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Une nouvelle charte pour le dialogue social

S.M le Roi : L’efficacité des mécanismes du dialogue social tient aux effets tangibles qu’ils produisent


L.B
Mardi 21 Février 2017

Une nouvelle charte du dialogue social. Le message Royal adressé aux participants à la deuxième édition du Forum parlementaire organisé à Rabat en est une. D’une trèsforte densité, il analyse non seulement la situation actuelle, maisil met aussi le doigtsurles défaillances actuelles tout en traçant la feuille de route qui doit mener vers un nouveau système de dialogue social qui « doit avoir spécifiquement en vue les objectifs du développement durable que sont l’éradication de la pauvreté, l’instauration de l’égalité dessexes, la stimulation d’une croissance économique soutenue, inclusive et durable, le plein emploi productif et la promotion de l’accès de tous à un travail décent ». «Le dialogue social est un principe et une méthodologie auxquels nous avons appelé, depuis notre accession au Trône de nos glorieux ancêtres, les différentes parties prenantes aux relations de travail. Cela s’est traduit par l’adoption et l’institutionnalisation du dialogue social en tant que choix stratégique de notre pays, qui, depuis la Constitution de 1962, a consacré la vocation sociale du régime de Monarchie Constitutionnelle », a déclaré le Souverain avant de rappeler avoir « également appelé, à de multiples occasions, les gouvernements successifs à accorder de l’intérêt à la concertation entre les acteurs sociaux, à adopter des approches appropriées pour la fondation et l’organisation des relations professionnelles et à veiller au renforcement et à l’amélioration des mécanismes et des modèles du dialogue social ». Cependant, a précisé S.M le Roi, « l’efficacité des mécanismes du dialogue social ne se mesure pas uniquement à leur disponibilité et à la régularité de leur fonctionnement. Elle tient plutôt aux effets tangibles qu’ils produisent, notamment en favorisant la mise en place de conditions de travail décentes, l’instauration de la paix sociale, la réalisation de la croissance économique et du dé- veloppement durable et inclusif pour les différentes catégories sociales et la concrétisation de la finalité ultime qu’est la matérialisation de la justice sociale ». Aussi, a ajouté le Souverain « l’un des défis majeurs qui intéressent les différents acteurs du dialogue socialréside dans la modalité de passage à une nouvelle génération de systèmes afférente à ce dialogue ». Et d’ajouter que «le but est d’assurer une institutionnalisation avancée du dialogue social, appelée à devenirl’une des composantes de notre modèle national de justice sociale ». Pour ce faire, S.M le Roi a appelé les différentes parties à « garder à l’esprit quatre enjeux étroitement liés à la construction du modèle marocain de justice sociale » Le premier enjeu porte sur « l’institutionnalisation de mécanismes du dialogue social, dotés d’une procédure simplifiée et d’une méthodologie claire, inclusifs de tous les acteurs concernés et aptes à tenir séance de façon régulière ». Quant au deuxième, il réside dans la nécessité d’étendre les thématiques du dialogue social à de nouvelles problématiques inscrites au cœur des préoccupations du Souverain et figurant au centre des engagements constitutionnels et conventionnels de notre pays. Le troisième enjeu tient, quant à lui, « à la nécessité de construire le nouveau système du dialogue social en ayant à l’esprit les exigences d’égalité dessexes, l’approche droits de l’Homme, les engagements souscrits par notre pays en vertu des conventions de l’Organisation internationale du travail, ainsi que les nécessités du développement durable appréhendé dans ses trois dimensions économique, sociale et environnementale ».Et le quatrième « consiste à considérer l’institutionnalisation du dialogue social comme un préalable essentiel à la réalisation de la justice sociale et du dé- veloppement durable ». S.M le Roi a, en outre, mis « particulièrement l’accent sur les missions et les rôles constitutionnels des organisations syndicales des salariés, des chambres professionnelles et des organisations professionnelles des employeurs, et sur l’engagement positif des pouvoirs publics à œuvrer à la promotion de la négociation collective et à la création d’instances de concertation pour associer les différents acteurs sociaux à l’élaboration, la mise en œuvre, l’exécution et l’évaluation des politiques publiques ».


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