Une attractivité qui laisse à désirer

Pour le CMC, les
opérateurs économiques marocains demandent qu’une attention
particulière soit accordée au coût des facteurs
de production, à la
qualité de la justice,
à la transparence des procédures, à la qualité des ressources humaines et à la qualité
des institutions

L’attractivité économique du pays au titre de 2015 n’aurait même pas la moyenne. En effet, d’après les résultats d’une toute première enquête sur la perception de l’attractivité nationale par les opérateurs économiques, diligentée par les soins du Centre marocain de conjoncture (CMC), sur une échelle de 100 points, l’indice de l’attractivité en 2015 est situé à seulement 46,9. En clair, le sondage dévoile que la valeur de l’indice de l’attractivité reste inférieure à la moyenne.
Et d’expliquer que c’est par rapport aux jugements portés par les opérateurs sur les 15 facteurs les plus déterminants de l’attractivité économique, que la nôtre est qualifiée de faible.
L’étude conduite par les analystes du CMC fait ressortir, ainsi, que cinq facteurs ont reçu de faibles notes et doivent, en conséquence, faire l’objet d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics. Le La ainsi donné.
De ce fait, selon la perception des opérateurs, la faiblesse de l’attractivité serait due particulièrement aux faibles aides accordées aux investisseurs (3,7), au manque de transparence des procédures administratives (4,1), au coût élevé des facteurs de production (4,1), aux difficultés d’accès au financement bancaire (4,2) ainsi qu’à la taille insuffisante du marché intérieur (4,2).
Et de mettre en exergue qu’afin d’améliorer l’attractivité de l’économie marocaine, les opérateurs économiques sondés se sont accordés à exprimer le souhait qu’une attention particulière soit accordée au coût des facteurs de production, à la qualité de la justice, à la transparence des procédures, à la qualité des ressources humaines et à la qualité des institutions.
Le sondage du CMC a également révélé que le Maroc présente seuls 5 facteurs d’attractivité ayant obtenu des notes supérieures à 5 points, dont respectivement la pression fiscale et les charges sociales appliquées aux entreprises (6,0), la qualité de la justice (5,5), les fondamentaux de l’économie marocaine (5,4), le délai d’octroi des autorisations d’investissement (5,1) et le niveau de convertibilité du DH (5,1).
Toujours selon la même source, les résultats de l’enquête et suite au jugement direct apporté à chaque facteur d’attractivité par les opérateurs, un seul déterminant a obtenu un jugement satisfaisant, en l’occurrence la qualité des infrastructures.
Pour mémoire, cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon d’opérateurs économiques selon une méthodologie spécifique et le CMC a choisi, après examen de plusieurs facteurs, une liste de 15 facteurs considérés comme les plus influents sur l’attractivité. Le but de c sondage, rappelle-t-on, est de mesurer l’évolution de l’attractivité au Maroc au fil des années, à travers un indice de l’attractivité, afin de vérifier l’impact des différentes politiques publiques sur ces facteurs et en conséquence sur l’attractivité économique du pays.