​«L’Orchestre des aveugles» de Mohamed Mouftakir enfin en salle


Mehdi Ouassat
Mardi 28 Avril 2015

​«L’Orchestre des aveugles» de Mohamed Mouftakir enfin en salle
Cinq ans après le succès de son film «Pégase», Mohamed Mouftakir revient avec «L’Orchestre des aveugles » qui s’est distingué, en décembre dernier, en étant le seul long métrage marocain présenté en compétition officielle du Festival international du film de Marrakech. Ce film émouvant, dont la sortie en salle est prévue pour le 13 mai prochain, a également été consacré lors de la dernière édition du Festival national du film de Tanger qui lui a attribué le Prix de la réalisation et celui de la musique originale. Pour ce qui est du casting, feu Mohamed Mouftakir a fait le choix de travailler avec des noms confirmés, dont le jeu traduit l’excellente maîtrise du réalisateur. Il s’agit en l’occurrence de Younès Mégri, Majdouline Idrissi, Mohamed Bastaoui, Mouna Fettou, Fahd Benchemsi et Mohamed Choubi. 
«Ce film est à la fois un hommage et un pardon de Mohamed Mouftakir à son père. Il y exprime ce qu'il n'a pas pu lui dire avant sa disparition, cela me paraît extrêmement touchant», souligne le producteur du film Emmanuel Prevost qui s’était fait connaître, en 2008, en produisant le célèbre film d’Olivier Van Hoofstadt, «Go Fast».
La trame se situe durant les premières années de règne de Feu Hassan II. Le héros, Houcine, incarné par Younès Mégri, fan de son nouveau Roi, est le chef d’un orchestre populaire. Lui et sa femme, Halima (Mouna Fetou), habitent dans la maison familiale de celle-ci, une maison animée, aux personnages hauts en couleur qui vivent au rythme de l’orchestre et de ses danseuses traditionnelles, les Chikhates. Les musiciens-hommes de cet orchestre bien particulier sont parfois obligés de se faire passer pour des aveugles afin de pouvoir jouer dans les fêtes uniquement réservées aux femmes, organisées par des familles marocaines conservatrices. Houcine est également l’heureux père de Mimou. Il prend son rôle trop à cœur et souhaite le meilleur pour son fils. Dès l’école primaire, il lui impose d’être le premier de sa classe. Mais Mimou va rapidement tomber amoureux de Chama, la nouvelle bonne de leur voisine, et pour ne pas décevoir son père, il va tricher en falsifiant son bulletin de notes...  
Mohamed Mouftakir, réalisateur du film, n’est autre que le fils du grand violoniste Houcine Mouftakir (dit Budra). Il a d’abord fait des études à l’Université de Casablanca en littérature anglaise avant de suivre des cours de réalisation et d’écriture de scénario, notamment en France. Il travaille ensuite pendant cinq ans en tant qu’assistant de réalisateurs aussi bien nationaux qu’internationaux. Après plusieurs stages, d’abord à la SENIS en France, puis en Allemagne où il vit pendant plusieurs années et enfin en Tunisie, Mohamed Mouftakir réalise “Chant funèbre”, un court métrage primé un peu partout notamment  au Fespaco 2009 (Ouaga). Son premier long métrage, « Pégase » (2009) avait remporté le Grand prix du Festival de Tanger 2010 ainsi que quatre autres prix (1er rôle féminin, son, image, mention spéciale).  


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