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​Des rabatteurs de Daech dans les nasses des polices marocaine et espagnole

Sept individus appréhendés à Fnideq, Sebta, Mellilia et Barcelone


Mourad Tabet
Mardi 16 Décembre 2014

​Des rabatteurs de Daech dans les nasses des polices marocaine et espagnole
Une autre opération contre les réseaux terroristes opérant aussi bien au Maroc qu’en Espagne, a réussi pleinement grâce à la collaboration entre la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), la Direction générale de la vigilance du territoire (DGST) et la police espagnole.
Un réseau d’embrigadement des femmes devant rallier les rangs des organisations terroristes et  notamment «l’Etat islamique» connu sous le nom de Daech vient ainsi d’être démantelé et sept personnes ont été appréhendées hier mardi à Barcelone, Mellilia, Sebta et Fnideq. 
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur relayé par la MAP, les deux chefs de la cellule démantelée ont été appréhendés dans la ville de Fnideq, alors que cinq de leurs complices  (un homme et quatre  femmes dont l’une est mineure) ont été arrêtés à Sebta, Mellilia et Barcelone par les forces de sécurité espagnoles. 
La même source a souligné que « les investigations menées dans ce cadre ont révélé l’implication de femmes dans ces opérations de recrutement de volontaires, qui font l’objet d’endoctrinement jihadiste de la part des chefs de cette cellule lors de réunions secrètes dans un domicile avant de rallier les rangs de «l’Etat islamique» où elles devaient être utilisées dans des attentats-suicide ou mariées à des combattants de cette organisation terroriste».
Et selon des informations du ministère de l’Intérieur espagnol publiées par le quotidien El Pais, deux femmes appartenant à cette cellule ont été arrêtées alors qu’elles s’apprêtaient à  rallier les rangs de Daech.
D’après l’agence espagnole Europa Press, l’une de ces femmes est de nationalité chilienne, ce qui a «attiré l’attention des enquêteurs». Et d’ajouter que la police espagnole avait déjà mené une opération en juin dernier contre une cellule jihadiste à Madrid dénommée «la Brigade d’Al Andalous» et au cours de laquelle un Argentin avait été arrêté. Il s’agit, selon la même source, de César Raúl Rodríguez né en 1989 dans la ville argentine de Santiago del Estero. Par ailleurs, le communiqué du ministère de l’Intérieur a affirmé que les membres de ladite cellule entretenaient des liens avec certains combattants marocains au sein de «l’Etat islamique» qui envisageaient de commettre des attentats terroristes à l’intérieur du Maroc.
La même source a souligné également que les accusés seront déférés devant la justice dès l’achèvement de l’enquête menée sous la supervision du Parquet compétent. 
Il convient de rappeler que la collaboration entre les polices marocaine et espagnole a été fructueuse cette année comme le démontre  l’implication des diverses cellules chargées de recruter des jihadistes devant  rallier les rangs de l’organisation de «l’Etat islamique» et qui ont été démantelées lors des opérations conjointes menées depuis le début de l’année. 
En effet, en septembre dernier, une cellule jihadiste qui s’activait dans les villes de Mellilia et de Nador a été mise hors d’état de nuire. Neuf membres dont huit de nationalité marocaine ont été arrêtés lors de cette opération.
S’ajoute à cela le démantèlement, en août dernier, d’une cellule jihadiste suite à une opération « menée sur la base d’investigations minutieuses effectuées en étroite collaboration avec les services de sécurité espagnols », selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. 
En avril dernier, la police espagnole avait arrêté deux personnes présumées avoir entretenu des relations avec le groupe terroriste Al-Qaïda, et ce lors d’une opération policière menée en collaboration avec les services sécuritaires marocains et français. Il s’agissait de Hassan El Jaaouani, d’origine marocaine, arrêté à Murcie au sud-est de l’Espagne, et de Nou Mediouni, d’origine algérienne appréhendé à Saragosse au nord de l’Espagne. En outre, les polices espagnole et marocaine avaient démantelé, le 14 mars 2014, une autre cellule qui envoyait des combattants en Syrie, au Mali et en Libye. Sept personnes avaient été ainsi arrêtées, dont deux Français. 


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