-
Abderrahim Mouziane : Le Maroc, sous le leadership de SM le Roi, est le pays arabo-islamique qui accorde le plus grand intérêt à Al-Qods Acharif
-
L’envoyé du Président du Conseil présidentiel libyen exprime les remerciements de son pays à SM le Roi pour le soutien constant à la cause libyenne et souligne l’importance du renforcement de l’UMA
-
Sahara marocain: La première vice-présidente de la Chambre des députés tchèque réaffirme la position de son pays en faveur du plan d'autonomie
-
Mobilisation de la FDT et de l’USFP pour la célébration de la Journée internationale du travail
-
Les ministres se relaient pour ressasser la même rengaine
Le dernier cas en date a été enregistré dans la capitale spirituelle où un étudiant a rendu l’âme à la fin de la semaine dernière.
S’agit-il d’une épidémie? Contacté par Libé à ce propos, le directeur de la Direction de l’épidémiologie, le docteur Omar Elmenzhi, nous a répondu par la négative en précisant qu’«en dehors des situations d’épidémie, les méningites sévissent sous forme de cas endémo-sporadiques avec des variations saisonnières ». Selon lui, « il s’agit de cas isolés dispersés sur l’ensemble du territoire du Royaume. Ce qui veut dire qu’on est loin de l’épidémie ». Il nous a également demandé de « ne pas effrayer les Marocains puisqu’il s’agit d’une situation normale », tout en concédant qu’il s’agit, tout au plus, d’une endémie.
Interrogé sur la fiabilité du programme national de lutte contre les méningites établi en 1989, il nous a précisé que « ce programme n’a pas échoué, mais comme dans toute autre stratégie, il y a des dysfonctionnements». Il nous a également déclaré que «ce programme a permis d’organiser l’intervention du ministère de la Santé dans les domaines de la prévention et de la lutte contre ces maladies et d’assoir les jalons d’une surveillance épidémiologique axée sur la détection, la déclaration immédiate, la riposte et l’endiguement rapide de la méningite épidémique ».
Chaque année, précise-t-on, les services du ministère notifient une moyenne annuelle de 1.000 cas de méningite toutes formes confondues. Cette année, le nombre de cas détectés de méningite s’élève à 925, selon le directeur de la Direction de l’épidémiologie, alors qu’en 2011, le nombre était de 1027 cas, avec un taux de létalité variant entre 10 et 12%, qui est une moyenne enregistrée dans plusieurs pays dans le monde. Ce qui veut dire, selon les autorités sanitaires, que la situation est maîtrisée du fait qu’on est sur une tendance baissière.
Pour ce qui est des mesures préventives, il nous a assuré que «le Royaume dispose des vaccins pour les méningites à méningocoque A, C, Y ET W135, qui représentent seulement 20% des cas de méningites détectés au Maroc. Alors qu’à l’échelle mondiale, on n’a pas encore découvert de vaccins pour la méningite B, qui concerne 80% des cas enregistrés au Maroc ».
A rappeler également que dans une note datant de la mi-novembre 2011, l’OMS avait recommandé aux pays ayant des taux d’endémie élevés ou intermédiaires de la méningococcie d’introduire des programmes de vaccination à grande échelle et d’utiliser, dans ce cadre, des vaccins antiméningococciques conjugués. Elle avait aussi recommandé aux pays où la maladie apparaît moins fréquemment de vacciner les groupes à risque définis, tels que les enfants et les jeunes adultes résidant dans des communautés fermées, par exemple les internats, les camps militaires et les personnels de laboratoire exposés au risque de méningococcie. Ce qui n’a jamais été le cas au Maroc.
Quid de la méningite ?
La méningite à méningocoques est une grave infection bactérienne des méninges (membranes enveloppant le cerveau). Elle peut causer de graves lésions cérébrales et se révèle mortelle dans 50% des cas si elle n’est pas traitée.
Différentes bactéries peuvent causer une méningite. Neisseria meningitidis est la plus susceptible de provoquer des épidémies importantes. On a recensé douze sérogroupes de Neisseria meningitidis, dont six (A, B, C, X, Y et W135) peuvent provoquer des épidémies. La répartition géographique et le potentiel épidémique varient d’un sérogroupe à l’autre.