relève le rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants pour 2014.
A propos de cette substance, les auteurs du rapport indiquent que sa production illicite se limite à quelques pays de la sous-région Afrique du Nordqui a enregistré une augmentation des saisies de résine.
En effet, précise le rapport, « l’Afrique du Nord demeure la sous-région d’Afrique où sont saisies les plus grandes quantités de cette substance. Outre qu’elle fait l’objet d’un abus sur le plan local, la résine de cannabis fait aussi l’objet de contrebande, à destination principalement de l’Europe ».
Sur l’ensemble du continent, le rapport souligne la modicité des moyens de détection et de répression dans la région qui permet au trafic d’opiacés via l’Afrique de se poursuivre.
Mais il y a bien plus inquiétant. A en croire l’OICS, le trafic de stimulants de type amphétamine et la contrebande de ces substances vers l’Asie de l’Est et du Sud-Est et vers l’Océanie connaîtraient un développement important sur le marché intérieur.
En effet, « les saisies récemment réalisées en Afrique du Sud indiquent une augmentation de la fabrication de méthamphétamine et l’apparition d’une activité de fabrication à petite échelle de méthcathinone. La fabrication clandestine de méthaqualone dans la région s’est poursuivie, comme le montrent les importantes saisies de précurseurs utilisés à cette fin qui ont été effectuées tant au Mozambique qu’en Afrique du Sud ».
Poursuivant son analyse de la situation sur le continent, l’OICS note également que « l’Afrique de l’Est sert de plus en plus au transit d’héroïne en provenance d’Asie et à destination des marchés d’Afrique du Sud et de l’Ouest ».
Autre région indexée, l’Afrique australe qui serait un maillon essentiel pour l’acheminement d’héroïne et de cocaïne à travers le monde. Et pour cause, « les bonnes infrastructures de transport en place dans la sous-région ont facilité l’expédition de cocaïne et d’héroïne en 2013, comme en témoignent les importantes saisies d’héroïne effectuées en Afrique du Sud », explique-t-on.
La situation reste aussi préoccupante dans d’autres régions du monde, selon l’OICS. Notamment en Asie du Sud et de l’Est, dans la région Amérique centrale et Caraïbes, en Europe, entre autres.
Il est à souligner qu’en raison de son caractère multiforme et dynamique, le problème mondial de la drogue est l’un des défis les plus complexes auxquels le monde est actuellement confronté. 
S’il concerne tout le monde, c’est sans doute aussi parce qu’il « constitue une grave menace en matière de santé, que ce soit du fait de la culture, de la production, de la fabrication, de la vente, de la demande, du trafic ou de la distribution illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, ou du fait de l’abus de médicaments soumis à prescription », conclut l’OICS.