Maroc et pays du Golfe unis contre l'hégémonisme


Par Abdehramane Mekkaoui et Hamid Chriet Respectivement spécialiste en géostratégie et politologue et géopolitologue-éditorialiste
Lundi 16 Mai 2016

Le 20 mars dernier, le Maroc avait expulsé 75 membres de la mission civile de la Minurso pour protester contre les propos partiaux  du secrétaire général Ban Ki-moon à Alger où il avait décrit le Sahara marocain comme étant sous «occupation». Intervenant à la veille de l’adoption de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité, l’ambassadeur de la Grande-Bretagne auprès de l’ONU a indiqué, qu’en appelant au rétablissement du fonctionnement de la MINURSO, cela n’impliquerait pas forcément le retour à l’option du «référendum d’autodétermination» prônée par l’Algérie et ses alliés. Pour précision, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont voté en faveur de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité adoptée ce vendredi 29 avril 2016. La France, l’Espagne le Sénégal et l'Egypte se sont eux montrés  plus réceptifs aux inquiétudes du Maroc. En effet, le projet de départ des Américains concernant la résolution 2285 du 29 avril 2016 sur le Sahara marocain, avait exigé au Maroc de rétablir dans une durée de 25 jours le retour de la composante civile du mandat de la Minurso.
La résolution a été modifiée sur plusieurs volets notamment la prolongation de 90 jours, proscrivant un retour dans le territoire du Sahara, conformément à la nouvelle résolution sous mandat onusien.
D'autre part, le soutien implicite de la Chine au Royaume du Maroc s'inscrit dans une nouvelle donne géopolitique, dans le cadre d'un projet novateur de la diplomatie multilatérale prônée par le Maroc. 
En ce qui concerne la position de la Russie, elle est dans une position équilibrée et évolutive sur le conflit qui oppose les deux pays voisins du Grand Maghreb. La visite du Roi du Maroc, il y a moins de deux semaines, a donc bénéficié d'un virage appréciable du Kremlin, concernant la résolution 2285 du Conseil de sécurité, et ce malgré les mauvaises lectures de quelques experts sur les plateaux marocains. Par ailleurs, la dernière visite du Souverain, lors du Sommet des pays du Conseil de la coopération du Golfe, à Riyad, à l'occasion  du discours prononcé par le Roi Mohammed VI,  a suscité  l'engagement et l'attachement inconditionnels des États du Golfe     à l'intégrité territoriale du Maroc,  dans le cadre d'un partenariat stratégique.  Pour autant a-t-elle impacté l'évolution du dossier saharien ? Nous pensons que oui.
En effet, l'annonce de la prochaine visite Royale du 11 mai à Pékin, a créé un début de bouleversement géopolitique dans les relations internationales, entre d'une part  la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité,  et d'autre part  le Maroc et  les pays du Golfe.  
Elle a été une occasion suite au discours de S.M le Roi Mohammed VI, de proposer une diplomatie indépendante dans le cadre d'un partenariat stratégique dit de libre-échange se basant sur les intérêts supérieurs de cette alliance. L'axe entre les pays du Golfe et le Maroc, constitue dans l'espace géopolitique du monde arabe, une nouvelle orientation, une opportunité dans la résolution de plusieurs conflits, qui secouent la région.
Par Abdehramane Mekkaoui 
et Hamid Chriet
Respectivement  spécialiste 
en géostratégie et politologue 
et géopolitologue-éditorialiste


Lu 4084 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.









L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          


Inscription à la newsletter



services