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Les ministres se relaient pour ressasser la même rengaine
En méforme, le moral en berne, Laila, mère de famille, ressent même une certaine appréhension à reprendre son travail. «Bizarre se dit-elle pourtant. J’ai eu droit à trois semaines d’évasion. Normalement, je devrais être plus sereine». Et si c’était le syndrome post-vacances. Un état assez fréquent parmi les vacanciers de retour chez eux. En effet, pour plusieurs d’entre eux la transition entre les vacances et le monde du travail se révèle souvent une source d’anxiété et de désorientation. «C’est normal, explique un psychologue et coach de dirigeants, la rentrée professionnelle est une période de transition. On passe d’un état de grande liberté à un environnement de grande contrainte. Une période d’adaptation est donc nécessaire pour changer ses habitudes».
Ainsi en vacances, pas d'agenda surbooké, pas de tâches ménagères, pas de patron hargneux, pas de facture imprévue… Bref, aucun souci susceptible de troubler l’ humeur. «Pour moi, les vacances, c’est un temps de vide, de relaxation, de détente, d’une certaine lenteur voire de tranquillité», souligne encore Laila. Même son de cloche chez Karima: «Certes lors des vacances, je suis plus à l’écoute de mes proches, plus attentionnée et plus curieuse du monde mais la reprise est souvent synonyme de stress. Je me laisse gagner par la déprime ». Le plus souvent, cette déprime se traduit par des symptômes physiques tels que la fatigue, le manque d'appétit, les difficultés à se concentrer, la somnolence, l'insomnie, un rythme cardiaque anormalement rapide ou encore des douleurs musculaires diverses. Autant de phénomènes courants mais heureusement passagers après le retour des vacances.
Il faut avoir assez de ressources pour gérer ce genre de stress, indiquent les spécialistes. Younès semble avoir trouvé la parade. Pour lui, pas question de se laisser envahir par la nostalgie des bons moments passés en famille. «Puisque l’espoir fait vivre, dit-il, préparer les prochaines vacances même si elles sont loin dans le temps, me procure davantage de plaisir pour mieux apprécier mon retour au travail. Une manière de me plonger dans une autre évasion».
Pour ne pas céder à ce désespoir de la rentrée, plusieurs astuces sont avancées. D’aucuns recommandent de rentrer quelques jours avant la reprise afin de mieux retrouver ses marques. D’autres, par contre, suggèrent d’élaborer des projets agréables à court terme, en l’occurrence un cinéma en amoureux, une promenade à la campagne, ou encore un dîner entre amis. L’essentiel est de prolonger le sentiment de plaisir et de relaxation.
Par ailleurs, les enfants ne sont pas en reste. Pour eux aussi, le retour à l’école n’est pas toujours agréable. Ce qui se comprend parfaitement du fait qu’ils ont été habitués à un rythme plus relâché. Grasse matinée, repas décalés, soirées interminables devant la télé ou l’ordinateur, bref, le maître mot est la permissivité totale. Puis d’un seul coup, les choses sérieuses reprennent et c’est le choc. Pour éviter ce genre de situation, les éducateurs recommandent aux parents d’établir des règles permettant l’apprentissage de l’éducation. Une manière de rendre la transition plus douce.
En attendant les prochaines vacances, bonne reprise à tous!
