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"The Revenant", "Les huit salopards", "Jane Got a Gun" : le western fait un retour en force dans les salles obscures. "Quand des studios comme Fox, pour «The Revenant», ou Weinstein pour «Les huit salopards», sortent des westerns à gros budget, on peut parler de renouveau", estime Jeff Bock, de la société spécialisée dans le box-office Exhibitor Relations. Le western est revisité depuis quelques années par les plus grands réalisateurs : "True Grit", des frères Coen, "There Will Be Blood", de Paul Thomas Anderson, "Django Unchained", de Quentin Tarantino, "Le secret de Brokeback Mountain", d'Ang Lee, parmi d'autres. "Il y a sans conteste une tendance, avec des réalisateurs prestigieux qui utilisent cette formule pour explorer les questions de la masculinité, qui est bon, qui est méchant, et qu'est-ce que l'Amérique ?", remarque Dana Polan, professeur au département d'études cinématographiques de New York University. Ce genre aux dizaines de sous-catégories se fonde sur des codes que chacun réinterprète, comme l'époque de la ruée vers l'or et de la conquête de l'Ouest, les grands espaces, les cow-boys et les Indiens, ou encore la loi du plus fort. La différence avec les classiques ? Les westerns contemporains "ne sont pas dans la célébration", mais dans la critique, remarque Robert Thompson, professeur de culture populaire à l'Université de Syracuse.
Des films comme "The Revenant" ou "Les huit salopards" "parlent d'individus solitaires qui cherchent à se venger ou à tirer un profit personnel dans une civilisation en déroute, alors que les classiques parlaient de bâtir une communauté", poursuit Dana Polan. Si les références du genre comme John Wayne, Clint Eastwood et Charles Bronson mettaient en scène des archétypes d'hommes invincibles, ceux d'aujourd'hui sont surtout peuplés d'anti-héros. Une tendance qui a débuté avec le vent de contestation de la fin des années 1960, et la montée du féminisme, qui ont soudainement fait pâlir l'aura des cow-boys machos.
Des films comme "The Revenant" ou "Les huit salopards" "parlent d'individus solitaires qui cherchent à se venger ou à tirer un profit personnel dans une civilisation en déroute, alors que les classiques parlaient de bâtir une communauté", poursuit Dana Polan. Si les références du genre comme John Wayne, Clint Eastwood et Charles Bronson mettaient en scène des archétypes d'hommes invincibles, ceux d'aujourd'hui sont surtout peuplés d'anti-héros. Une tendance qui a débuté avec le vent de contestation de la fin des années 1960, et la montée du féminisme, qui ont soudainement fait pâlir l'aura des cow-boys machos.