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Pour la cinquième année consécutive, le Prix littéraire de la Mamounia a récompensé, samedi dernier, le meilleur roman francophone marocain. Réuni dans le célèbre hôtel « Mamounia », à Marrakech, le jury de cette édition a, sans surprise, attribué cette distinction au jeune et brillant écrivain Réda Dalil, pour son premier roman « Le Job ».
La cérémonie de remise du prix s'est déroulée en présence du wali de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz, Abdeslam Bikrat, du consul général de France à Marrakech et d'autres personnalités du monde des arts et des médias.
« Le Job » était en compétition avec sept ouvrages marocains, publiés en langue française, entre juin 2013 et mai 2014, à savoir « Au café des faits divers» de Bouthaina Azami (paru aux éditions «La Croisée des chemins»), «Ordonnances & confidences» de Reem Laghrari Benmehrez (La Croisée des chemins), «31 Février» de Hafid Aboulahyane (éditions Plon), «Les tribulations d’un intérimaire» de Moustapha Bouhaddar (Mon petit éditeur), «La liste» de Naima Lahbil Tagemouati (éditions le Fennec), «Nos plus beaux jours» de Moha Souag (éditions du Sirocco) et «La Blanche» de Mai-Do Hamisultane (éditions la Cheminante).
Réda Dalil, économiste de formation, et qui, après une brillante carrière dans le monde des finances, a tout laissé tomber pour se consacrer à l’écriture et la littérature, parle dans ce roman des mésaventures et des déceptions d'un jeune Marocain, qui sans emploi, passe par des moments difficiles pour s'en sortir. L’élément déclencheur de ce roman a été « la grande crise financière mondiale de 2008-2009 et les monstrueuses vagues de licenciements qui l’ont accompagnée. Les secousses de ce tsunami né aux Etats-Unis se sont ressenties aux quatre coins du globe, y compris chez nous où de nombreux cadres supérieurs ont perdu leur emploi », souligne Réda Dalil dans une déclaration à Libé. Et d’ajouter : « Ce qui m’a fasciné et effrayé au plus haut point, c’est de constater qu’il existait un lien, aussi ténu soit-il, entre un immigré mexicain auquel on a remis les clefs d’une maison à 200.000 dollars, un Latino pourtant insolvable, et le licenciement d’un cadre au Maroc. Cadre dont l’existence et les soucis sont à des années-lumière de ce qui se passe en Amérique. C’est cette absurdité, cet insupportable et tragique effet papillon que j’ai voulu disséquer, comprendre à travers l’écriture de mon roman ».
Pour ce qui est du jury chargé de départager les romanciers en compétition pour ce prestigieux prix, doté de 200.000 dirhams, il était présidé par la romancière française Christine Orban et composé de sept personnalités littéraires internationales de renom. Il s’agit de l’écrivain américain Douglas Kennedy, du journaliste et philosophe marocain, Adil Hajji, de l’écrivain marocain et professeur de français, également lauréat de la 3ème édition de ce prix littéraire, Mohamed Nedali, d’Alain Mabanckou, l’écrivain franco-congolais qui a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 2010 par le Président de la République française et du professeur belge de littérature et d’histoire contemporaines, Vincent Engel.
Selon les organisateurs de ce prix littéraire, « cette récompense vise à encourager et promouvoir la littérature marocaine francophone et à la faire rayonner à travers le monde ».
Par ailleurs, ce premier roman de Réda Dalil est également en lice pour la 2ème édition du « Prix de la littérature arabe », créé par la Fondation française Jean-Luc Lagardère et l'Institut du monde arabe (IMA). Cette distinction qui sera décernée, le 26 novembre 2014, au siège de l’IMA, connaît également la sélection du livre de la Marocaine Reem Laghrari Benmehrez, « Ordonnances et confidences », paru aux éditions Le Fennec . Le jury de cette compétition sera, pour sa part, composé de personnalités du monde des médias, des arts et de la culture et de spécialistes du monde arabe.