Soutenir l'Afrique, c'est aussi y être présent et le démontrer à ses peuples

Au volet humanitaire, le maintien de l'activité de RAM contribue à la lutte contre l'épidémie d’Ebola


(MAP)
Vendredi 29 Août 2014

Soutenir l'Afrique, c'est aussi y être présent et le démontrer à ses peuples
Royal Air Maroc, de par sa position de meilleure compagnie aérienne régionale en Afrique pour l'année 2014, a décidé de maintenir ses vols au départ et à destination des pays africains à l'heure où les autres transporteurs aériens ont choisi la solution de la facilité : déserter les tarmacs africains de peur d'être "rattrapés par Ebola". 
RAM avait annoncé début août sa décision de maintenir, jusqu'à nouvel ordre, ses vols vers les pays touchés par l'épidémie du virus Ebola: la Guinée Conakry, le Liberia et la Sierra Leone, dans une démarche de solidarité responsable. 
Dans ce contexte, la décision de suspendre les vols est, du point de vue commercial, plus facile à prendre que de les maintenir surtout en cette période de pointe où les avions sont très sollicités sur d'autres lignes plus fréquentées. C'est pourquoi l'attitude de RAM est exemplaire, d'autant que sa décision de maintenir des vols ne répond aucunement à un souci commercial vu que seuls les vols de retour sont remplis. 
Il est bon de savoir que les vols maintenus ne portent que sur trois destinations sur les 34 desservies par la compagnie en Afrique et cela démontre, si besoin en est, que les Marocains ne s'intéressent pas au continent que pour faire uniquement des affaires. Outre l'implication soutenue du Maroc dans le développement économique et social du continent, le Royaume engage, sous l'égide de SM le Roi Mohammed VI et depuis plusieurs années, des actions ponctuelles pour assister les pays africains notamment pendant les événements difficiles. 
 
Mobilisation solidaire 
des équipes RAM 
Aujourd'hui, l'illustration du sens de responsabilité qui anime les Marocains sous la conduite éclairée du Souverain est l'attitude exemplaire des équipages de Royal Air Maroc qui décollent tous les soirs pour assurer régulièrement des liaisons entre d'une part, le Maroc et le monde et d'autre part les pays africains qui sont exposés ces jours-ci à l'épidémie Ebola. 
La concrétisation de ce sens de responsabilité se manifeste dans cet engagement sans faille et inconditionnel de la compagnie nationale auprès de ces pays dans la droite ligne des orientations du Souverain, en décidant de maintenir ses vols au moment où la majorité des compagnies aériennes ont fui leurs cieux nonobstant les appels incessants des organisations internationales telles les Nations unies et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 
Pour rappel, celles-ci n'ont cessé de mettre en garde contre une suspension des activités des sociétés étrangères (dont les transporteurs aériens) dans ces pays au risque d'imposer un embargo qui compliquerait davantage les efforts de lutte contre l'épidémie, ce qui serait fatal pour ces pays. 
"Actuellement, certaines sociétés ont pris la décision de suspendre leurs activités avec les pays affectés, notamment des compagnies d'aviation et de transport. Résultat de ces décisions, ces pays commencent à connaître des pénuries, notamment de carburant, de denrées alimentaires et de produits de base. L'OMS collabore avec le Programme alimentaire mondial des Nations unies pour veiller à un approvisionnement suffisant en denrées alimentaires et fournitures, mais elle appelle les entreprises à prendre leurs décisions commerciales sur les bases de ce que l'on sait scientifiquement de la transmission du virus Ebola", a souligné l'OMS. 
De son côté, le coordinateur de l'ONU contre le virus Ebola, le Dr David Nabarro, a déploré la suspension par de nombreuses compagnies aériennes de leurs liaisons avec les pays touchés, qui rend "beaucoup plus difficile", voir "impossible" la mission de l'ONU.
 
Désenclaver les pays 
touchés et lutter contre l'épidémie 
"La décision compréhensible de certaines compagnies aériennes de ne plus desservir Freetown, Monrovia ou Conakry avait eu un énorme impact sur la capacité de l'ONU à acheminer du personnel et du matériel", a-t-il indiqué, adressant "une très ferme requête à tous de nous aider à trouver le moyen de continuer à avoir des compagnies aériennes desservant ces capitales pour que nous puissions faire correctement notre travail ( ) Nous devons faire cela ensemble, ce n'est pas possible avec cette interdiction". 
Pour sa part, le directeur adjoint de l'OMS pour la sécurité sanitaire, le Dr Keiji Fukuda, a réaffirmé que l'Organisation ne "soutenait aucun embargo aérien général" et que "les pilotes et les autres personnels, de même que les passagers ont en général un très faible risque de contamination par Ebola". 
En effet, ce très faible risque de contamination est confirmé par l'Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA). 
L'AFRAA avait rendu public récemment un communiqué dans lequel elle affirme que le risque de transmission du virus Ebola durant un vol demeure "très faible", appelant les pays à prendre des mesures adaptées aux risques plutôt que des mesures générales interdisant les vols et le commerce. 
Et d'ajouter que "l'une des raisons pour lesquelles le risque de transmission du virus Ebola pour les passagers aériens reste très faible est la nature de sa transmission", explique l'AFRAA dans son communiqué en se basant sur des recommandations de l'OMS. 
Contrairement à la grippe ou à la tuberculose, le virus Ebola ne se transmet pas par voie aérienne mais "nécessite un contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides organiques de personnes ou animaux vivants ou morts, des situations improbables durant un vol", explique l'association professionnelle. 
L'AFRAA a rappelé que l'OMS avait exhorté les gouvernements à ne pas imposer des interdictions générales sur le transport aérien vers les pays touchés par le virus Ebola mais de prendre des mesures adaptées aux risques présentés par cette maladie. 
Les aéroports dans les pays touchés par le virus Ebola procèdent d'ores et déjà aux tests de dépistage par scanner sur les passagers afin de détecter tout signe de fièvre ou d'autres symptômes, a ajouté l'Association. 
Ces mesures ont été déjà prises au niveau des trois pays les plus touchés à travers le contrôle par scanner des passagers qui comprend également des observations visuelles et des questions posées aux passagers concernant un éventuel contact avec des cas touchés par Ebola.
 
L'appel des organisations internationales contre 
la suspension des vols 
L'Association rappelle également que l'OMS a mis en place un groupe de travail en coordination avec les compagnies aériennes à l'effet de contenir la propagation du virus Ebola. 
D'autres grandes organisations ont également sonné l'alarme contre l'attitude de retrait des compagnies aériennes comme l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), le Conseil international des aéroports (ACI), l'Association internationale du transport aérien (IATA) et le World Travel and Tourism Council (WTTC). Ces organismes ont insisté sur le fait que le risque de transmission de la maladie à virus Ebola au cours d'un voyage en avion est faible. Au regard de tous ces éléments, l'attitude de Royal Air Maroc est exemplaire et dénote d'un fort sentiment de solidarité et démontre que les Marocains sont profondément animés par le sentiment sincère de solidarité avec les pays de la région. 
Au volet humanitaire, le maintien de l'activité de RAM contribue à la lutte contre l'épidémie, car les avions de RAM sont parmi les rares moyens de transport qui permettent d'acheminer du matériel et de l'aide humanitaire ainsi que le personnel dépêché par la communauté internationale pour endiguer la propagation de la maladie et assister les populations de ces pays. 
La contribution de RAM est d'autant plus cruciale que ces pays sont naturellement enclavés et ils le sont de plus en plus suite aux décisions de suspension des vols par des compagnies aériennes et de fermeture des frontières par certains pays limitrophes. Au jour d'aujourd'hui, le personnel de RAM est entièrement mobilisé sur place en prenant toutes les mesures de sécurité. 
Selon le représentant régional de la RAM pour la Guinée, Nour Eddine Belayachi, l'association des compagnies aériennes a coordonné, depuis le déclenchement de l'épidémie en mars 2014, avec les autorités du pays pour la mise en place d'un contrôle sanitaire permanent à l'entrée de l'aéroport de Conakry. 
 
Dispositif de 
sécurité renforcé 
Le dispositif mis en place est composé d'une équipe médicale installée à l'entrée de l'aéroport qui procède à la mesure de la température de tout passager au moyen d'une caméra thermique et aussi d'un pistolet laser, a-t-il expliqué. 
Ainsi, tout passager dont la température est élevée est systématiquement orienté vers une équipe spécialisée. Une fiche médicale est  demandée à tout passager au niveau du contrôle sanitaire. 
Afin de verrouiller le système mis en place, la fiche médicale est exigée au niveau du comptoir d'enregistrement. Tout passager qui ne présente pas cette fiche est systématiquement renvoyé au poste de contrôle sanitaire. 
A la représentation de RAM à Conakry, les clients procèdent à l'application, sur les mains, d'une solution désinfectante et le personnel se contente, dans la mesure du possible, d'un salut verbal. Il est à son tour doté d'une solution désinfectante. 
Chaque semaine, les compagnies aériennes assistent à des réunions où sont représentés : l'aviation civile, le gestionnaire de l'aéroport, le ministère des Transports, le ministère de la Santé, le comité de vigilance, MSF, l'OMS et CDC Atlanta, a fait savoir M. Belayachi, indiquant qu'un échange d'informations est permanent avec les membres de l'ambassade du Maroc en Guinée. 
Le président de la République de Guinée avait reçu le 20 août les représentants des compagnies aériennes, le corps diplomatique accrédité en Guinée, les organisations internationales de la santé et les membres du gouvernement. Lors de cette réunion, le président de la République avait invité les ambassadeurs des pays qui ont fermé leurs frontières et les compagnies qui ont suspendu leurs activités à une meilleure remontée de l'information à leurs hiérarchies respectives. 
De son côté, le représentant de la RAM au Liberia, Nabil Daoud, souligne que le dispositif à l'aéroport compte un formulaire de santé à renseigner, un double filtre de détecteurs de température, une équipe médicale et une ambulance à disposition, des équipe d'agents de sécurité empêchant tout accès à l'aérogare sauf personnel autorisé et voyageurs en plus d'une équipe d'agents de sécurité empêchant toute approche de l'aéronef sauf personnel autorisé et voyageurs. Le retour des compagnies aériennes allégerait les souffrances des populations. 
Par ailleurs, les responsables de la RAM déplorent l'affolement et la panique qui se sont emparés de certaines compagnies et souhaitent un retour rapide des transporteurs aériens et de tous les opérateurs économiques.  Dans ce cas de figure, une compagnie aussi structurée et capable d'opérer des vols dans les conditions de sécurité tout à fait optimales comme la RAM, incite les autres opérateurs à faire de même et à reprendre leurs activités afin de contribuer à alléger, à coup sûr, les souffrances des populations de ces pays et à faire face à l'épidémie. 
En somme, la décision de maintien des vols s'inscrit dans la politique de solidarité fraternelle qui lie le Royaume aux pays  d'Afrique, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et qui reflète le sentiment d'appartenance à une communauté continentale solidaire dans les périodes heureuses mais aussi dans les circonstances difficiles. 
Cette solidarité présente un caractère responsable et soucieux de la sécurité de tout un chacun, et ce grâce au sens de responsabilité, à l'engagement et au professionnalisme avec lesquels ses équipes de navigants et de personnels au sol affrontent ces difficultés avec dévouement, abnégation et solidarité. 


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