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Pour le ministre de la Culture ou son successeur, l’heure est au changement d’approche. Le secteur culturel s’avère être un combat permanent pour l’instauration des principes de citoyenneté et l’éradication des germes de l’extrémisme et de la haine. Et il semble que ce que l’on entreprend reste insuffisant voire insignifiant, tant les enjeux sont grands au niveau sociétal.
Les jeunes en particulier souffrent d’un manque flagrant d’une infrastructure culturelle de base, mais aussi d’un nouveau souffle.
A longueur de journées, les responsables ressassent le même discours en rapport avec le projet de société moderne et démocratique. Cela devient une échappatoire pour éviter d’affronter les problèmes de fond. Une majorité de jeunes Marocains vivent en dehors du circuit d’animation, de récréation et d’innovation. Les espaces à même de façonner la personnalité du jeune sont inexistants dans les villes moyennes et villages où l’on fabrique uniquement des bombes à retardement. Et même là où ces espaces existent, ces derniers n’exercent aucune attractivité.
Il semble aussi que le ministère ne sait plus où donner de la tête. A défaut de se pencher sur une nouvelle stratégie dotée d’outils viables, l’on gère le quotidien, et l’on court après les différentes activités disséminées ici et là. On est loin du rôle de l’image dans la construction de l’imaginaire des jeunes, loin du rôle de la musique et des arts plastiques à même de conforter la vie artistique des jeunes non encadrés ni pris en charge, loin du rôle du théâtre scolaire dans l’épanouissement des enfants et adolescents pour s’approprier leur corps et leur âme, mais aussi avoir confiance en soi, loin du rôle des cinéclubs à même de contribuer à l’éducation et la socialisation des enfants à travers des programmes mis en place en coordination avec le ministère de l’Education, bien évidemment, loin de donner jour à une société où la lecture est une composante essentielle des activités quotidiennes. Certes, la culture devrait s’insérer dans un programme global qui accorde au secteur de la connaissance, du savoir, de l’innovation, et de l’animation une place de choix, en lui consacrant les budgets et les ressources humaines nécessaires. Cela est incontestable. Toujours est-il qu’il faut investir dans des initiatives peu coûteuses, en attendant de valoriser les actions actives et dynamiques.
Les projections hebdomadaires en plein air, le théâtre de rue, les carnavals scolaires, les cinéclubs aussi bien scolaires qu’associatifs, les cafés littéraires (dédicaces, lectures et débats…), le concours régional et national d’écriture, la prise en charge des groupes de musique et des troupes folkloriques des jeunes dans l’objectif de réhabiliter les danses et chants populaires, les fresques murales dans les places essentielles des villes, le soutien de festivals et d’initiatives locales et régionales de base… sont autant de mesures à prendre. Mais elles ne seront jamais suffisantes sans penser à l’infrastructure de base de cette action multiforme. Il faudrait, en effet, réfléchir aux infrastructures de base, à savoir les complexes culturels et les maisons de culture dans les villages les plus reculés. Depuis le début des années 80, l’on s’est trouvé, programme d’ajustement structurel et sécheresse obligent, avec des conglomérations de 20 à 50 mille habitants qui ne sont ni des cités à part entière, encore moins de petits villages paisibles, car les populations s’y entassent de plus en plus avec tout ce que cela comporte en termes de problèmes et fléaux sociaux. En attendant, donc, la conception d’une stratégie réfléchie, on déplore l’émergence de projets insidieux qui distillent des idées abjectes, odieuses et haineuses.
Les jeunes en particulier souffrent d’un manque flagrant d’une infrastructure culturelle de base, mais aussi d’un nouveau souffle.
A longueur de journées, les responsables ressassent le même discours en rapport avec le projet de société moderne et démocratique. Cela devient une échappatoire pour éviter d’affronter les problèmes de fond. Une majorité de jeunes Marocains vivent en dehors du circuit d’animation, de récréation et d’innovation. Les espaces à même de façonner la personnalité du jeune sont inexistants dans les villes moyennes et villages où l’on fabrique uniquement des bombes à retardement. Et même là où ces espaces existent, ces derniers n’exercent aucune attractivité.
Il semble aussi que le ministère ne sait plus où donner de la tête. A défaut de se pencher sur une nouvelle stratégie dotée d’outils viables, l’on gère le quotidien, et l’on court après les différentes activités disséminées ici et là. On est loin du rôle de l’image dans la construction de l’imaginaire des jeunes, loin du rôle de la musique et des arts plastiques à même de conforter la vie artistique des jeunes non encadrés ni pris en charge, loin du rôle du théâtre scolaire dans l’épanouissement des enfants et adolescents pour s’approprier leur corps et leur âme, mais aussi avoir confiance en soi, loin du rôle des cinéclubs à même de contribuer à l’éducation et la socialisation des enfants à travers des programmes mis en place en coordination avec le ministère de l’Education, bien évidemment, loin de donner jour à une société où la lecture est une composante essentielle des activités quotidiennes. Certes, la culture devrait s’insérer dans un programme global qui accorde au secteur de la connaissance, du savoir, de l’innovation, et de l’animation une place de choix, en lui consacrant les budgets et les ressources humaines nécessaires. Cela est incontestable. Toujours est-il qu’il faut investir dans des initiatives peu coûteuses, en attendant de valoriser les actions actives et dynamiques.
Les projections hebdomadaires en plein air, le théâtre de rue, les carnavals scolaires, les cinéclubs aussi bien scolaires qu’associatifs, les cafés littéraires (dédicaces, lectures et débats…), le concours régional et national d’écriture, la prise en charge des groupes de musique et des troupes folkloriques des jeunes dans l’objectif de réhabiliter les danses et chants populaires, les fresques murales dans les places essentielles des villes, le soutien de festivals et d’initiatives locales et régionales de base… sont autant de mesures à prendre. Mais elles ne seront jamais suffisantes sans penser à l’infrastructure de base de cette action multiforme. Il faudrait, en effet, réfléchir aux infrastructures de base, à savoir les complexes culturels et les maisons de culture dans les villages les plus reculés. Depuis le début des années 80, l’on s’est trouvé, programme d’ajustement structurel et sécheresse obligent, avec des conglomérations de 20 à 50 mille habitants qui ne sont ni des cités à part entière, encore moins de petits villages paisibles, car les populations s’y entassent de plus en plus avec tout ce que cela comporte en termes de problèmes et fléaux sociaux. En attendant, donc, la conception d’une stratégie réfléchie, on déplore l’émergence de projets insidieux qui distillent des idées abjectes, odieuses et haineuses.