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Les socialistes espagnols et le Maroc


Source : Commission des relations extérieures de l’USFP
Jeudi 12 Mai 2011

Les socialistes espagnols et le Maroc
Le maire de Rabat, secrétaire adjoint de l’USFP, est  invité par la Fondation Ideas à prononcer un discours dans le cadre d’un groupe de haut niveau des leaders locaux progressistes qui se tiendra à Barcelone le 19 mai.
Cette fondation a été créée en 2008, lors du 37ème Congrès du Parti socialiste ouvrier espagnol, pour être un  think tank capable d’apporter de nouvelles idées progressistes au débat politique et social dans un monde en constante évolution.

Ces derniers mois, le gouvernement socialiste d’Espagne, mais aussi le PSOE se sont montrés favorables à des rapports stables avec le Maroc, des événements transcendants, intervenus sur la scène politique en Espagne invitent à la réflexion sur la manière dont le gouvernement et le PSOE ont réagi à l’égard de l’affaire du Sahara et de la nouvelle dynamique de réforme démocratique au Maroc.
Dans une interview, parue le 21 novembre au quotidien El Pais, José Luis Rodriguez Zapatero, chef de l’Exécutif espagnol, a estimé que cette « histoire du contentieux du Sahara, qui dure depuis plus de trente ans, doit se terminer». C’est pour cela qu’il a insisté sur l’entretien de relations de «confiance» et de «sincérité» avec le Maroc parce que, a-t-il affirmé en s’adressant à la société espagnole, que ce pays voisin est un «partenaire actif» dans la prévention des menaces qui pourraient affecter la sécurité de l’Espagne et avec lequel la coopération «va au-delà du problème du Sahara».
Lors de sa réunion les 22-23 novembre le Comité exécutif fédéral du PSOE a déploré la longue errance d’une partie de ses militants qui agit contrairement aux intérêts d’un Etat voisin, en l’occurrence le Maroc.
Instruit grâce à l’accès aux données puisées dans des rapports indépendants élaborés par une ONG neutre, Human Rights Watch, aux informations communiquées par des «services spéciaux» de la Présidence du gouvernement espagnol, et « données » communiquées par le Maroc, le Comité fédéral du PSOE a conclu qu’il n’y avait pas eu de “massacre” de population civile à Laâyoune et que les forces de l’ordre marocaines ne portaient pas d’armes lors du démantèlement du camp de Gdim Izik.
Lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion de la commission exécutive fédérale du PSOE, Marcelino Iglesias, secrétaire en charge de l’organisation du PSOE, a affirmé que son parti avait raison de privilégier la prudence à la précipitation, surtout que l’information «qui est allée en se confirmant, est qu’il n’y a pas eu de massacre» comme le prétend le Polisario. «La situation autour des évènements de Laâyoune s’est beaucoup clarifiée et maintenant l’on sait que onze éléments des forces de l’ordre marocaines sont morts, ainsi que deux Sahraouis dont l’un a été fauché par un véhicule», a indiqué le responsable du PSOE.



José Luis Rodriguez Zapatero a affirmé, lors de cette réunion, que la vérité qui commence à être connue concernant les derniers évènements de Laâyoune sera dure à assumer par un collectif traditionnellement proche du Front séparatiste du Polisario.
Les propos du chef de gouvernement espagnol rapportés par la presse espagnole constituent, ainsi, un nouveau coup dur pour les adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc.
La reconnaissance par le groupe socialiste au Sénat (30 novembre) que le Maroc n’est pas « une puissance occupante » du Sahara, il s’agit en fait d’un nouveau discours des socialistes espagnols qui ont finalement opté pour la clarté en relation avec le conflit du Sahara en citant les Accords tripartites de Madrid (signés le 14 novembre 1975 entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie) comme référence de base.
Trinidad Jiménez, ministre des Relations extérieures, a expliqué devant la Commission des Affaires extérieures de la Chambre Haute, que le Maroc est actuellement la «puissance administrative» du Sahara. C’est une position qui rompt totalement avec la doctrine des gouvernements successifs espagnols qui ont feint de ne pas se préoccuper d’éclairer l’opinion publique au sujet de la fin de la présence espagnole au Sahara. «Du point de vue juridique», a précisé Jiménez, personne ne peut qualifier le Maroc comme «une puissance occupante» parce que l’exercice de «facto» de l’administration du territoire «n’est pas le produit d’un conflit armé» mais est intervenu sur la base d’un «accord» entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie.
 Dans les conditions actuelles, le rôle de l’Espagne se limite à contribuer au rapprochement des parties impliquées afin d’aboutir à une solution sous les auspices des Nations unies, a-t-elle observé.
  La position du chef de la diplomatie espagnole fait partie de la nouvelle stratégie déployée par le gouvernement espagnol,  pour sensibiliser la société à la réalité de la question du Sahara.
Le ministre espagnol à la Présidence, Ramon Jáuregui (PSOE),  avait le 20 janvier non seulement conseillé au Polisario d’accepter la proposition marocaine d’autonomie, mais également assuré que le gouvernement espagnol, conduit par le PSOE, aimerait jouer un rôle déterminant dans la résolution du conflit sur le Sahara..
Une délégation du Polisario était depuis le 14 février, en mission en Espagne afin de rencontrer plusieurs responsables des partis politiques espagnols dont des représentants du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). La rencontre programmée auparavant n’a finalement pas eu lieu, les deux parties n’ont pas pu s’entendre sur l’ordre du jour.
La délégation du PSOE, qui devait être conduite par Marcelino Iglesias, secrétaire à l’Organisation, avait envisagé, pour cette rencontre, de servir de médiateur entre le Polisario et l’USFP, rapporte le quotidien espagnol El Pais sur son site.
Le Polisario, pour sa part, a fait savoir  qu’il envisageait plutôt de recevoir l’appui des socialistes espagnols pour l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination des provinces du Sud, ce qui a amené Marcelino Iglesias à renoncer à assister aux débats, deux heures et demie seulement avant la rencontre prévue. Dans un bref communiqué, le PSOE a fait savoir qu’Iglesias n’assisterait pas à la rencontre, le Polisario ayant décidé à la dernière minute d’en modifier l’ordre du jour.
Elena Valenciano, secrétaire à la politique internationale du PSOE, devait donc conduire la délégation socialiste à la place de Marcelino Iglesias. Devant son absence, les représentants du Polisario ont décidé de repousser la rencontre avec les socialistes espagnols. Aucune date n’a été avancée. EFE précise d’ailleurs que le PSOE envisageait d’annuler la rencontre



Dans une déclaration à la presse espagnole le 20 février avant la tenue à Bruxelles d’une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’UE, Mme Jiménez a indiqué que les manifestations, qui ont eu lieu dans plusieurs villes du Royaume du Maroc, se sont déroulées dans un climat «pacifique» et «démocratique», ce qui fait la «différence avec d’autres pays de l’Afrique du Nord» qui ont fait usage de la violence contre les manifestants. ?
En réponse à une question adressée par un parlementaire le 23 février, Trinidad Jiménez a affirmé que l’accord de pêche Maroc-UE est parfaitement « en conformité avec le droit international », tout en insistant sur le fait que l’on « devrait mettre de côté toute sensibilité politique par rapport à ce dossier ». Par sensibilité politique, Trinidad Jiménez fait allusion au poids qu’on veut donner à la question du Sahara dans le dossier de l’ Accord de pêche Maroc-UE.
La ministre espagnole des Affaires étrangères et de la Coopération, Trinidad Jiménez, s’est félicitée le 10 mars  des réformes annoncées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le discours adressé à la nation.? Il s’agit «d’un moment d’une grande importance pour lequel il faut féliciter le Maroc et le Souverain», a-t-elle dit, dans des déclarations à la presse à Bruxelles, avant sa participation à une réunion extraordinaire des ministres européens des Affaires étrangères sur la situation en Libye.
 Le même jour, le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a salué “très positivement”, les réformes constitutionnelles “de grande portée” annoncées, par SM le Roi Mohammed VI. “Une réforme qui va dans le bon sens et qui concerne aussi bien le pouvoir exécutif, le Parlement que la Justice”, a indiqué le chef de l’Exécutif espagnol, lors d’une conférence de presse.
Les élections régionales et municipales:
Le Parti socialiste, au pouvoir depuis 2004, ne cesse de plonger dans les sondages face à l’opposition conservatrice du Parti populaire, dirigée par Mariano Rajoy, aujourd’hui donné vainqueur des prochaines législatives.
Pour les socialistes, l’obstacle le plus immédiat dans leur agenda politique sera celui des élections régionales et locales prévues le 22 mai dans plusieurs régions d’Espagne.
Elu avec 42,59% des suffrages (soit 164 sièges) le 14 mars 2004, José Luis Rodríguez Zapatero a bénéficié à la fois de la très mauvaise gestion par son prédécesseur, des attentats qui s’étaient produits trois jours avant , mais aussi de la volonté générale de retrait des troupes espagnoles d’Irak.
Choisi sur la base d’un programme social et progressiste, il a été confirmé dans cette voie et ses fonctions aux élections générales du 9 mars 2008, augmentant même son quota de suffrages (43, 87% des voix) et de sièges (169 députés).
Le 11 avril, Zapatero est réinvesti par le Congrès des députés et forme un gouvernement qui comprend 9 femmes contre 8 hommes (sans le compter), une première dans l’histoire du pays. Au cours de ce second mandat, il aura à gérer les conséquences de la crise financière qui frappe très durement l’Espagne, où la croissance reposait sur l’immobilier et le crédit.
Les élections du 22 mai auront lieu dans toute l’Espagne pour choisir toutes les mairies et aussi les Parlements et les gouvernements régionaux de 13 des 17 Communautés autonomes espagnoles
Les socialistes pourraient maintenir les gouvernements des Communautés autonomes Estrémadure et d’Aragon, une mairie clef, celle de Séville, reste en jeu
Ces élections qui sont d’autant plus cruciales que le renouvellement politique de la quasi-totalité des autonomies et municipalités du pays, se déroulent à un an des élections générales, et ont donc presque valeur de grande répétition de ce qui se déroulera en mars 2012.
Par ailleurs, les Communautés autonomes espagnoles sont dotées  de larges attributions, certaines d’entre elles, comme le Pays basque, peuvent même décider de l’assiette de leurs impôts sur le revenu, tandis que presque toutes ont des compétences étendues en matière de financements, d’éducation, de sécurité.



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Du côté des grandes mairies, c’est-à-dire de la couleur politique des capitales de région, les forces de gauche sont majoritaires à Saint-Jacques-de-Compostelle, Vitoria, Logroño, Saragosse, Barcelone, Palma de Majorque, Tolède, Séville, Mérida et Las Palmas de Gran Canaria, soit dix capitales. Les forces de droite sont au pouvoir, pour leur part, à Santander, Oviedo, Pampelune, Valladolid, Madrid, Valence, Murcie et Santa Cruz de Tenerife), soit huit capitales.




Mais ce que craignent, sans doute à juste titre, les membres du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, c’est que ce rapport de force soit totalement brisé à la faveur d’une vague bleue qui capitaliserait le mécontentement contre le gouvernement central.




Beaucoup de Présidents d’autonomie, qui craignent de perdre leur poste, appellent les Espagnols à voter en fonction d’un bilan régional et non national.




Malmené ainsi par la crise économique et les mesures d’austérité qui ont fait plonger sa popularité, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a annoncé il y a un mois qu’il renonce à se présenter aux élections législatives de 2012.




L’objectif de cette annonce était de mettre un terme à l’« incertitude » sur sa candidature et éviter que les élections  du 22 mai se transforment en un vote contre lui. Les socialistes espéraient en outre que l’effet de la crise soit moins grave que prévu après cette annonce.




Le président du gouvernement espagnol a entamé la campagne électorale avec un meeting vendredi dernier dans sa province, Léon (nord-ouest).




Le secrétaire général du PSOE José Luis Rodriguez Zapatero, a assuré lors de ce meeting que « les solutions pour le futur ne vont pas être faites avec les recettes du passé » que prétend Rajoy.




Il a affirmé que le chômage et les problèmes de l’économie d’aujourd’hui sont le fruit des excès du passé, du modèle de 96 qui a été prolongé presque dix années. Les réformes d’aujourd’hui, même si elles sont difficiles, a-t-il signalé, sont celles qui consolideront davantage notre économie et nous faciliteront la création d’un emploi plus solide.




Le droit de vote des Marocains en Espagne:




L’Espagne qui, jusqu’à une date récente, était un pays d’émigration (le pays compte encore environ 2,5 millions de résidents à l’étranger), ne constituait guère une destination privilégiée pour les Marocains mais plutôt un simple pays de transit, voire une étape devant conduire vers les pays d’accueil traditionnels. La décennie 90 marque un tournant dans l’histoire migratoire de ce pays qui, de pays d’émigration, est devenu un pays d’immigration.




La relance économique de l’Espagne et son adhésion à l’Union européenne ont suscité une demande accrue de main-d’œuvre, d’où cet afflux important de migrants au cours de la dernière décennie. Dans ces flux, les Marocains représentent l’une des communautés les plus importantes.




Le nombre d’habitants en Espagne est 44.108.530, dont 3.730.610 étrangers, soit 8, 5% du total de la population. Dans cette population étrangère, les Marocains sont les plus nombreux.





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le Premier ministre, José Luis Zapatero, s’était déclaré favorable lors du dernier congrès du PSOE (Parti socialiste espagnol) au droit de vote pour les étrangers dans les élections municipales, mais le chef du gouvernement espagnol demande que soit inclu dans la nouvelle loi le principe de réciprocité comme l’exige la Constitution, aucune modification de cette Constitution n’est envisagée malgré les demandes incessantes des associations de défense des droits de l’Homme.


Pour sa part, le gouvernement marocain a déclaré qu’il est «en train d’étudier» la possibilité d’accorder le droit de vote aux élections municipales aux étrangers résidant au Maroc. La déclaration a été faite hier par le chef de l’Exécutif à l’issue de la réunion de haut niveau maroco-espagnole tenue à Madrid en décembre 2008.



Le Premier ministre a également affirmé lors de la déclaration commune des chefs des deux Exécutifs que le gouvernement marocain a transmis cette décision à son homologue espagnol. Abbas El Fassi a, par ailleurs, souligné que la question risque de prendre un peu de temps. Une telle décision requiert en effet, explique le Premier ministre cité par la presse, une réforme constitutionnelle. Un amendement des différents textes électoraux s’avère également nécessaire avant qu’une telle décision ne soit traduite dans la réalité.



Le droit de vote aux élections municipales au Maroc, s’il finit par être accordé aux étrangers, devrait concerner non seulement la communauté espagnole résidant au Maroc, mais d’autres communautés originaires des pays de l’Union européenne.



   Les Marocains pourraient donc théoriquement voter aux élections municipales dès 2011. La question a été soumise au Parlement espagnol et validée en conseil de gouvernement. Seulement, la Constitution espagnole veut qu’un tel droit requière une procédure de réciprocité. Ce qui veut dire que pour que les Marocains d’Espagne puissent voter en 2011, il faudrait que la communauté espagnole installée au Maroc puisse jouir du même droit dans notre pays.





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