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Oppression et répression dans les camps de Tindouf dénoncées devant le CDH


Ahmadou El-Katab
Lundi 16 Septembre 2019

Oulaya Essaâdi est  l’épouse du détenu sahraoui, Fadil Brika. Dépossédée de tous ses droits et de ceux de son mari par la direction du Polisario, elle est venue à Genève, devant la 42ème session du conseil des droits de l’Homme, plaider sa cause et celle de son mari et des milliers de sahraouis parqués dans les camps de Tindouf par le Polisario sur instruction de l’Algérie de Gaid Salah.
Dans son intervention devant le Haut commissaire de l’ONU aux réfugiés et devant les délégations internationales participant aux travaux de cette session, Oulaya Essaâdi dans une déclaration qui a ébranlé l’assistance, fait une chronologie émouvante du déroulement de l’enlèvement de son mari, l’activiste opposant au Polisario. Elle a également fait un récit précis des tortures et des violations des droits humains subies par son époux et ses compagnons d’infortune, tout au long de leur  période de détention qui se poursuit dans le macabre bagne de Dhaibya près de  Rabouni, du fait de leurs prises de position dénonçant la gabegie, les détournements et l’exploitation des populations par les chefs du Polisario. 
L’épouse de  Fadil Brika a imploré le Haut commissaire aux réfugiés, la communauté internationale et les défenseurs des droits humains, de par le monde  d’intervenir, d’urgence pour sauver la vie des opposants dont la santé se détériore, de jour en jour, compte tenu de la grève de la faim qu’ils mènent tout en étant privés de leurs  droits aux soins médicaux, à l’alimentation  et aux visites. Elle a tenu les autorités algériennes pour responsables du déplorable état de santé de  son mari et des conséquences qui peuvent  en résulter, lui et ses compagnons d’infortune. 
Rappelons que la milice du Polisario a arrêté, il y a plusieurs mois, les trois opposants pour avoir dénoncé les détournements des aides alimentaires internationales perpétrées par les dirigeants du Polisario au détriment des populations des camps. Fadil, Abba et Zeidane avaient revendiqué plus de liberté d’expression et de déplacement pour les habitants des camps pour lesquels ils avaient, également revendiqué plus de clarté dans la gestion des aides alimentaires internationales.
Notons, à ce propos, que les manifestations organisées par les familles des trois kidnappés se poursuivent, ainsi que les rassemblements devant les institutions officielles du Polisario à Rabouni et dans les différents camps.  
Oualaya Essaâdi  n’était pas la seule à mettre à nu les agissements du Polisario et les exactions perpétrées en son nom sur les populations sahraouies dans les camps de Tindouf.
Le président et le vice-président de la Ligue sahraouie des droits de l’Homme étaient venus de Laâyoune pour dénoncer les agissements inhumains du Polisario devant les membres de la commission des droits de l’Homme. Pour ce faire, ils ont choisi de faire un exposé sur ce thème devant Georgia Prinoni, spécialiste des droits de l’Homme  au Moyen-Orient et en Afrique, chargée de la branche des opérations sur le terrain et de la coopération technique au Conseil international des droits de l’Homme à Genève. 
L’occasion de la rencontre avec Georgia Prinoni a été saisie par les humanistes des provinces sahraouies du Maroc pour lui faire une description fidèle et authentique des violations des droits humains pratiquées par la direction du Polisario sur les habitants des camps de Tindouf. Et notamment sur tous ceux qui, parmi la société civile, osent  exprimer leur opposition aux  discours et   orientations politiques des séparatistes. Lesquels opposants sont soumis à toute sorte d’oppression y compris les enlèvements et les assassinats. Ce qui a poussé les opposants au Polisario à chercher refuge loin des camps de Tindouf  où les milices du Polisario sèment la terreur, oppriment et enlèvent.
Les activistes des droits de l’Homme sahraouis ont saisi l’occasion pour rappeler le rapport  publié en 2007 par l’Union européenne sur les détournements des aides alimentaires internationales par les chefs du Polisario au détriment des populations menacées, de ce fait par la famine, au moment où ces aides sont commercialisées dans les pays voisins et surtout en Algérie. Une Algérie dont la responsabilité dans tout ce qui se passe dans les camps a été soulignée par les Sahraouis qui ont précisé que ce pays qui finance, arme et héberge le Polisario reconnu par plusieurs organismes comme une organisation armée agissant loin de toute légalité internationale et non soumise aux dispositions relatives à la défense des droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus.
 


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