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Initialement prévue du 15 au 20 mars puis reportée à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19, la cinquième édition du Mi’mâr, organisée par l’Ecole Nationale d’Architecture de Marrakech (ENAM) en partenariat avec la région Marrakech- Safi sous le thème «cultures constructives africaines en terre crue», débutera samedi 16 et se prolongera jusqu’au mois d’octobre prochain grâce à une programmation à distance selon un calendrier d’interventions régulier. La cinquième édition du Mi’mâr aura pour particularité de célébrer l’architecture en terre crue à travers le riche patrimoine marocain et les créatives déclinaisons contemporaines qui sont en train d’émerger en Afrique, tout en rendant hommage aux savoir-faire des maâllems. L’initiative prise par l’ENAM découle de son souci d’accompagner la mise en œuvre de l’un des axes stratégiques de son Ministère de tutelle. Cette stratégie comprend à la fois la valorisation du patrimoine architectural et paysager, l’encouragement des cultures constructives écologiques et des pratiques éco-responsables ainsi que la promotion de l’enseignement de la transition écologique dans les projets d’architecture et de paysage.Devenu un rendez-vous incontournable pour nombre de spécialistes grâce aux succès des éditions précédentes, Mi’mâr se veut une occasion qui favorise le dialogue constructif entre les différents acteurs de l’aménagement du territoire, l’objectif étant d’échanger sur les expériences réussies et de partager les bonnes pratiques pour avancer plus vite ensemble vers la nécessaire transition écologique et sociétale.Contacté au sujet de cet événement, Abdelghani Tayyibi, directeur de l’Ecole Nationale d’Architecture de Marrakech, a précisé que l’événement revêt une importance particulière pour les spécialistes en la matière, car en plus du fait qu’il leur permet d’échanger et de se concerter à propos de questions concernant l’architecture et l’environnement, il offre aux étudiants de l’ENA, en plus d’un complément de formation, une opportunité d’être au contact d’architectes et d’ingénieurs pour répondre à leur soif d’acquérir savoir et savoir-faire. Un autre but de l’ENAM est que ses diplômés participent au processus de sensibilisation de l’artisanat et de l’industrie à la thématique de l’écoresponsabilité dans leur rôle de maîtrise d’œuvre ou comme employés d’entreprises ou d’institutions. Un autre but qui revêt une importance fondamentale est celui de la sauvegarde, de la réhabilitation et de la transmission du riche patrimoine des formes et techniques traditionnelles. Concernant l’impact de la pandémie de Coronavirus sur l’organisation de Mi’mâr 05, Abdelghani Tayyibi se veut rassurant en mettant en avant le recours aux moyens de communication à distance, moyen qui a permis d’ailleurs aux étudiants de l’ENAM de poursuivre leurs programmes de manière normale et d’ajouter : « La crise sanitaire Covid-19 est une chance à saisir pour tracer un nouveau chemin indispensable au renouvellement des pratiques actuelles. Cette crise est mondiale, elle révèle les limites d’un modèle de développement tourné exclusivement vers les concentrations urbaines excessives, en terme de populations et de richesses dans les milieux urbains. Es ce l’occasion pour tirer des leçons et identifier de nouvelles opportunités pour un modèle plus sobre et plus eco- responsable ?Le confinement quoique court atteste déjà à travers des exemples le regain possible sur l’environnement et l’intérêt de l’action de l’homme sur la durabilité de notre écosystème et la réversibilité par rapport à des choix non judicieux et leurs conséquences.
Comment devons-nous planifier et bâtir un présent et un avenir meilleurs en impliquantd’autres paramètres que la relance de l’économie. Nous avons un rôle important à jouer pour requestionner les modes de construction. Une économie mondiale plus sobre sur la question énergétique est possible. »Avant la conférence inaugurale de samedi 16 mai prévue à 11h, Tayyibi Abdelghani et Dominique Gauzin-Müller introduiront l’édition 5 d’al Mi’mâr et sa thématique. D’autres conférences seront régulièrement organisées les samedis de mai à octobre 2020, et plusieurs seront concentrées sur le tissu ancien de la Médina de Marrakech, sa valeur architecturale et sa restauration dans les règles de l’art.
Comment devons-nous planifier et bâtir un présent et un avenir meilleurs en impliquantd’autres paramètres que la relance de l’économie. Nous avons un rôle important à jouer pour requestionner les modes de construction. Une économie mondiale plus sobre sur la question énergétique est possible. »Avant la conférence inaugurale de samedi 16 mai prévue à 11h, Tayyibi Abdelghani et Dominique Gauzin-Müller introduiront l’édition 5 d’al Mi’mâr et sa thématique. D’autres conférences seront régulièrement organisées les samedis de mai à octobre 2020, et plusieurs seront concentrées sur le tissu ancien de la Médina de Marrakech, sa valeur architecturale et sa restauration dans les règles de l’art.