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Qu’on se le dise ! Le test sérologique vient en complément du PCRA lui seul, il ne peut être déterminant dans le dépistage des cas CovidChady Chaabi
Mardi 8 Septembre 2020
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"Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés. Testez, testez, testez ». Cette déclaration du directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus n’est pas restée lettre morte. Depuis, la campagne de dépistage du Covid-19 initiée par le ministère de la Santé est certes loin d’atteindre des sommets comparée à d’autres pays, européens par exemple, mais on peut dire qu’elle bat son plein dans le contexte africain. Un peu plus de 20.000 tests sont effectués quotidiennement pour un taux de positivité de l’ordre de 6,2%. Mais sont-ils pour autant efficaces ? Les chiffres sont-ils représentatifs de la réalité ? Rien n’est moins sûr. Et pour cause, le ministère de la Santé ne s’appuie pas uniquement sur les tests virologiques (RT-PCR) mais aussi sur des tests sérologiques. Or, le couplage de ces deux tests est « in fine difficile à interpréter et n’est utile que dans de très faibles proportions», nous explique le Dr Moussayer Khadija, ancienne chef de service à l’Hôpital de Kénitra et ancienne interne aux Hôpitaux de Paris - Pitié Salpêtrière-Hôpital Charles Foy A la lumière de ces éléments, et en laissant de côté les failles des tests virologiques, notamment les faux positifs et faux négatifs, quid de l’efficacité des seuls tests sérologiques ? Si l’on se pose la question, c’est tout simplement parce c’est l’une des stratégies adoptées par le Ministère de la Santé. Via une circulaire, ce dernier a appelé « les établissements de soins de santé primaires (ESSP) à réaliser les tests sérologiques rapides pour la population à risque et les cas suspects référés par les médecins du secteur privé, les pharmaciens d’officines ou ceux détectés au niveau des centres de santé». Jeudi dernier, un reportage diffusé lors du journal télévisé de la deuxième chaîne nationale a braqué les projecteurs sur l’un des établissements de soins de santé primaires de Marrakech. Et tous les intervenants, sans exception, ont expliqué que les tests sérologiques sont utilisés pour détecter le Covid-19. A moins que nous vivions dans une autre planète, une planète où le Covid-19 n’existe pas, il y a clairement un hic. Mais admettons que nous n’y connaissons absolument rien, ce qui n’est pas totalement faux, et posons la question aux experts. A quoi servent exactement les tests sérologiques Dr. Moussayer Khadija ? Réponse : « Ces tests s’effectuent sur un prélèvement de sang et détectent les anticorps élaborés par notre organisme pour combattre le virus, appelés également immunoglobulines (Ig en abréviation) sous forme de 2 types, les IgM et les IgG», nous explique-t-elle dans un premier temps avant de rentrer dans les détails : «Les IgM sont détectables à partir du 7ème jour après l’intrusion du virus dans l’organisme chez les cas les plus sévères et au cours de la deuxième semaine pour les autres. Ils disparaissent environ trois semaines après l’infection. Quant aux IgG, ils ne sont détectés qu’à partir du 14ème jour après la contamination et diminuent par la suite progressivement pour disparaître en moyenne en 40 jours». En gros, les tests sérologiques permettent d’identifier les personnes qui ont contracté le virus à partir du 7ème jour au minimum « même sans avoir eu de symptômes », précise le Dr. Moussayer. Donc, logiquement, un test sérologique se révélera négatif pour une personne atteinte du Sars-Cov2 moins de sept jours avant la prise du test. Du coup, le résultat du test sera erroné et par conséquent, le ministère de la Santé relâchera dans la nature un probable cas Covid+ et le comptabilisera comme résultat négatif. En temps de pandémie, ce genre d’approximations peut avoir des effets délétères et favoriser la propagation du nouveau coronavirus. Car, rappelons-le, encore une fois, comme l’affirmait le Dr. Moussayer dans notre édition du mardi 21 juillet 2020 « les tests sérologiques ne sont recommandés qu’en complément d’un test PCR qui s’est avéré négatif alors que le patient présente des symptômes, pour ne pas passer à côté d’un porteur du virus et pour la surveillance épidémiologique de la présence du virus dans la population».
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