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Selon le PDG de Royal Air Maroc : Les gisements potentiels de croissance sont significatifs en Afrique


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Samedi 23 Mai 2009

«Le secteur aérien est un facteur d’intégration et de désenclavement du continent africain. Il représente aussi un levier de développement économique et des échanges». Les propos sont de Driss Benhima PDG de la RAM lors du colloque sur l’évolution du transport aérien en Afrique, organisé 15 mai 2009 à Essaouira, par le ministère de l’Equipement et du Transport et la compagnie publique du Transport aérien.
D’emblée, il a constaté: « Après avoir vécu sous l’ombre des protections gouvernementales tout au long des dernières années, les compagnies aujourd’hui sont exposées aux forces et mécanismes des marchés, à mesure que s’étend la globalisation de l’économie mondiale. Le processus de libéralisation est aujourd’hui irréversible, du fait de la mondialisation des échanges. L’exemple de l’Europe et des Etats-Unis est éloquent à cet égard».
Driss Benhima a rappelé que le Maroc a été le premier à faire le choix de cette orientation libérale, en signant l’accord Open Sky en 2005. Ce qui a entraîné la compagnie nationale à relever le défi de la compétitivité et de la mise à niveau. Cette libéralisation du ciel aurait été bénéfique pour le Royaume. En tous les cas, le PDG de la RAM est convaincu que « cette intégration a été couronnée d’un véritable succès en créant une dynamique de croissance avec une progression à 2 chiffres entre 2004 et 2007». Chiffres à l’appui, il a signalé que le trafic vers le Maroc a enregistré une hausse de 19% par an et que le nombre de fréquences hebdomadaires est passé de 560 à 991, soit 360 fréquences/semaine nouvelles dont 228 par les LCC.
Si la libéralisation est entrée en vigueur partout dans le monde, la problématique demeure en Afrique. Pourtant et afin de favoriser un environnement de coopération visant la survie des compagnies africaines, les pays membres de l’Union Africaine ont adopté, dès 1998, la Déclaration de Yamoussoukro pour une politique tendant vers l’élimination des barrières et l’intégration du transport aérien en Afrique.
Les difficultés rencontrées ont fait retarder le processus jusqu’en 2000, date de l’adoption de la décision de Yamoussoukro dont les principes ont certes fait avancer ce processus au niveau sous-régional mais de manière timide. Cette avancée a permis une intégration plus libérale au plan bilatéral. C’est un pas en avant, cette dynamique doit se poursuivre, il y va de la pérennité des compagnies.
Dans son exposé, Driss Benhima a souligné que le transport aérien africain ne représente que 4% de l’activité mondiale, alors que le continent compte 850 millions d’habitants. Les liaisons intra- africaines demeurent faibles, alors que les gisements potentiels de croissance sont significatifs, d’où la nécessité d’intensifier les réseaux intérieurs et de multiplier ces liaisons, raison d’être du principe de Yamoussoukro.
«Seule une réelle avancée pourrait permettre à notre continent de faire du transport aérien un levier majeur d’accompagnement de sa stratégie de développement. A l’instar du cadre réglementaire qui s’érige actuellement au niveau des groupement économiques régionaux (UEMOA, CEMAC…) », a indiqué le PDG de la RAM.
Ces éléments plaident pour que les compagnies puissent avoir une plus grande marge de manœuvre de façon à leur permettre, non seulement de croître, mais d’assurer leur survie par une expansion de leur activité.
Face à la crise porteuse de frilosité, et du fait des incertitudes que traverse l’industrie aujourd’hui, certains pays seraient tentés par un retour au système de protection, ce qui risque d’aggraver encore plus la durabilité du secteur.
Les compagnies africaines ont été durement touchées par une forte concurrence. Elles accusent un recul de -15 % de l’activité en mars 2009, et -3,7% en 2008.
Conscient des enjeux réels et des défis à relever, Driss Benhima a reconnu: « Nous sommes à une période cruciale de notre industrie, en totale rupture avec le passé, où il faut repenser les modèles de gestion et innover pour continuer d’exister».
D’après le premier responsable de la compagnie nationale, les actions de réduction de coûts ayant montré leurs limites, les compagnies sont dans l’incapacité de réduire davantage les performances et gains de productivité étant optimaux ; d’où la nécessité d’abolir toutes les règles de restriction et d’engager un réel partenariat avec les autorités de tutelle afin d’éviter toute politique de taxation non fondée, susceptible de dégrader les équilibres de leurs propres
entreprises ».


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