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Maroc Télécommerce tombe dans les escarcelles du Centre monétique interbancaire


Meyssoune Belmaza
Jeudi 2 Octobre 2014

Maroc Télécommerce tombe dans les escarcelles du Centre monétique interbancaire
C’est, d’ores et déjà officiel, le Centre monétique interbancaire (CMI) prend le contrôle de la Société Maroc Télécommerce (MTC).  
Avec cette acquisition, le CMI devient un opérateur intégré multicanal, proposant, de ce fait, à sa clientèle, la prise en charge complète de ses besoins en matière d’encaissement et de paiements électroniques.
En décodé, le Centre s’occupera de tout le processus, et ce depuis le diagnostic, l’identification du besoin, la proposition de solutions spécifiques, le développement et l’intégration des solutions avec les systèmes d’information du client et l’accompagnement stratégique.
Les clients concernés par cette initiative sont les commerçants, les grandes enseignes de distribution, les opérateurs télécoms, les facturiers et les administrations. 
«Acquéreur national de transactions monétiques, le CMI poursuit, ainsi, son développement et consolide son offre de solutions d’encaissement et de paiements électroniques, en prenant le contrôle de MTC», souligne-t-on dans un communiqué du CMI avant de préciser que ladite société est la 1ère plateforme marocaine de paiement via Internet et également le premier opérateur de paiement multicanal. En effet, à travers son service “Fatourati”, cette plateforme de paiement permet aux entreprises et administrations de diversifier leurs canaux d’encaissement ou de vente en ayant accès, via une interface unique, à une multitude de canaux de paiement (Internet, GAB, M-banking, E-banking, Agences et points de services) et à différents moyens de paiement (cartes bancaires, cash, virement, porte-monnaie électronique), ajoute la même source.
Et de préconiser que grâce à cette acquisition, le CMI, qui permet aujourd’hui à plus de 30.000 commerçants et sites marchands de réaliser près de 30 millions de transactions électroniques chaque année, pourrait atteindre en 2014, un volume global de 22 milliards de DH. 
Et justement, de source CMI, il est à signaler que les opérations de paiement par cartes marocaines auprès des commerçants affiliés au Centre ont totalisé, durant le 1er trimestre 2013, 4,4 millions d’opérations pour un montant de 2,5 milliards de DH, en progression de 18,8% en nombre et 13,2% en montant par rapport au 1er trimestre 2012.
De fil en aiguille, durant le 1er trimestre 2013, les cartes marocaines ont enregistré 52,1 millions d’opérations pour un montant de 42,2 milliards de DH (+8,8% en nombre et +6,6% en montant) alors que les cartes étrangères ont totalisé 2,2 millions d’opérations pour un montant de 3,7 milliards de DH (+6,3% en nombre et +8,3% en montant).
Par ailleurs, il ressort que les opérations de retrait d’espèces sur le réseau des guichets automatiques, et de paiement auprès des commerçants/marchands, par cartes bancaires (locales et étrangères), au Maroc, ont atteint durant le 1er trimestre 2013, 54,4 millions d’opérations pour un montant global de 46 milliards de DH. Ce dernier est en progression de 6,7% par rapport à la même période de l’année dernière.
Il est également intéressant de savoir que les opérations par cartes étrangères se répartissent en deux sortes de transactions. Ainsi, la première concerne les 43%, en part du volume, de transactions de paiements auprès des commerçants marocains avec un montant de 1,6 milliards de DH (en progression de 12,2%). La seconde, quant à elle, a trait aux 57% de transactions de retraits d’argent au niveau des GAB avec un montant de 2,1 milliards de DH (en progression de 5,5%).
Pour cette fin 2014 et à travers cette acquisition, le Centre monétique compte proposer ainsi une approche unifiée et consolidée du traitement et de gestion des transactions issues des différents canaux de vente (par TPE, mobile, en ligne via un site web, au moyen d’un serveur vocal interactif, par l’intermédiaire d’un téléopérateur).
Ce rapprochement permettra également, insiste-t-on du côté du CMI, d’enrichir le contenu et d’accroître la qualité du service proposé aux affiliés et simplifier les procédures d’exploitation du service et son support en mettant à la disposition des affiliés et leurs clients un point d’entrée unifié et une prise en charge complète.
Dans le même ordre d’idées, cette approche, conclut-on, permettra aussi d’optimiser les coûts de fonctionnement du service et d’accélérer la cadence des investissements requis pour accompagner le développement de l’économie numérique au Maroc.
Pour rappel, en l’an 2000, le paysage monétique marocain était constitué de 4 centres, partiellement interopérables, traitant pour le compte de 12 banques et 3 sociétés de crédit. A cette date, les banques avaient décidé la création du CMI et lui ont fixé quatre objectifs et deux rôles à jouer.
Ainsi, ce Centre monétique qui porte deux casquettes, celui d’un côté d’acquéreur Paiement en gérant la relation monétique avec les commerces marocains tant au niveau commercial qu’au niveau technique et l’autre de plateforme d’interopérabilité Retrait en permettant le traitement de retraits interbancaires marocains.
Quant aux visées du Centre, il s’agit, primo, d’assurer une interopérabilité Paiement et Retrait optimale ; secundo, d’effectuer la mise à niveau de l’infrastructure TPE en rationalisant les investissements ; tertio, de lutter efficacement contre la fraude en instaurant une vigilance continue et in fine, de pérenniser le développement équilibré de l’acquisition Paiement.
Toutefois, le constat est patent : ces objectifs ne semblent pas être atteints à 100%. En effet, nombre de Marocains ont remarqué que des fois, en cas de transaction électronique via un TPE (Terminal de paiement électronique), des erreurs peuvent arriver. A titre d’exemple, que leur compte soit débité à deux reprises ! Ces derniers se sont également retrouvés désorientés quand ils ont voulu faire une réclamation auprès de leur agence bancaire et qu’ils ont su qu’elle ne leur serait d’aucune utilité et qu’il fallait prendre attache avec le CMI d’abord pour ensuite demander directement au commerçant de leur récupérer leur dû. 
Autre bémol, lorsqu’une personne réalise un achat sur Internet, il n’est pas exclu que son compte soit débité sans recevoir le produit commandé en cas, par exemple, de blocage du système ou autre au moment de la transaction. Pour éviter ce type de fraude, il est nécessaire de s’assurer que le commerçant existe bel et bien et qu’il s’agit d’une société sans problème et qu’elle pourra, sans prise de tête, faire le nécessaire.
 


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