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Aux cris de "Pas de loi, pas de congés", des dizaines d'élus démocrates se sont joints à un mouvement de protestation qui a commencé vers la mi-séance et qui était toujours en cours malgré les manoeuvres des chefs de file républicains pour tenter de contourner le "sit-in", qui a entraîné la suspension de la séance du jour à la Chambre des représentants.
Les républicains ont ainsi dit dans la soirée qu'ils se réuniraient à nouveau pour un vote sur une loi de régulation financière, tout en proposant de consacrer 1,1 milliard de dollars à un programme de lutte contre le virus Zika, des procédures visant à faire retrouver un fonctionnement normal à la Chambre des représentants.
Mais les démocrates se sont engagés à poursuivre leur mouvement de protestation. Ils sont furieux que la majorité républicaine au Sénat ait une nouvelle fois bloqué des amendements durcissant les conditions de vente des armes automatiques après la tuerie dans une boîte de nuit homosexuelle d'Orlando, en Floride.
Recourant à un mode de protestation peu commun à Washington, les élus se sont assis au centre de l'Hémicycle et ont refusé d'en partir lorsque le président de la séance, le républicain Ted Poe, a fait son entrée, contraignant celui-ci à suspendre la séance.
C'est la première fois depuis août 2008, quand les républicains, alors minoritaires, s'étaient assis par terre pour exiger un vote autorisant le forage en eaux profondes, que la Chambre des représentants est paralysée par un mouvement de protestation.
Les démocrates exigent qu'un projet de loi sur le contrôle des armes à feu soit débattu avant les vacances parlementaires qui doivent débuter à la fin de cette semaine et se prolonger jusqu'au 5 juillet.
La présidente du groupe démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a assuré que les représentants poursuivraient leur sit-in jusqu'à ce qu'un tel texte leur soit soumis.
Certains membres démocrates du Sénat se sont joints au mouvement de leurs collègues de la Chambre des représentants, dont de possibles colistiers d'Hillary Clinton en vue de l'élection présidentielle du 8 novembre.
Le républicain Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, a dit qu'il ne céderait pas aux exigences des démocrates, qualifiant leur "sit-in" du "coup publicitaire" et s'engageant à ne soumettre aucun texte au vote susceptible de remettre en cause les droits constitutionnels des détenteurs d'armes à feu.
La tuerie d'Orlando, la plus meurtrière du genre dans l'histoire américaine, a contraint les parlementaires du Congrès à prendre des initiatives mais le rejet lundi par le Sénat de quatre propositions visant à renforcer le contrôle des ventes d'armes à feu aux Etats-Unis montre le poids politique que gardent au Congrès des partisans du droit à porter des armes et la National Rifle Association (NRA).
Le Congrès n'a passé aucune législation majeure encadrant les armes à feu depuis 1994.