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Vers la mise en place du Statut de l'auto-entrepreneur au Maroc

La couverture sociale pour cette catégorie d'entrepreneurs est possible


Meyssoune Belmaza
Lundi 5 Octobre 2015

«Comment faire en sorte pour que tous les intervenants qui œuvrent en faveur de la promotion de l’entrepreneuriat au Maroc, travaillent en bonne intelligence et en parfaite synergie pour rendre cet écosystème plus performant et cohérent? », telle est l’interrogation à laquelle a tenté de répondre la Fondation Attijariwafa bank en collaboration avec le Marché de l’Entreprise et ce, afin d’appréhender la problématique de manière plus globale, tandis que le Statut de l’auto-entrepreneur est en cours de déploiement; ce statut tant attendu par les jeunes diplômés, les artisans et tous les corps de métiers.
Dans ce cadre, une conférence-débat sur «L'entrepreneuriat au Maroc : vers un écosystème performant», a été initiée récemment par le Groupe Attijariwafa bank et au cours de laquelle Mohamed El Kettani, PDG du groupe a, dans une déclaration prononcée par son DG Boubker Jai, affirmé que «l’objectif de cette rencontre est en fait d’identifier les atouts et les voies d’amélioration de cet écosystème qui englobe des domaines aussi divers que l’éducation, le développement des compétences, l’innovation et la technologie, le renforcement des capacités et l’accès aux sources de financement». Et d’ajouter que dans un écosystème performant, tous les instruments mis en œuvre dans ces domaines doivent jouer la même partition pour soutenir l’entrepreneuriat sous toutes ses formes : entrepreneuriat féminin, entrepreneuriat social, jeunes, et bien sûr, l’auto-entrepreneuriat qui est le tout dernier jalon de ce dispositif.
Le moment semble donc opportun de s’interroger sur la portée de ce Statut de l’auto-entrepreneur et son impact sur l’écosystème de l’entrepreneuriat, a-t-il précisé se demandant si le Statut de l’auto- entrepreneur, avec toutes les souplesses administratives et fiscales qu’il introduit, provoquera-t-il le grand sursaut de l’entrepreneuriat au Maroc ? Aussi, s’interroge-t-il dans quelle mesure ledit Statut peut-il contribuer à resserrer les liens entre les différents intervenants de cet écosystème; à restructurer le tissu économique; à créer des emplois pérennes; à favoriser la croissance des entreprises et in fine de l’économie nationale?  
L’occasion a été donc propice pour le ministre délégué, chargé des Petites entreprises et de l'Intégration du secteur informel, Mamoun Bouhdoud de tenter de répondre à ces questions en soulignant qu’il est évident aujourd'hui que la réduction de l'effectif des personnes appartenant au secteur informel ne peut se faire que par la mise en place d'avantages concrets les incitant à officialiser leurs activités (avantages juridiques, fiscaux et sociaux ainsi que la simplicité des procédures).
Pour ce faire, le gouvernement ambitionne, ainsi, de rendre le coût de la formalisation bien plus avantageux que celui de l'informalité à travers la mise en place de mesures incitatives visant à officialiser les activités des personnes appartenant au secteur informel, a-t-il signalé relevant que mettre en place le Statut de l'auto-entrepreneur au Maroc permet également d'offrir une possibilité de couverture sociale pour cette catégorie d'entrepreneurs.
A ce titre, il fait savoir qu’un régime de couverture sociale adapté est en cours de finalisation. Ce dernier permettra à tout futur auto-entrepreneur de disposer d'une couverture sociale pour lui et sa famille et d'un régime de retraite, précise-t-il indiquant, par ailleurs, que l'un des projets phares du gouvernement pour intégrer les activités informelles et promouvoir l'entrepreneuriat consiste en la mise en place d'un nouveau statut juridique à savoir le Statut de l'auto-entrepreneur.
De son côté, Dounia Boumehdi, directrice générale de Maroc numérique Fund, a mis en avant l’importance des synergies entre les différents intervenants de l’écosystème grâce notamment à leur présence physique au Technopark. «Le problème majeur de l’entrepreneur marocain ne réside plus dans l’accès au financement, mais dans la difficulté de décrocher son premier contrat», a-t-elle souligné notant, sur ce registre, que les grands donneurs d’ordre ont un grand rôle à jouer en offrant leur première chance aux jeunes entrepreneurs.
Pour  sa part, Yasser El Ismaili El Idrissi, directeur de CAREEM, plateforme de réservation de taxis sur mobiles, a mis le doigt sur une certaine résistance au changement, à la fois de la part des chauffeurs de taxi et des clients faisant état de la nature de l’activité qui exige une grande réactivité et une course à la taille car le marché est en pleine mutation. Et de dévoiler, enfin, que pour permettre la croissance de son business, il a choisi de s’adosser à un investisseur étranger, car, selon lui, dans l’écosystème marocain, il est très difficile de trouver un investisseur prêt à courir ce risque avec une stat-up. Le la est ainsi donné.


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