Projection à Oslo d’un film marocain sur les mouvements terroristes dans l'espace sahélo-saharien

Le documentaire retrace l’historique de l’implantation des mouvements terroristes dans la région


A.A
Jeudi 12 Octobre 2017

Le film révèle l’implication
d’éléments du “Polisario” dans
nombre d’actes criminels

 
Le film documentaire du réalisateur marocain Hassan El Bouharrouti ''Sahel et Sahara connexions – trafic, drogue et terrorisme'', qui traite des mouvements terroristes dans l'espace sahélo-saharien, a été projeté, mardi après-midi à Oslo. Ce film d’une quarantaine de minutes a été projeté à l’occasion d’un séminaire organisé par la section norvégienne de la Coordination des Marocains de Scandinavie et d'Europe du Nord sous le signe "Sahel et Sahara: challenges pour la paix et la sécurité". Le documentaire traite de la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne et de l’anarchie qui y prévaut à cause de la présence d’une pléthore d’organisations terroristes et de gangs criminels. Le film montre comment cet espace est devenu, au fil du temps, une zone de non-droit qui a vu se développer une véritable multinationale du terrorisme, alimentée par le business du crime, le kidnapping, le narcotrafic, la traite des êtres humains et les trafics en tout genre.
Témoignages d’experts à l’appui, il retrace l’historique de l’implantation des mouvements terroristes dans cette région depuis la guerre civile en Algérie au cours des années 1990, en passant par la chute du régime de Kadhafi qui a entrainé une propagation des armes dans cette zone et la fusion de divers groupes terroristes.
Le film jette la lumière sur les principaux acteurs criminels opérant dans la région qui, avec des points d’appui dans les camps de Tindouf, révèlent sous un jour singulièrement nouveau l’implication d’éléments du "Polisario" dans nombre d’actes criminels et terroristes.
S’appuyant sur des témoignages d’anciens otages, il évoque la collusion des séparatistes avec les bandes terroristes et leur implication dans des actes criminels, et s’attarde aussi sur la pénétration de l’idéologie terroriste parmi les jeunes des camps de Tindouf, en Algérie, poussés par le désarroi et l'absence de perspectives.
Le documentaire s’est aussi arrêté sur le détournement des aides humanitaires par le mouvement séparatiste, comme l’attestent des rapports du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF).
Dans une déclaration à la MAP, M. El Bouharrouti a indiqué que ce film traite de la problématique du terrorisme, un phénomène sans religion ni nationalité, qui intéresse également l’Europe, dont les pays scandinaves.
Selon lui, le message consiste, ici, à démasquer le vrai visage du "Polisario" et son implication dans la traite des êtres humains, ainsi que son intérêt à faire perdurer le détournement des aides humanitaires destinées aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en mettant à profit la situation sécuritaire en déliquescence dans la région.
Ce film, dont la réalisation a duré 18 mois, a été projeté pour la première fois au siège du Parlement européen (26 avril dernier), puis à Stockholm.  Il s’agit du quatrième film de Hassan El Bouharrouti, après "La Marche Verte : Le retour des branches à la racine", "L'identité d'un front" et "Sahara : Sources et ressources".


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