Le communiqué conjoint de Hassad, ministre de l’Intérieur, et Ramid, ministre de la Justice et, paraît-il mais c’est loin d’être prouvé, des Libertés, est un petit peu déroutant. Ils nous expliquent que c’est à eux de faire appliquer la loi, et qu’ils ne laisseront pas des individus le faire à leur place. Cela me gêne car je vois mal le ministre des Transports rappeler aux automobilistes qu’il faut s’arrêter aux feux rouges ! Le jacobin que je suis attend de l’Etat une autre tenue. Dans un Etat de droit, les lois s’appliquent à tout le monde. Ceux qui les trouvent injustes doivent militer pour les changer mais s’y soumettre.
A Fès, on n’a arrêté que deux personnes, pourtant les images sur Internet impliquent au moins une bonne dizaine, et on peut les retrouver dans le quart d’heure par un simple programme de reconnaissance faciale, lié aux fichiers de la CIN. Parmi eux, il y avait un qui criait « tuez le juif » , celui-ci devrait être poursuivi, en plus des autres charges, pour incitation au crime raciste, et participation à une tentative de meurtre raciste. Cela en principe devrait lui valoir quelques années de plus à l’ombre. Par expérience, au Maroc, il faut se méfier des déclarations d’ouverture d’enquête dans un climat de controverse car elles aboutissent rarement une fois la controverse calmée.
S’il y a controverse, c’est parce qu’il y a eu des actions, partout dans le pays, en défense d’un vivre ensemble basé sur le respect des libertés et non pas sur le déni de l’individu et la proclamation des règles wahhabites, portées par des frustrés «qui ne pensent qu’à ça» comme le disait Wolinski, un caricaturiste qui peut inspirer nos jeunes, par son talent, mais aussi par son rejet du totalitarisme.
Ces manifestations, ces sit-in sont importants. Ils signifient qu’il y a un souffle de vie qui persiste dans le camp de la modernité, le nombre de manifestants traduit très peu l’émotion exprimée sur la Toile. Trop de gens croient qu’il suffit d’un like pour s’opposer à la peste verte. C’est une très grave erreur.
Nous sommes devant un projet politique dont l’expression la plus nauséabonde est «Daech ». Ils sont tous reliés par la même pensée, une pensée qui s’appuie sur les axiomes suivants :
- Leur interprétation du dogme est valable pour tous et par tous les temps
- Tous les domaines de la vie sont régis par un texte vieux de quatorze siècles. Les lois humaines ne valent donc rien à leurs yeux.
- Tout musulman a le devoir de combattre «l’illicite» par la violence.
- Enfin, toute personne n’appartenant pas à leur « Jamaâ» est considérée comme un ennemi, ce qui permet la violence et parfois le meurtre.
Ils peuvent avoir plusieurs modes d’actions, parfois ils feignent d’accepter la démocratie, ils n’acceptent ni les libertés individuelles dont la liberté de conscience est un fondement, ni la suprématie de la règle de droit positif, ni la sécularisation du fait religieux. Dès lors tout démocrate devrait les combattre à visage découvert et agir pour éradiquer cette pensée. Eradiquer la pensée pas ceux qui la portent.
A Fès, on n’a arrêté que deux personnes, pourtant les images sur Internet impliquent au moins une bonne dizaine, et on peut les retrouver dans le quart d’heure par un simple programme de reconnaissance faciale, lié aux fichiers de la CIN. Parmi eux, il y avait un qui criait « tuez le juif » , celui-ci devrait être poursuivi, en plus des autres charges, pour incitation au crime raciste, et participation à une tentative de meurtre raciste. Cela en principe devrait lui valoir quelques années de plus à l’ombre. Par expérience, au Maroc, il faut se méfier des déclarations d’ouverture d’enquête dans un climat de controverse car elles aboutissent rarement une fois la controverse calmée.
S’il y a controverse, c’est parce qu’il y a eu des actions, partout dans le pays, en défense d’un vivre ensemble basé sur le respect des libertés et non pas sur le déni de l’individu et la proclamation des règles wahhabites, portées par des frustrés «qui ne pensent qu’à ça» comme le disait Wolinski, un caricaturiste qui peut inspirer nos jeunes, par son talent, mais aussi par son rejet du totalitarisme.
Ces manifestations, ces sit-in sont importants. Ils signifient qu’il y a un souffle de vie qui persiste dans le camp de la modernité, le nombre de manifestants traduit très peu l’émotion exprimée sur la Toile. Trop de gens croient qu’il suffit d’un like pour s’opposer à la peste verte. C’est une très grave erreur.
Nous sommes devant un projet politique dont l’expression la plus nauséabonde est «Daech ». Ils sont tous reliés par la même pensée, une pensée qui s’appuie sur les axiomes suivants :
- Leur interprétation du dogme est valable pour tous et par tous les temps
- Tous les domaines de la vie sont régis par un texte vieux de quatorze siècles. Les lois humaines ne valent donc rien à leurs yeux.
- Tout musulman a le devoir de combattre «l’illicite» par la violence.
- Enfin, toute personne n’appartenant pas à leur « Jamaâ» est considérée comme un ennemi, ce qui permet la violence et parfois le meurtre.
Ils peuvent avoir plusieurs modes d’actions, parfois ils feignent d’accepter la démocratie, ils n’acceptent ni les libertés individuelles dont la liberté de conscience est un fondement, ni la suprématie de la règle de droit positif, ni la sécularisation du fait religieux. Dès lors tout démocrate devrait les combattre à visage découvert et agir pour éradiquer cette pensée. Eradiquer la pensée pas ceux qui la portent.
