Les autorités consulaires marocaines se disent non concernées
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«On compte 30 hommes âgés et des femmes dont on ignore le nombre. Ils sont entrés en Arabie Saoudite avec un visa d’une durée de quelques jours pour faire la Omra, mais ils sont restés pour accomplir le Hajj. Une fois souhaitant quitter le territoire saoudien, ils ont été arrêtés pour violations des lois de séjour dans le Royaume », nous a indiqué un des membres de la famille des pèlerins détenus. Et de poursuivre : « Un problème récurrent pour beaucoup de pèlerins de diverses nationalités et dont la solution passe par une intervention du consulat qui est censé se charger de régulariser les documents administratifs des personnes concernées. Une procédure que le consulat marocain à Djeddah refuse d’entreprendre en se défaussant de ses responsabilités sur les Saoudiens. Raison invoquée : le consulat n’a pas de personnel pour se déplacer jusqu’au lieu de détention. Une absurdité puisque chaque consulat a un bureau de liaison dans la prison de Chamesi dont celui du Maroc qui a la responsabilité de suivre ce dossier jusqu’au départ de ces pèlerins de l’Arabie Saoudite».
Une situation très grave, car ces pèlerins sont détenus dans des conditions difficiles. «Les gardes du centre leur ont confisqué leurs biens et certains ont même perdu leurs passeports. D’autres ont été séparés de leurs femmes sans parler de ceux qui souffrent de diabète ou de tension artérielle et qui n’ont pas leurs médicaments. Pis, ces pèlerins dorment à même le sol dans des cellules pleines à craquer», nous a indiqué notre source.
En effet, le centre de Chamesi ne relève pas des établissements pénitenciers saoudiens. Il s’agit d’un centre unique en son genre destiné à accueillir des étrangers contrevenant aux lois saoudiennes en matière de séjour. Les concernés restent en détention jusqu’à la régularisation de leur situation. Une procédure qui dure en moyenne une semaine.
« Les Marocains sont nombreux dans ce centre. Il ne s’agit pas que de pèlerins mais d’autres personnes des deux genres. Et les procédures entreprises pour les faire sortir sont si longues. Sur les 15 Marocains qui entrent dans cet établissement chaque jour, seulement deux réussissent à s’en sortir. Plusieurs femmes marocaines sont également en attente de leur extradition depuis de longs mois car leurs dossiers ne sont pas encore tranchés par les tribunaux saoudiens. Beaucoup d’entre elles font des crises de nerfs ou tentent de se suicider. Le consulat marocain se défend souvent du manque de personnel», nous a indiqué une source sur place.
Dans une récente sortie médiatique du consul général en Arabie Saoudite, il a indiqué que le consulat dispose d’uniquement de 15 personnes dont deux sont chargées des services sociaux. «Un argument inacceptable et infondé puisqu’il s’agit de la vie et de la mort de citoyens et citoyennes marocains dont la responsabilité de les défendre incombe à ces services consulaires », a conclu notre source.