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​Des milliers d’enfants marocains violentés

Les négligences et les abandons familiaux arrivent en tête entre 2010 et 2012


Hassan Bentaleb
Mercredi 27 Mai 2015

​Des milliers d’enfants marocains violentés
La violence contre les enfants est une réalité qui persiste au Maroc. Entre 2010  et 2012, plus de 6.000 enfants ont subi de la violence physique ou psychologique.  Plus de 2. 000 cas de violence ont été signalés par an entre 2010 et 2011 et plus de 2.500 en 2012, a révélé l’agence EFE, en citant Mhadi Halmi, un responsable du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) lors de la Journée nationale de l’enfant célébrée dernièrement à Rabat. 
Les négligences et les abandons familiaux arrivent en tête de  liste, suivis des violences physiques et sexuelles.  Les premières sont  passées de 2.160 cas en 2010 à 2.538  en 2011 avant d’atteindre  5.169 en 2012.
Une étude de l’Unicef datant de 2014 sur la situation des enfants et des femmes au Maroc a démontré que le profil des auteurs des violences commises sur les enfants selon les cas enregistrés par les tribunaux met en évidence le fait que les violences sexuelles sont commises principalement par des tiers (personnes n’ayant aucun lien familial ou de travail avec les victimes), des employeurs, des pères et des frères. Ainsi, les violences sexuelles surviennent dans le cercle familial et le milieu extérieur. 
Quant aux violences psychologiques, elles sont causées dans le cadre familial, par le père à titre principal et par les autres, avec une baisse en 2012. Les diverses formes d’exploitations sexuelles, exploitation pour mendicité sont causées essentiellement par des personnes autres que la famille ou les employeurs.
Toutes violences confondues, le milieu extérieur à la famille (rue, entourage immédiat et  voisinage) est également peu protecteur de l’enfant, car c’est dans cet environnement que sont commises les violences sexuelles les plus nombreuses, les violences physiques et diverses formes d’exploitation.
Cependant, l’étude a précisé que ces chiffres émanant des ministères de la Justice et de la Santé ainsi que de la DGSN, ne concernent que les cas signalés et rapportés aussi bien devant les tribunaux, les services de la DGSN, que ceux du ministère de la Santé. Ce qui laisse envisager qu’en réalité, ces violences pourraient être plus importantes et que, malgré ces dénonciations, une partie demeurerait invisible en raison notamment de l’absence de mécanismes de signalement accessibles et connus pour les dénoncer. Ceci d’autant plus que les terminologies utilisées par ces institutions diffèrent et ne se basent pas sur la même définition des différentes formes de violence. 


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