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Othmane Aâmar : Dakhla est une destination de choix aussi bien pour les touristes nationaux qu’étrangers


Libé
Mardi 13 Février 2024

Ville de taille moyenne située à l’extrême sud du Maroc, surnommée « Perle du sud », Dakhla est devenue un hub ouvert sur l’Afrique subsaharienne. Ce bout du monde marocain aux paysages contrastés représente un coin de paradis perdu où se  rencontrent  deux mers dont l’une de sable et l’autre donnant un  spectacle à couper le souffle. Rien de surprenant alors si un nombre croissant de touristes se laissent séduire par les charmes envoûtants de la presqu’île pour faire d’elle une destination très prisée. Quant à la population, jalouse de ses traditions et célèbre pour son hospitalité légendaire précieusement conservée, elle vous réserve le meilleur accueil.  Une immersion culturelle  et un dépaysement total sont garantis.
Pour en savoir plus, Libé a rencontré le président du Conseil provincial du tourisme (CPT) et membre du bureau du Conseil régional du tourisme de Dakhla-Oued Eddahab, Othmane Aâmar. Natif de Dakhla, il nous parle du tourisme dans la ville, ses tenants et aboutissants.

Libé : Parlez-nous un peu du tourisme à Dakhla

Othmane Aâmar : La région de Dakhla-Oued Eddahab a connu ces dernières années un essor économique et urbanistique exceptionnel, qui a été bénéfique pour le secteur du tourisme. Son chef-lieu, Dakhla, s’est déjà fait une place sur la liste des principales destinations touristiques, non seulement du Royaume, mais également du monde. Avec une situation géographique exceptionnelle, un climat plus que clément, une étendue de plages au charme unique et des paysages dont on ne retrouve la diversité nulle part ailleurs. Ce qui en fait une destination de choix aussi bien pour les touristes nationaux que pour les étrangers.

Quels  sont les obstacles et les inconvénients que vous devez surmonter pour le développement du tourisme à Dakhla ?

Comme vous le savez, la région de Dakhla se situe à l’extrême sud du Royaume et nombreux sont nos concitoyens du nord qui veulent découvrir cette partie de leur pays mais qui, malheureusement, ne peuvent se permettre le voyage étant donné le coût exorbitant du billet d’avion. Pour ce qui est des touristes étrangers, le nombre de vols à destination de Dakhla est loin de satisfaire la demande. Nombreuses sont les réservations d’hôtels qui ont été annulées pour manque de places sur les vols pour Dakhla. Les opérateurs du secteur, les conseils élus et les autorités n’ont de cesse de revendiquer une augmentation de la fréquence de ces vols.

La plupart des touristes qui visitent Dakhla y viennent pour le kitesurf, au détriment du tourisme écologique, au désert très prisé dans certains pays. Pourquoi le tourisme écologique n’est pas développé à Dakhla ?

Vous savez, comme pour tout service, l’offre dépend de la demande de l’usager. La plupart de ceux qui visitent Dakhla, pour ne pas dire tous, ne viennent que pour le kitesurf, à part une très petite minorité qui visitent la dune blanche ou la Sebkha d’Imlili avec ces marigots et ses poissons en plein désert. C’est pourquoi personne ne songe à développer ce genre de tourisme.

Quel rôle joue votre conseil pour promouvoir le tourisme au niveau régional ?

Pour promouvoir le tourisme dans notre région, nous travaillons en coordination avec l’ONT en participant aux différents salons internationaux aussi bien en Europe qu’en Afrique. Dans ces différents salons, nous faisons des exposés et projetons des films mettant en valeur ce potentiel touristique.

Vous n’êtes pas sans savoir que les festivals, les congrès et les forums internationaux sont parmi les meilleurs moyens de faire découvrir la région et son potentiel touristique. Or depuis la dernière édition du Festival « Dakhla, entre mer et désert » qui remonte à 2012,  il n’y a jamais eu de festival ou d’évènements susceptibles de drainer des touristes. Pourquoi ?

Nous ne cessons, depuis l’avènement de l’actuel bureau, de tenter, en collaboration avec les différents secteurs concernés, de relancer ce festival qui nécessite d’importants moyens financiers. Nous persévérons dans nos tentatives et souhaitons réussir à convaincre les différents responsables. Il faut dire que la pandémie de Covid-19 était à l’origine du report du Forum « Crans Montana » sur lequel nous nourrissions beaucoup d’espoir.

Un dernier mot ?

Mon dernier mot, je l’adresse à nos compatriotes du Nord pour leur dire que cette partie de leur pays est encore vierge et est prête à les accueillir, aussi bien en tant que touristes qu’en tant qu’investisseurs. En second lieu, je m’adresse à la direction de la RAM que je félicite pour les réalisations accomplies mais qui restent insuffisantes. A Dakhla, nous avons besoin de plus de vols et surtout de réduction des tarifs des billets.

Entretien réalisé par Ahmadou El-Katab


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