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Williams, qui a renoncé à deux tournois en Chine en raison d'une blessure à une épaule, a fait part sur sa page Facebook d'une expérience personnelle qui l'a incitée à sortir de son silence.
"J'ai demandé (ce mardi) à mon neveu de 18 ans de me conduire à des rendez-vous pour que je puisse travailler sur mon téléphone portable. Au loin, j'ai vu un policier sur le côté de la route. J'ai rapidement vérifié si mon neveu respectait la limitation de vitesse", a-t-elle expliqué, rapporte l’AFP.
"Je me suis souvenue de cette horrible vidéo d'une femme, passagère à l'avant d'une voiture, dont le copain avait été abattu par un policier (...) Pourquoi ai-je dû penser à cela en 2016?", a poursuivi l'ancienne N.1 mondiale, lauréate de 22 titres du Grand Chelem.
"N'avons-nous pas vécu assez de choses, ouvert assez de portes et eu un impact dans la vie de milliards de personnes? Mais je me suis rendu compte qu'on devait continuer à faire avancer les choses, ce n'est pas jusqu'où on est arrivé qui compte, mais ce qu'il nous reste encore à conquérir", a souligné Williams.
"Je me suis demandé aussi pourquoi je ne m'étais pas encore exprimé, je me suis regardé dans un miroir, j'ai pensé à mes neveux, à si j'avais un fils ou des filles. Comme l'a dit Martin Luther King, +Un moment arrive où le silence est une trahison+, je ne resterai pas silencieuse", a-t-elle conclu.
Plusieurs grands noms de la NBA, actuels et anciens, se sont exprimés après les morts de deux Noirs, Terence Crutcher et de Keith Lamont Scott, abattus en début de semaine par des policiers, respectivement à Tulsa (Oklahoma) et à Charlotte (Caroline du nord).
Colin Kaepernick, joueur de football américain de l'équipe de San Francisco, boycotte, lui, depuis le début de la saison l'hymne américain pour protester contre l'oppression dont est victime, selon lui, la communauté noire.