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Les tortionnaires du Polisario reçus avec les honneurs en Espagne

Violentes manifestations au camp de Rabouni


Mourad Tabet et Ahmadou El-Katab
Mercredi 19 Novembre 2014

Les tortionnaires du Polisario reçus avec les honneurs en Espagne

L’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASADEDH) a dénoncé la présence en fin de semaine dernière à Madrid de dirigeants du Polisario qui font l’objet d’enquêtes pour torture de la part de l’Audience nationale, et ce sans avoir été  inquiétés outre mesure ou interpellés par les forces de l’ordre. 
L’ASADEDH et trois de leurs victimes, rappelle-t-on, avaient déposé, le 14 décembre 2007, une plainte pour génocide  et torture contre 29 tortionnaires du Polisario dont certains étaient présents à Madrid, en l’occurrence le représentant du Polisario à Alger, Brahim Ghali et le coordinateur avec la Minurso, Mohamed Haddad. 
Le président de l’ASADEDH, Larbi Ramdan, a déploré que ces tortionnaires qui sont poursuivis par la justice espagnole n’aient pas été arrêtés et qu’ils aient pu se balader en toute liberté dans les avenues de la capitale sans être inquiétés. «Je ne sais pas pourquoi ils ne les ont pas arrêtés», s’est-il interrogé dans une déclaration à l’agence espagnole Europa Press. Pourtant, il reste confiant en la justice espagnole et le tribunal qui mène l’enquête dans cette affaire.
Autre point qui a surpris le dirigeant de ladite association, c’est l’appui du leader du nouveau parti espagnol «Podemos», Pablo Iglesias, à ces tortionnaires. «Nous sommes très surpris, a-t-il souligné, que Pablo Iglesias qui se targue de défendre les droits de l’Homme, ait pu s’asseoir autour de la même table avec ces personnes» lors de la «conférence européenne d’appui et de solidarité avec le peuple sahraoui». 
Larbi Ramdan a, par ailleurs, souhaité que cela «soit une erreur» d’autant que le leader de ce parti «n’est pas informé» de la plainte et des horreurs commises par les dirigeants du Polisario. «Nous sommes prêts à lui fournir des documents attestant des graves violations des droits de l’Homme qu’ils ont commises contre le peuple sahraoui», a-t-il ajouté.
Il convient de rappeler que leurs victimes avaient livré, en août de l’année dernière, devant le juge de l'Audience nationale, Pablo Ruz, un témoignage poignant sur le calvaire qu'ils avaient vécu dans les camps de Tindouf et les pires souffrances qu’ils y ont endurées».
Mourad Tabet et Ahmadou El-Katab
Suite page 3


A signaler par ailleurs que ces camps sont actuellement en effervescence et que leurs habitants, las de la dureté de la vie, manifestent de plus en plus leur ras-le-bol. 
Après les manifestations de la semaine écoulée,  des centaines de Sahraouis ont organisé, lundi matin, une marche de protestation au camp de Rabouni pour dénoncer les agissements des dirigeants du Polisario.
Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant les injustices commises par les milices du Front et demandant que la justice soit faite pour condamner tous ceux qui ont commis des violences contre les manifestants lors des derniers événements. Le bilan de l’intervention musclée des milices du Polisario a été très lourd : un manifestant a été paralysé, deux autres ont perdu leurs dents, une femme a perdu un œil. A cela s’ajoute l’arrestation de 22 personnes dont 7 ont été libérées ultérieurement.
Selon les informations en provenance des camps, la direction du Polisario, débordée par l’ampleur des manifestations, recourt aux pressions sur les notables pour les inciter à intervenir auprès des membres de leurs tribus et donc les dissuader de prendre part aux manifestations.
Par ailleurs, l’Alliance marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’Homme a affirmé dans une lettre au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, que la direction du Polisario impose un blocus à l’ensemble des camps de Tindouf, selon la MAP.
Cette ONG a appelé Ban Ki-moon à intervenir de toute urgence pour mettre fin aux «violations et abus subis par les manifestants dans les camps de Tindouf  et perpétrés par des milices du Polisario et des forces algériennes», et pour libérer les séquestrés et leur garantir le droit à la liberté de mouvement et d’expression. 
L’Alliance, une association nationale indépendante active dans les domaines des droits de l’Homme et de la citoyenneté, demande au secrétaire général de l’ONU, d’accélérer le recensement des populations des camps de Tindouf qui vivent dans des conditions de vie indignes.
Elle appelle également à reconnaître «le rôle clé de l’Algérie dans le conflit» et à mettre fin au contrôle strict qu’elle exerce en permanence sur ces camps en violation de la liberté de mouvement de ses habitants.
A signaler par ailleurs que ces camps sont actuellement en effervescence et que leurs habitants, las de la dureté de la vie, manifestent de plus en plus leur ras-le-bol. 
Après les manifestations de la semaine écoulée,  des centaines de Sahraouis ont organisé, lundi matin, une marche de protestation au camp de Rabouni pour dénoncer les agissements des dirigeants du Polisario.
Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant les injustices commises par les milices du Front et demandant que la justice soit faite pour condamner tous ceux qui ont commis des violences contre les manifestants lors des derniers événements. Le bilan de l’intervention musclée des milices du Polisario a été très lourd : un manifestant a été paralysé, deux autres ont perdu leurs dents, une femme a perdu un œil. A cela s’ajoute l’arrestation de 22 personnes dont 7 ont été libérées ultérieurement.
Selon les informations en provenance des camps, la direction du Polisario, débordée par l’ampleur des manifestations, recourt aux pressions sur les notables pour les inciter à intervenir auprès des membres de leurs tribus et donc les dissuader de prendre part aux manifestations. Par ailleurs, l’Alliance marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’Homme a affirmé dans une lettre au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, que la direction du Polisario impose un blocus à l’ensemble des camps de Tindouf, selon la MAP.
Cette ONG a appelé Ban Ki-moon à intervenir de toute urgence pour mettre fin aux «violations et abus subis par les manifestants dans les camps de Tindouf  et perpétrés par des milices du Polisario et des forces algériennes», et pour libérer les séquestrés et leur garantir le droit à la liberté de mouvement et d’expression. 
L’Alliance, une association nationale indépendante active dans les domaines des droits de l’Homme et de la citoyenneté, demande au secrétaire général de l’ONU, d’accélérer le recensement des populations des camps de Tindouf qui vivent dans des conditions de vie indignes.
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