Une nouvelle génération de Marocains tente de sauver la tradition du conte


Vendredi 13 Novembre 2015

La tradition du conte et les efforts d'une nouvelle génération de Marocains pour sauver cet héritage ayant fait la  renommée de la place Jemaa El Fna a fait l'objet d'un article publié, mercredi, par le grand tirage brésilien "Folha de Sao Paulo". Dans cet article intitulé "Une nouvelle génération de Marocains tente de sauver la tradition du conte", le quotidien rapporte qu'avec l'arrivée de l'Internet, des smartphones et des haut-parleurs, la place Jemaa El Fna, jadis  au cœur de la vie sociale de Marrakech, s'est transformée en attraction  touristique, annonçant la disparition des conteurs. "Ce serait une histoire sans fin heureuse sans la contribution d'une  nouvelle génération de Marocains, préoccupée par la disparition de leurs  traditions, qui s'est organisée pour faire revenir les narrateurs à l'endroit  qu'ils occupaient des décennies de cela", écrit le journaliste Diogo Bercito. "Aujourd'hui, il n’y a plus de cercles de conteurs. Il y a seulement des  singes et des charmeurs de serpents ».
Ce n'est pas la culture marocaine",  déplore Mehdi El Ghaly, l'un des représentants de Hikayat Morocco, un mouvement  qui s'emploie à faire revivre la tradition du conte en se produisant en public  et en organisant des ateliers thématiques. "Les gens connaissent le couscous mais la culture marocaine et la tradition  sont transmises à travers les contes", a relevé le jeune Marocain, qui a grandi  avec le souvenir de contes racontés sur la mythique place de la ville ocre.  Selon lui, les contes traditionnels sont la clé pour comprendre la culture marocaine. "Folha de Sao Paulo" revient également sur l'expérience d'un autre groupe de  conteurs qui se réunissent, chaque lundi et jeudi au Café Clock, à dix minutes de la place Jemaa El-Fna, avec le même objectif de maintenir en vie la  tradition du conte dans les langues arabe, anglaise et française.

Comme son mentor Elzzarghani, le conteur en herbe Jawad El Bied a regretté  le manque d'intérêt des jeunes pour la tradition, tandis que Malika Ben Allal  l'une des premières femmes apprenties pour devenir conteur - une profession qui  était par le passé l'apanage des hommes -, a affirmé que sa grand-mère est sa  source d'inspiration pour préserver les contes.
 Se disant fier d'être reconnu pour son soutien à une tradition en voie de disparition, M. Richardson a affirmé que les contes font partie d'une  expérience commune aux cultures. "Tout ce que nous avons hérité, nos mères nous  l'ont transmis à travers les contes", a-t-il conclu. 


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