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Ainsi, l’indice établi par le magazine The Economist, un jury d’experts et le Centre d’études sur la paix et les conflits relevant de l’Université de Sydney en Australie, désigne le Maroc comme le pays le plus pacifique du Maghreb, avec un score de 2,057 sur 5, devant la Tunisie (92ème), l’Algérie (117ème), l’Egypte (130ème) et la Libye (157ème). Si on élargit le champ à la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), le Maroc est 6ème, devancé par la Jordanie (5ème au niveau régional et 72ème mondial), Oman (4ème au niveau régional et 68ème mondial), les Emirats arabes unis (3ème au niveau régional et 41ème mondial), le Koweït (2ème au niveau régional et 39ème mondial) et le Qatar (1er au niveau régional et 27ème mondial). Mais cela n’obstrue pas le fait que ,selon les auteurs du classement, «le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) reste la région la moins pacifique du monde pour la sixième année consécutive. Elle abrite quatre des dix pays les moins pacifiques du monde alors qu’aucun pays de la région ne se classe au-dessus du 27ème rang».
Plus en détail, le classement GPI repose sur pas moins de vingt indicateurs. Aussi bien qualitatifs que quantitatifs, ils permettent de mesurer la paix dans un pays à travers trois thématiques distinctes : le niveau de la sécurité et de la sûreté de la société, l’étendue des conflits nationaux et internationaux en cours, et le degré de militarisation. Le Global Peace Index, publié par l’Institut pour l’économie et la paix (IEP), situé à Sydney, a accordé au Maroc un score de 1,865 sur cinq pour l’étendue des conflits nationaux et internationaux en cours, 2,398 pour la sécurité et la sûreté de la société et enfin 1,727 pour le degré de militarisation. Si l’on en croit la même source, la violence par habitant coûterait 894 dollars. Autrement dit, 6% du PIB du pays. Une augmentation de 1% par rapport à l’année précédente.
A dire vrai, le recul du Maroc dans le classement est à l’image de celui de la paix dans le monde. En effet, l’indice révèle que le niveau de la paix sur la planète s’est nettement détérioré. Preuve en est le score moyen des pays qui a chuté de 0,34%. Des nations dont 81 sont en amélioration tandis que les 80 autres ont enregistré des détériorations au cours de l’année précédente. Pis, ces résultats ne constituent pas des cas isolés, puisqu’une détérioration a été constatée à neuf reprises depuis le lancement du GPI en 2007. Bref, le monde va de mal en pis. D’autant que l’atténuation des conflits et des crises qu’à connue la planète ces dernières années n’y changera rien puisque la pandémie du Covid-19 charriera, sans aucun doute, son lot de tensions et d’incertitudes. « Le Covid-19 pourrait entraîner une détérioration de la paix positive et augmenter le risque de flambées de violence et de conflits.
L’Europe est susceptible de voir une augmentation des troubles civils au vu d’une récession imminente, tandis que de nombreux pays africains seront confrontés à des conditions de famine, créant un stress supplémentaire sur de nombreux pays fragiles », expliquent les auteurs du GPI. Puis d’ajouter :« Les pays à forte paix positive ont une plus grande résilience pour absorber, s’adapter et se remettre des chocs, comme le Covid-19 et la récession qui s’ensuit. En particulier, les pays qui obtiennent de bons résultats sont plus susceptibles de se relever relativement rapidement de la crise ». L’Islande en est le parfait exemple.
Le pays scandinave aux 352,721 habitants est considéré comme le plus paisible du monde depuis la création du GPI. La Nouvelle-Zélande, l’Autriche, le Portugal et le Danemark sont les nations qui s’en approchent le plus.
A contrario et sans surprise, l’Afghanistan demeure ,pour la seconde année consécutive, le pays le moins pacifique du monde, talonné de près par la Syrie, l’Irak, le Sud Soudan et le Yémen qui les a rejoints cette année. S’agissant des régions, le Global Peace Index révèle que dans tout le globe, il n’y a que deux régions sur neuf qui sont devenues plus pacifiques. Notamment la Russie et l’Eurasie. L’Amérique du Nord sort également du lot car elle est la seule à avoir enregistré des améliorations dans les trois domaines précités.