Musique et poésie au centre des “Journées de création” à Tahla


Hamid Elasri
Samedi 2 Août 2014

Musique et poésie au centre des “Journées de création” à Tahla
Une ambiance bon enfant a régné récemment sur la ville de Tahla. La cérémonie de clôture  des «Journées de création» de cette année a bien réussi à réunir un magnifique plateau artistique. Le menu riche et varié, au grand bonheur du public, allait marier diversité linguistique et variété régionale. Une donne qui rend compte d’une seule richesse, cependant, à savoir celle d’un Maroc pluriel. 
Venu de Kelâat Mgouna, le groupe Amnay Band allait enflammer le public présent. Des morceaux qui chantent joliment l’hymne de la liberté, de la vie et de l’amour. Chantant d’habitude en langue amazighe, Amnay Band allait briser la linéarité et présenter une chanson en langue française : Fidèle. 
Mais l’un des moments les plus forts de la soirée, c’est quand Abdelhadi, le chef du groupe Amnay appelle, Nasr Mégri, l’héritier de la saga musicale née à l’Oriental dans les années 60, à monter sur scène. Les deux artistes avaient, en effet, en début de l’année, promis au public de chanter ensemble en arabe et en amazigh. «Di Dam Dam» allait ainsi se conjuguer dans une autre langue, et embrasser une autre dimension artistique. Un vrai régal musical célébrant la diversité linguistique et culturelle. 
Mégri enchaînera avec la même ferveur. Ses chansons «Maghribya» et «Lili Touil», et le tout dernier morceau  «Winek» ont enchanté les spectateurs qui ont appris la plupart des chansons de ce jeune artiste. Contexte oblige, Nasroullah Mégri a tenu à chanter «Gaza», en hommage aux enfants palestiniens victimes de l’agression israélienne. 
Changement de rythme, changement de cap et de langue. Izumal Freedom, un jeune groupe de la cité des arts au Sud-est marocain, assure à merveille la clôture de cette fête musicale. Abdou, Omar et Ayoub ne pouvaient entamer leur spectacle sans chanter  en hommage à feu Nba, fondateur du groupe Saghru Band. «Iguellin» fut le repère qui désigne les origines et l’identité. Quant on est artiste à Mellaâb, village situé à 100 km au sud d’Errachidia, l’on ne peut oublier le meilleur chanteur marocain amazigh en 2011 : Mbark Oularbi. Ils ne manqueront pas, d’ailleurs, de revenir à l’un de ses succès : Grat ifassen. Bien évidemment, le public allait reprendre en chœur cette belle chanson.
Comme les «Journées de création» visent à réhabiliter également le patrimoine local et à rendre hommage aux précurseurs, Adrar, l’instance organisatrice, a invité, en cette soirée, la famille du poète populaire Ayad Ouhaddou, en reconnaissance à son apport et à son œuvre poétique prolifique. Un moment de gratitude et de partage. A sa mémoire, quelques artistes réciteront en public l’une de ses «Tayffart» à succès. Un beau verbe et un magnifique rythme… La musicalité ne peut qu’embellir cette douce soirée ramadanesque.  


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