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Madrid exige de Puigdemont de clarifier sa position au plus tard jeudi

Le président indépendantiste demande à Rajoy un délai de deux mois pour négocier


Mardi 17 Octobre 2017

 La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, a estimé lundi que Carles Puigdemont n'avait pas répondu aux autorités espagnoles sur le fait de savoir s'il avait ou non déclaré l'indépendance de la Catalogne, et elle lui a donné jusqu'à jeudi pour clarifier sa position.
"M. Puigdemont a encore l'occasion de s'orienter vers une sortie de crise, il doit pour cela répondre 'oui' ou 'non' à la question d'une déclaration d'indépendance", a-t-elle dit.
Le ministre espagnol de la Justice, Rafael Catala, a déclaré un peu plus tard que la réponse du dirigeant catalan n'était pas une réponse valable, ont rapporté les médias espagnols.
Mariano Rajoy avait donné à Carles Puigdemont jusqu'à 10h00 (08h00 GMT) ce lundi pour clarifier sa position - et jusqu'à jeudi pour changer d'avis s'il persistait quant à une sécession. Rajoy avait averti d'autre part que Madrid suspendrait l'autonomie de la Catalogne si Carles Puigdemont optait pour l'indépendance.
Mariano Rajoy avait demandé à Carles Puigdemont de répondre à la question sur l'indépendance par un simple "oui" ou "non", ajoutant que toute réponse ambiguë serait considérée comme la confirmation qu'il y a bien eu proclamation d'indépendance.
La région a menacé de faire sécession à la suite du référendum du 1er octobre, jugé illégal par la Cour constitutionnelle espagnole. Ces événements ont plongé l'Espagne dans sa plus grave crise politique depuis la tentative de coup de force de février 1981.
Carles Puigdemont a fait mardi dernier une proclamation d'indépendance symbolique mais l'a suspendue quelques secondes plus tard et a appelé à des négociations avec Madrid sur l'avenir de la Généralité.
Dans sa lettre au président du gouvernement espagnol, communiquée aux médias catalans, Carles Puigdemont ne répond pas directement à la question sur la proclamation d'indépendance et, au lieu de cela, suggère que Mariano Rajoy et lui-même se rencontrent le plus rapidement possible pour engager un dialogue dans les deux mois à venir.
"Notre offre de dialogue est sincère et honnête. Dans les deux mois à venir, notre objectif principal est d'engager un dialogue, et de faire en sorte que toutes les institutions internationales, espagnoles et catalanes, ainsi que les personnalités qui se montrées désireuses d'un dialogue puissent le mener", dit-il dans la lettre.
"De cette façon, nous vérifierons que chacune des parties veut bel et bien une solution négociée", ajoute-t-il.
Une proclamation d'indépendance déclencherait l'article 155 de la Constitution espagnole de 1978, en vertu duquel le gouvernement centrale peut imposer son administration directe à l'une des 17 communautés autonomes d'Espagne en cas d'infraction à la loi.
Le gouvernement central peut alors destituer l'administration régionale en place et mettre en place une autre équipe, prendre le contrôle de la police et des finances et convoquer des élections régionales anticipées.
Selon l'exécutif catalan, le "oui" à l'indépendance a recueilli 90% des voix lors du référendum du 1er octobre. Mais la majeure partie des opposants à l'indépendance ont boycotté ce scrutin, pour lequel la participation a été de 43%.
Le chef de la police catalane, Josep Lluis Trapero, devait comparaître ce lundi devant l'Audience nationale pour dire si les Mossos d'Esquadra (policiers catalans) ont délibérément refusé de faire respecter l'interdiction du référendum décrétée par la justice espagnole.
Trapero a été placé sous enquête pour sédition, pour ne pas avoir donné l'ordre de secourir des gardes civils qui étaient retranchés dans un bâtiment administratif de Barcelone, lors du référendum.
Les chefs des associations Asamblea Nacional Catalana (ANC) et Omnium doivent également témoigner sur leur rôle dans l'organisation de ces manifestations.


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