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Rebond des exportations sans réduction du déficit commercial

La situation des charges et ressources du Trésor à fin 2018 fait ressortir un déficit budgétaire de 3,7% du PIB, contre 3,5% un an auparavant, selon la DEPF

Lundi 25 Février 2019

En dépit d’un contexte mouvementé, la résilience de l’économie marocaine n’a pas faibli au terme de l’année 2018, si l’on en croit la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) qui fait état d’une bonne tenue de l’activité économique nationale.
Ainsi, selon ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances, 2018 a été marquée par des baromètres conjoncturels favorables, tant au niveau de l’offre que de la demande.
Dans sa note de conjoncture du mois de février 2019 (N°264), rendue publique récemment, la DEPF a relevé la bonne tenue des activités primaires, en relation, notamment, avec la consolidation de la valeur ajoutée agricole et la reprise du secteur de la pêche.
La Direction a, en outre, relevé l’excellente orientation des activités secondaires et tertiaires, expliquant que «la bonne posture des exportations marocaines reflète la dynamique positive des activités industrielles, faisant état d’une bonne orientation des activités secondaires, exception faite du secteur du BTP qui peine à renouer avec des rythmes de progression d’avant 2014».
Dans sa note, la DEPF a aussi souligné la vigueur des activités liées au tourisme, au transport et aux télécommunications qui «continue d’impulser le rythme de progression du secteur tertiaire qui contribue pour plus de la moitié à la valeur ajoutée totale », a-t-elle commenté.
La direction attribue cette dynamique sectorielle principalement à la bonne tenue des fondamentaux du marché intérieur. Ce, suite à la consolidation de l’investissement et au maintien du dynamisme de la consommation des ménages, a-t-elle expliqué.
A ce propos, on notera que la consommation des ménages a maintenu sa vigueur au terme de l’année écoulée. Ce, grâce notamment à l’évolution maîtrisée de l’inflation, à l’amélioration de la situation du marché du travail, au bon comportement des crédits à la consommation ainsi qu’aux impacts positifs de la bonne campagne agricole 2018 sur les revenus ruraux, relève la note.
Poursuivant son analyse, la DEPF a également relevé la consolidation de l’effort d’investissement qui a bénéficié du bon comportement de l’encours des crédits à l’équipement et des importations des biens d’équipement ainsi que du redressement des IDE.
En ce qui concerne les échanges extérieurs, il apparaît que «le rebond des exportations marocaines, notamment celles relevant des métiers mondiaux et des phosphates et dérivés a permis d’améliorer, certes, le taux de couverture des importations», a indiqué le département précisant toutefois que ce rebond n’a pas été suffisant pour réduire le déficit commercial, tiré particulièrement par le renchérissement de la facture énergétique.
Mis à part l’amélioration des réserves internationales nettes, qui permettent de couvrir 5 mois et 4 jours d’importations de biens et services contre 5 mois à fin novembre 2018, la DEPF a noté que les recettes de voyage et les transferts des MRE ont permis de couvrir plus de 67% du déficit commercial.
S’agissant de la situation des charges et ressources du Trésor à fin 2018, la DEPF fait état d’un déficit budgétaire de 3,7% du PIB. «Ce, malgré un faible taux d’exécution des prévisions initiales au titre des dons provenant du Conseil de coopération du Golfe (moins de 40%) et qui s’est traduit par une hausse modérée des recettes ordinaires (1,4%) comparativement au rythme d’évolution des dépenses globales (2,8%)», a-t-elle souligné.
Enfin, en matière de financement de l’économie, le département du ministère de l’Economie et des Finances a relevé la dynamique des crédits bancaires qui s’est consolidée à fin 2018. L’accroissement a été de 3,2% contre +3,1% un an plus tôt.
Après avoir clôturé l’année 2018 sur une baisse respectivement de 8,3% et 8,6%, il est apparu que les indicateurs boursiers MASI et MADEX ont achevé le mois de janvier 2019 en quasi-stagnation par rapport à fin décembre 2018, selon les données recueillies par la DEPF.
 

Alain Bouithy

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