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Les traumatismes subis par les enfants peuvent affecter leur ADN


Slate.fr
Mardi 11 Décembre 2012

Les traumatismes subis par les enfants peuvent affecter leur ADN
L’institut de psychiatrie Max Planck vient de faire une découverte qui devrait inciter à augmenter la vigilance quant aux conditions d’éducation des enfants et à leur protection psychologique, selon le site Medical Express.
Cet institut allemand vient en effet de montrer que les enfants ayant subi un traumatisme psychologique pouvaient voir leur ADN affecté, prolongeant par ailleurs des travaux menés sur l’association des polymorphismes du FKBP5, de la maltraitance infantile et du trouble de stress post-traumatique.
Chez les individus avec une prédisposition génétique, (ils doivent être porteurs d’une variante spécifique du gène FKBP5), des traumatismes infantiles génèrent des changements d’ADN sur le long terme, affectant le système hormonal lié au stress. En conséquence de quoi, les personnes atteintes ont des difficultés à surmonter les situations stressantes au cours de leur vie, et sont ainsi fréquemment confrontées à la dépression, ou aux troubles de l’anxiété une fois adultes.
L’étude a été réalisée sur près de 2.000 personnes, sévèrement traumatisées à l’âge adulte ou infantile. Un tiers des victimes souffrait de trouble de stress post-traumatique. Le risque de développer ce trouble augmente considérablement lorsque les victimes sont porteuses d’une variation particulière du gène FKBP5, car il détermine la façon dont l’organisme réagit au stress et ainsi régule le système hormonal du stress. Chez les individus porteurs de ce gène, le traumatisme induit aussi une transformation des cellules nerveuses. Un stress extrême associé à la concentration élevée des hormones de stress aboutit à un «changement épigénétique» (l’épigénétique est ce qui relève de la façon dont l’environnement et l’histoire des individus influencent l’expression des gènes). L’ADN subit une transformation engendrant une augmentation importante de l’activité du FKBP5.
Torsten Klengel, de l’Institut Max Planck, explique que la conséquence est une dérégulation permanente du système hormonal lié au stress, «qui aboutit in fine à une maladie psychiatrique», prouvant ainsi que la maladie psychiatrique concernée peut être acquise et non innée.


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