Vers une politique d’assouplissement des procédures d’octroi de visas

Le Forum mondial sur les migrations et la mondialisation, tenu du 13 au 15 janvier dans la capitale spirituelle du Royaume, a appelé à la protection des droits des migrants et l’assouplissement des procédures d’octroi de visas pour l’accès aux pays du Nord.
Les participants à cette rencontre internationale, organisée à l’initiative de la Fondation Esprit de Fès et le Centre Sud-Nord pour le dialogue interculturel et les études sur la migration, ont plaidé pour une aide soutenue des pays du Sud pour restructurer leurs économies et atteindre un développement durable.
Considérer la diversité culturelle comme un moyen d’intégration des migrants constitue aussi un élément essentiel pour face aux flux migratoires, notamment la migration irrégulière en dotant  les pays du Sud de la Méditerranée de  moyens nécessaires, ont souligné les participants au terme de leurs travaux.
 Ils ont de même souligné la nécessité d’adopter une approche de co-développement aux problèmes de la migration en prenant en considération les aspects humains, culturels, sociaux et économiques et de réformer le système de l’éducation dans les pays du Sud et du Nord en se penchant sur les besoins des jeunes et les problèmes de la société moderne. Les intervenants ont insisté à cet égard sur la nécessité d’encourager les entreprises étrangères et les multinationales à investir davantage dans les pays du Sud, consolider la coopération et multiplier les échanges entre le Nord et le Sud.
Au cours de cette manifestation, initiée en collaboration avec l’Organisation internationale de la migration (OIM), l’accent a été mis sur la problématique des flux migratoires externes, leur impact sur le développement humain et les moyens d’établir des stratégies cohérentes, permettant de promouvoir le développement durable et le dialogue entre les pays du Sud et  du Nord.
   Les participants ont abordé des thèmes portant sur « Migration et co-développement », « Migration, jeunesse et réforme sociale », « Migration Sud-Nord, intégration, et relations euro-arabes », « Migration, média et trafficking », « La fuite des cerveaux », « la migration, genre et droits humains » et « Plans d’action et stratégies ».
« Migration en Méditerranée : enjeux et perspectives d’avenir », «Migration et construction régionale », « Migration et genre », « La migration transcontinentale des femmes africaines et la problématique des droits humains», « Femmes de la migration et mondialisation », «  L’exode des compétences à l’heure de la mondialisation », « Immigration, identité et religion », « Immigration et religion: faut-il avoir peur de l’islam? » et « Multiculturalisme et coopération » ont été également au centre des discussions.
 Le Forum s’est décliné en plusieurs ateliers portant sur « Migration et développement », « Le partenariat maroco-italien » et visant à encourager le dialogue entre les gouvernements, la société civile et la sphère académique pour parvenir à une meilleure compréhension de la relation entre les migrations, le développement et la diplomatie et développer davantage des politiques et des solutions durables. Renforcer et élargir les échanges entre les pays méditerranéens du Nord et du Sud dans les domaines de la  migration et du développement figure aussi parmi les objectifs de ce Forum mondial qui a réuni des experts et chercheurs d’une quinzaine de pays, à savoir les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne, la Hollande, la Suisse, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, le Liban, le Sénégal, l’Egypte et la Palestine.