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Seulement 1% des jeunes Algériens adhèrent aux partis politiques

Un fait qui semble arranger le pouvoir et auquel contribuent les partis


Mercredi 23 Août 2017

Seulement 1% des jeunes Algériens adhèrent à un parti politique, selon les résultats d'un sondage réalisé au lendemain des législatives du 4 mai dernier.
"Seulement 1% parmi des jeunes déclarent avoir adhéré à un parti politique et 3% avoir déjà participé à une activité partisane", lit-on dans les résultats de cette étude publiés par la presse algérienne.
"En termes d’opinion sur les partis, plus de 43% des réponses sont négatives et 30% des enquêtés n’ont pas de réponse", a souligné aussi le sondage.
Ces chiffres alarmants ont conduit le quotidien algérien El Watan a tiré la sonnette d’alarme en assurant que « la dépolitisation de la société s’accentue. Les jeunes, plus importante frange de la population, restent en marge de la vie politique du pays ».
Réalisée du 25 mai au 15 juin, sur un échantillon de 1.462 jeunes de 18 à 35 ans dans 41 wilayas, par l’Association Rassemblement actions jeunesse (RAJ), le sondage relève que plus de 41% des jeunes n’attendent rien du Parlement, alors que 28% sont restés sans réponse. Seuls 10,7% disent, en revanche, attendre du changement.
Quant à l’utilité du Parlement, le sondage révèle que 37% des jeunes jugent cette institution "inutile, voire complètement inutile" contre 35,5% qui pensent que le Parlement n’est "ni utile, ni inutile". Seuls 27% jugent, en revanche, que le Parlement serait "très utile" ou du moins "utile". Pour 57% des interviewés, le bilan du Parlement sortant était négatif.
Les syndicats également ne drainent pas les Algériens. Seulement 0,2% des jeunes affirment avoir adhéré à un syndicat, même si leur opinion sur les organisations syndicales reste généralement positive.
Dans ce sens, 39% des interviewés ont un avis favorable contre 26,3 des jeunes à penser négativement sur l'action des syndicats.
S'agissant du mouvement associatif, le taux d'adhésion des jeunes Algériens est de l'ordre de 2,5%.
"Les jeunes participent très peu dans le mouvement associatif. 81% des jeunes avouent qu’ils n’ont jamais participé à une activité au sein d’une association", ajoute-t-on de même source.
Selon la même étude, les adhésions aux associations se limitent aux domaines sportif, culturel et de bienfaisance. "Parmi les adhérents, 41% le sont au sein d’associations socioculturelles, 23% au sein d’associations sportives et 31% au sein d’associations de bienfaisance", a précisé la source.
Les jeunes sondés ont majoritairement une opinion plutôt positive sur les associations, avec un taux de 62% contre 12% à se faire une opinion négative.
Concernant l’attitude des jeunes lors des élections, l’étude fait ressortir que les élections locales enregistrent les plus forts taux de participation, avec 45,1% suivis des présidentielles et des législatives avec respectivement 40,6% et 37,8%.
Ces chiffres, valables en 2017, fait remarquer Abdelouhab Farsaoui, président de RAJ, cité par la presse locale, restent en deçà de ceux révélés lors d’un sondage similaire réalisé par le RAJ à l’occasion des législatives de 2012.
Ce qui confirme, selon lui, que "le fossé se creuse de plus en plus entre les gouvernants et les gouvernés", non sans dénoncer un pouvoir qui, souligne-t-il, "fait tout pour empêcher les jeunes d’accéder au monde de la politique".
"On remarque qu’il y a même une régression par rapport aux résultats obtenus lors de l’enquête réalisée en 2012. Certes, le pouvoir cherche à éloigner les jeunes de la vie politique, mais les partis doivent revoir leur stratégie", a avancé Fersaoui.
D’après El Watan, l’étude a fait « ressortir que les élections locales enregistrent les plus fort taux de participation, avec 45,1% », tout en mettant en relief que « les présidentielles et les législatives enregistrent moins d’adhésion des jeunes avec respectivement 40,6% et 37,8% ». La même source a souligné également que « ce sont les jeunes du Sud qui votent le plus, confirmant ainsi les chiffres habituels sur le taux participation aux différentes élections. Mais les choix du vote ne reposent, selon l’enquête, pratiquement sur aucune conviction et conscience politique ».


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