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Des propos identiques à ceux tenus il y a quelques semaines par Abdelhaq El Arabi, l’un des cadres de la formation islamiste, qui a déclaré que le PJD jouissait de la confiance populaire et que tous les sondages d’opinion le présentent comme le favori des prochaines élections législatives. Le secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, semble également de cet avis et croit dur comme fer que la victoire sera au rendez-vous.
Pourtant, une question demeure : de quels sondages et enquêtes d’opinion parlent les leaders pjdistes ? S’agit-il de ceux de la cinquième édition du Baromètre politique Tizi/Averty, réalisée en février et mars derniers sur la confiance et la satisfaction des Marocains par rapport à l’action du chef du gouvernement et qui a démontré que nos concitoyens font de moins en moins confiance au chef du gouvernement et sont loin d’être satisfaits par ses actions ? En fait, la cote de confiance d’Abdelilah Benkirane a atteint son plus bas niveau, soit 48,5% contre 62% en 2015 et plus de 80% il y a un peu plus de 4 ans. La satisfaction quant à son action a également baissé, passant de 54% à 45% sur la même période. Ou s’agit-il plutôt d’un récent sondage effectué sur Internet par un cabinet privé, réalisé sur la base d’un panel d’un peu plus d’un millier d’internautes et rapporté par le portail Internet de l’hebdomadaire « La Vie Eco », qui a précisé que 28,4% des sondés affirmaient qu’ils n’ont pas l’intention de voter et 16,2% se disaient indécis ? Parlent-ils du sondage de L’Economiste et Sunergia qui a révélé qu’Abdelilah Benkirane a subi, à coup sûr, l’usure du pouvoir puisque moins de la moitié des sondés (47%) se disaient satisfaits ou très satisfaits par son action contre 45% en mars 2014 et loin du plébiscite qui accompagnait les sondages d’opinion au moment de son investiture à la tête de l’Exécutif ( 86% des sondés se disaient satisfaits ou très satisfaits par l’action du chef du gouvernement en 2012)?
Les cadres du PJD font-ils allusion au sondage effectué par HuffPost Maroc-DS Marketing qui a indiqué que, déjà en 2013, la cote de popularité de Benkirane était passée en dessous de la barre des 40% et que 6 interrogés sur 10 se déclaraient insatisfaits de son bilan? Cette enquête d’opinion a indiqué également que les sondés issus de la classe moyenne ont été les plus mécontents du bilan de Benkirane avec plus de deux tiers d’insatisfaits (67%) et que seulement un tiers des interrogés (33%) estimait que la situation s’est améliorée avec le gouvernement actuel, contre 66 % qui considèrent qu’elle a stagné ou s’est détériorée.
Sur le plan économique, plus de la moitié des sondés (56%) se disaient insatisfaits de l’action du chef de l’Exécutif, contre 40 %. Quant au volet social, ils sont 44% à s’affirmer satisfaits par les mesures prises par Abdelilah Benkirane contre 52,5% qui se déclarent insatisfaits.
Concernant la lutte contre la corruption, cheval de bataille de ce dernier lors de sa campagne aux législatives de 2011, près de 6 sondés sur 10 se déclarent insatisfaits. Et ils sont presque autant à estimer que le chef du gouvernement n’a pas tenu ses promesses sur cette question, pas plus que sur la moralisation de la vie publique.