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Qui sont les utilisateurs de réseaux sociaux au Maroc ?


Par Raja Bensaoud
Jeudi 29 Mars 2012

Qui sont les utilisateurs de réseaux sociaux au Maroc ?
Les réseaux sociaux constituent un véritable phénomène de société. Ils connaissent un engouement continu auprès d’un public qui est loin d’être homogène. Et si tous proposent à leurs utilisateurs de communiquer avec d'autres personnes, les réseaux sociaux se distinguent toutefois par les profils de leurs membres.
Chez qui les cadres et les femmes sont-ils fortement représentés ? En quoi les utilisateurs de Facebook et de Viadeo diffèrent-ils? Quelles sont les motivations des utilisateurs ? Les réponses à ces questions et à bien d’autres se trouvent dans une étude réalisée par le Centre de recherches de HEM, le CSEM, et dont les conclusions ont été exposées le 27 mars courant dans le cadre d’une table ronde.
Intitulée «Profil des utilisateurs de réseaux sociaux au Maroc», cette étude quantitative en ligne est la première du genre au Maroc qui a été réalisée sur un échantillon de 465 personnes. Elle s’est assigné plusieurs objectifs et  notamment d’apporter des éléments rationnels sur l’utilisation des réseaux sociaux au Maroc.
On y apprend ainsi que la population des facebookers marocains a atteint 3.203.440 millions d’utilisateurs. Il est à signaler que Facebook est le média social numéro 1 dans le monde et qu’il a un pouvoir d'attractivité, de buzz et d'addiction inégalé.
A un niveau transversal, l’étude a relevé quelques données relatives à l’échantillon :
- 75% déclarent avoir utilisé plus d’une fois les médias sociaux pour dénoncer un fait
- 65% déclarent les utiliser pour se reposer mentalement.
- 50% déclarent consulter régulièrement leurs comptes à partir du téléphone portable.
- 33% déclarent y avoir déjà eu recours pour draguer.
- 76,7% des répondants ont moins de 500 amis sur Facebook - Seuls 17% des usagers interrogés ont un compte Twitter avec plus de 50 suiveurs
8 variables de motivation ont été retenues : s’exprimer, mobiliser, initier, renforcer des liens, adhérer, s’identifier, se tenir au courant, rencontrer, faire du réseautage professionnel, se divertir et soutenir l’Etat.
L’étude a ventilé les personnes interrogées en quatre profils distincts : les affectifs, les communicateurs, les mobilisateurs et les observateurs.
Les affectifs sont  majoritairement des hommes, plutôt jeunes et moins jeunes, étudiants, employés, plus souvent que les autres connectés à partir de cybercafés, joueurs et peu mobilisateurs en ligne.
Les observateurs : ces internautes  recourent peu aux médias sociaux et sont dans une posture passive lorsqu’ils sont en ligne. Côté genre, on y trouve aussi bien des hommes que des femmes. Ils sont sur les médias sociaux       « presque pour tâter le terrain, ne pas être tout à fait hors du coup, et s’en servent plus pour se déconnecter du réel que pour s’y connecter». Ils n’ont pas un réseau social préféré et font un usage assez moyen de Facebook. Seuls 18% parmi eux  comptent plus de 500 amis sur Facebook.  Les communicateurs appartiennent plutôt à la frange supérieure de la classe moyenne, ce sont des accrocs des médias sociaux. L’étude indique que la plupart des femmes  (71% contre 45% chez les hommes) se disent convaincues de la capacité communicationnelle des médias sociaux et s’y investissent pour parvenir à des objectifs personnels (ex : emploi) ou collectifs (ex : débat). Ils font partie des plus gros consommateurs de Facebook et sont plus largement connectés que tous les autres profils aux réseaux LinkedIn et Viadeo.
Les mobilisateurs : leurs motivations sont liées à l’expression, la mobilisation, la dénonciation ou le ralliement d’une cause. Ils font partie des utilisateurs de Twitter avec une moyenne de 2.570 suiveurs.
Les entreprises marocaines qui ont pris le TGV de la communication sur le web le savent. Le citoyen, consommateur et client est un producteur de contenu et donne de plus en plus son appréciation sur les marques. Il utilise les réseaux sociaux pour prendre la parole,  s’exprimer, critiquer, tisser des liens et fédérer une communauté. L’étude du CESEM peut, sous cet angle, permettre aux entreprises qui s’intéressent à leur e- réputation de disposer de données statistiques utiles.

 * Consultante en communication stratégique


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