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Plus d’un tiers des Marocains sont francophones

Un rapport du Sénat français dresse l’état des lieux de la question linguistique dans le Royaume


Danaé Pol
Jeudi 28 Novembre 2013

Plus d’un tiers des Marocains sont francophones
Alors qu’un débat intense anime la scène intellectuelle marocaine à propos de l’utilisation de la darija comme langue d’enseignement et de l’opérationnalisation de l’amazigh en langue nationale, un rapport du Sénat français est venu nous rappeler que l’utilisation de la langue française ne cesse de faire de nouveaux émules au Maroc.
Elaboré par la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français, ce rapport intitulé «Sur la rive Sud de la Méditerranée, une zone de prospérité à construire» précise que le Maroc, l’Algérie et la Tunisie seraient parmi les dix pays les plus francophones au monde. En effet, ledit rapport révèle que la proximité géographique entre le Maghreb et l’Europe crée bien plus qu’une histoire commune. C’est une population imbriquée avec une interdépendance économique et des liens culturels forts.
Le rapport précise également que l’apprentissage de la langue française est très développé dans les pays du Maghreb. Au Maroc, plus d’un tiers de la population est francophone et le français jouit alors du statut de seconde langue. Outil de promotion sociale et d’ouverture sur la modernité, le français continue d’être obligatoirement enseigné à l’école publique dès la troisième année du primaire.
La langue de Molière doit sa présence à l’enseignement et principalement au fait que les universités nationales disposent de plus de 600 filières francophones, suivies par plus de 8.000 étudiants. La forte présence des étudiants marocains dans les universités de l’Hexagone favorise également le français, car plus de 32.000 Marocains y poursuivent leurs études.  
Cependant, tel que le souligne le rapport, le français a beaucoup régressé en termes de compétences linguistiques. C’est une jeunesse qui maîtrise moins bien le français que les générations précédentes qui ont usé les fonds de leurs culottes sur les bancs de l’école. Un fait problématique, car une bonne pratique du français demeure un marqueur social important. D’autant plus que cette langue est très pratiquée au sein des classes sociales favorisées, les milieux d’affaires, le monde culturel ou encore dans le secteur médical.


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