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Un raid aérien endommage un hôpital de la province d'Idlib en Syrie

La deuxième structure médicale bombardée en quatre jours


Mercredi 26 Avril 2017

Douze personnes ont été tuées mardi dans des frappes aériennes contre un village contrôlé par les rebelles dans le nord-ouest de la Syrie, qui ont également mis hors service un dispensaire situé à proximité, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Un premier raid, vraisemblablement russe, a visé le village de Douwaylé, dans la province d'Idleb, et "a causé la mort de 12 personnes, dont au moins deux rebelles et cinq civils", a expliqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
"Puis une seconde escadrille a frappé près d'un dispensaire à Kafr Takharim, au moment où arrivait le convoi transportant les victimes du raid de Douwaylé", a-t-il précisé.
"Cette frappe a mis hors service la clinique en raison des dommages causés aux structures et aux équipements", a-t-il ajouté.
Il s'agit de la deuxième structure médicale bombardée en quatre jours dans la province d'Idleb. Samedi, un avion avait sérieusement endommagé un hôpital de campagne installé dans une grotte près du village d'Al-Abdine, blessant cinq membres du personnel médical, d'après l'OSDH.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, la Syrie est le pays le plus dangereux au monde pour le personnel de santé.
La province d'Idleb, contrôlée par des combattants rebelles et jihadistes depuis deux ans, est régulièrement bombardée tant par l'aviation syrienne que russe.
Au début du mois, au moins 88 civils ont été tués dans une attaque chimique présumée contre une localité de cette province, Khan Cheikhoun. Selon l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), elle a été menée avec du gaz sarin ou une substance similaire.
Le conflit syrien a fait plus de 320.000 morts et des millions de déplacés depuis son déclenchement en 2011.
Par ailleurs, au moins 18 personnes ont péri dans des frappes de l'armée de l'air turque mardi contre des positions kurdes dans le nord-est de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Des combattants et des responsables des médias des Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont été tués", selon l'ONG, qui s'appuie sur un large réseau de sources dans le pays en guerre. Les YPG ont confirmé des victimes dans les frappes mais sans fournir de bilan.
Ankara considère la milice kurde des YPG comme "un groupe terroriste" car alliée aux Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes turcs).
Selon les YPG, les avions turcs ont mené avant l'aube une attaque "contre une base qui abrite un centre de communication pour les médias et des installations militaires" près de la ville syrienne d'Al-Malikiyah, proche de la frontière turque.
En Irak voisin, l'armée turque a également mené un raid aérien contre des groupes armés locaux qui seraient liés au PKK mais a apparemment tué par accident six membres des forces de sécurité kurdes irakiennes, selon un responsable des forces kurdes (peshmergas).
L'armée turque a confirmé des raids en Syrie et en Irak visant à "détruire des repaires des terroristes ciblant notre pays".
"Les opérations vont se poursuivre avec la même détermination, jusqu'à la neutralisation du dernier terroriste", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Il s'agit, selon l'OSDH, des premières frappes turques en Syrie depuis qu'Ankara a annoncé en mars avoir terminé sa campagne militaire "Bouclier de l'Euphrate".
Lancée en août, cette opération visait, selon la Turquie, à lutter contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) mais aussi à combattre les YPG.
L'aviation turque avait alors mené des frappes contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, visant entre autres une coalition arabo-kurde, les Forces démocratiques syriennes (FDS), dont font partie les YPG, soutenues par Washington.
Les FDS sont entrées lundi dans la ville de Tabqa, un verrou sur la route vers Raqa, le fief de l'EI dans le nord de la Syrie.


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