En l’an de grâce 2016, et depuis le 1er janvier, on paie plus cher pour prendre le train (pour un service de l’ONCF qui n’a pas changé et des trains qui arrivent toujours en retard sans que personne ne prévienne ou ne s’en excuse). Et comme une hausse ne vient jamais seule, le prix de l’eau, l’électricité et l’assainissement a lui aussi augmenté. Très vite oubliés la crise Amendis et le coup de fil Royal qui a réveillé notre chef du gouvernement à 5 heures du matin, avant la prière d’Al Fajr.
Sur le front de l’imposition, les hausses galopent, donnant la nette impression que le gouvernement Benkirane retire d’une main ce qu’il donne de l’autre. La contribution de solidarité disparait des radars. Mais attention, elle a sa (presque) doublure. C’est le nouveau taux de l’IS désormais fixé à 31%.
Dans la foulée, il faudra aussi faire avec le nouveau barème pour les constructions livrées à soi-même, qui prend plusieurs dirhams de plus
Finie la baraka que le chef du gouvernement n’en finissait pas de convoquer. Terminés les rappels de la bonté divine du haut de la tribune parlementaire par un Benkirane fier de la bénédiction divine en guise de programme. Le ciel –qui peine à lâcher quelques gouttes de pluie bien tardives, aurait-il lâché notre Abdelilah Benkirane ? Pas très rassurant en tout cas pour les islamistes au gouvernement qui, comme tous les mortels, ont appris à aimer le pouvoir, ses signes extérieurs et sa retraite dorée.